Pour la première fois, le monde comptera plus d’adultes de 65 ans que d’enfants de moins de 5 ans, souligne Ban Ki-moon pour illustrer les avancées de la santé publique
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POUR LA PREMIÈRE FOIS, LE MONDE COMPTERA PLUS D’ADULTES DE 65 ANS QUE D’ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS,
SOULIGNE BAN KI-MOON POUR ILLUSTRER LES AVANCÉES DE LA SANTÉ PUBLIQUE
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril, et consacrée, cette année, au thème « Une bonne santé pour mieux vieillir »:
Chaque 7 avril, nous célébrons la Journée mondiale de la santé pour commémorer la création, en 1948, de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette année, le thème de la Journée, « Une bonne santé pour mieux vieillir », fait passer un message important: mettre l’accent sur la santé tout au long de la vie favorise une vieillesse active et en bonne santé.
Au milieu du siècle dernier, le monde ne comptait que 14 millions d’octogénaires. D’ici à 2050, il en comptera près de 400 millions, dont 100 millions en Chine seulement. Bientôt, pour la première fois dans son histoire, la planète comptera plus d’adultes de 65 ans que d’enfants de moins de 5 ans.
Cette transformation de la pyramide des âges est étroitement liée au développement économique et social. Grâce principalement aux avancées réalisées en matière de santé publique, qui ont permis d’améliorer le taux de survie infantile et la santé des adultes, on vit plus longtemps dans la plupart des régions du monde. Bon nombre de pays à revenu élevé doivent déjà faire face au vieillissement rapide de leur population. Dans les décennies à venir, les pays à faible revenu et les pays à revenu intermédiaire se trouveront dans la même situation.
Il faut se réjouir de cette longévité accrue, à laquelle nous aspirons tous. Les personnes âgées jouent à maints égards un rôle précieux dans la société, que ce soit en tant que parents, que travailleurs ou que bénévoles. La sagesse qu’ils ont acquise au long de toute une vie fait d’eux des ressources uniques.
Le vieillissement de la population fait cependant peser une charge supplémentaire sur les systèmes de santé et de sécurité sociale. Tous pays confondus, les personnes âgées sont particulièrement vulnérables aux maladies non transmissibles. Les maladies du cœur et les accidents vasculaires cérébraux sont les premières causes de décès; les troubles de la vue et la démence, les handicaps les plus fréquents. Dans les pays à faible revenu, l’incidence de ces pathologies chez les personnes âgées est deux à trois fois plus élevée que dans les pays à revenu élevé. Par ailleurs, les séniors ne sont pas les seules victimes de ces maladies dans la mesure où leur santé a aussi une incidence sur leur famille et sur la société dans son ensemble.
Bon nombre de pays à faible revenu et à revenu intermédiaire n’ont ni l’infrastructure ni les ressources nécessaires pour répondre aux besoins existants, et encore moins à ceux, bien plus grands encore, auxquels ils feront face à l’avenir. Heureusement, les gouvernements peuvent adopter de nombreuses mesures pratiques et abordables pour aider les personnes âgées à mener une vie saine et active. En outre, les pays qui investissent dans la santé de leurs séniors peuvent s’attendre à un accroissement de leur bien-être socioéconomique général.
À l’occasion de cette Journée mondiale de la santé, j’exhorte les gouvernements, la société civile et le secteur privé à déployer l’attention et les ressources nécessaires pour donner à tous les citoyens du monde la possibilité de vieillir en bonne santé.
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