En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/14187-OBV/1082-ORG/1552

Ban Ki-moon exige la libération de tous les employés de l’ONU et demande aux États d’unir leurs efforts pour protéger les milliers de fonctionnaires de l’Organisation

23/03/2012
Secrétaire généralSG/SM/14187
OBV/1082
ORG/1552
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

BAN KI-MOON EXIGE LA LIBÉRATION DE TOUS LES EMPLOYÉS DE L’ONU ET DEMANDE AUX ÉTATS D’UNIR LEURS EFFORTS

POUR PROTÉGER LES MILLIERS DE FONCTIONNAIRES DE L’ORGANISATION


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec les membres du personnel détenus ou portés disparus, célébrée le 25 mars:


De nombreux membres du personnel des Nations Unies ont encore été victimes de détention, d’enlèvement, de kidnapping, d’agression, de harcèlement et même de meurtre au cours de l’année qui vient de s’écouler.


Toute attaque contre un fonctionnaire des Nations Unies est une tragédie pour la personne qui en est victime, un crime grave qui doit faire l’objet de poursuites, et une tentative pour saper l’action que mène notre Organisation partout dans le monde en faveur de la paix, des droits de l’homme et du développement.  Prévention, protection et justice, voilà les pièces maîtresses de notre riposte.


Le Département de la sûreté et de la sécurité de l’ONU a enregistré 189 situations où des membres du personnel civil des Nations Unies ont été placés en état d’arrestation ou de détention par des États Membres en 2011.  Et la situation se reproduit cette année.  À ce jour, quatre fonctionnaires sont encore en détention.


Le Département de la sûreté et de la sécurité a également signalé que 18 membres du personnel civil avaient été enlevés et retenus comme otages par des éléments criminels ou des groupes extrémistes en 2011.  Rien qu’au cours des deux premiers mois de 2012, 10 fonctionnaires des Nations Unies ont été victimes d’enlèvement.  Tous ont été libérés, sauf un. 


Je suis de près toutes les atteintes à la sécurité des fonctionnaires.  Je n’oublierai jamais les paroles prononcées par un soldat de la paix, que j’ai rencontré après sa libération à l’issue de plusieurs mois de captivité.  Il a décrit combien il s’était inquiété pour ses proches, ce qu’il avait ressenti lorsqu’il était enchaîné pendant de longues heures d’affilée et comment il avait surmonté l’épreuve de ces jours et de ces nuits passés dans l’incertitude et l’isolement.  « Il n’est pas si facile de rester en vie, m’a-t-il confié alors, mais il n’est pas facile non plus de mourir juste comme ça. »


Ce soldat de la paix, comme tant d’autres fonctionnaires, a continué de travailler pour l’ONU après sa libération.  Le dévouement dont nos fonctionnaires font preuve me touche énormément, et je suis indigné par les attaques dont ils sont victimes.  Je suis résolu à veiller à la protection de toutes celles et de tous ceux qui servent sous le drapeau des Nations Unies dans le monde entier.  Je tiens à remercier le Syndicat du personnel de mettre ce problème sur le devant de la scène et promets de soutenir sans réserve leurs efforts.


Seule une action collective peut permettre d’assurer une véritable protection.  Or, 90 États Membres seulement ont ratifié la Convention de 1994 sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé, et 27 seulement ont ratifié le Protocole facultatif de 2005, lequel étend l’application de la Convention aux fonctionnaires des Nations Unies qui apportent une aide humanitaire ou politique, ou une aide au développement.   


En cette Journée internationale, j’exige la libération immédiate de tous les membres du personnel qui sont en détention et je demande à tous les pays d’unir leurs forces pour protéger les milliers de fonctionnaires des Nations Unies qui prennent des risques pour aider les personnes en situation de détresse dans des régions qui sont parmi les plus dangereuses au monde.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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