Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 18 décembre 2012
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 18 DÉCEMBRE 2012
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Martin Nesirky, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Pakistan
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont condamné les multiples attaques qui ont causé la mort de six agents de santé au cours des dernières 24 heures au Pakistan. Leur communiqué indique que les personnes tuées comptaient parmi les milliers d’agents qui œuvrent généreusement à éradiquer la polio à travers le Pakistan.
L’OMS et l’UNICEF affirment que de telles attaques privent les groupes les plus vulnérables de la population, notamment les enfants, des interventions médicales permettant de sauver des vies humaines. Les deux organisations indiquent également qu’elles continuent à soutenir le Gouvernement et le peuple du Pakistan dans leurs efforts visant à débarrasser le pays de la polio et d’autres maladies.
Le Secrétaire général se joint à l’OMS et à l’UNICEF pour condamner ces attaques insensées et inexcusables contre le personnel de santé. Il rencontrera brièvement le Représentant permanent du Pakistan, dont le pays assumera la présidence tournante du Conseil de sécurité le mois prochain. Au cours de cet entretien, le Secrétaire général a l’intention d’exprimer ses condoléances et de condamner ces attaques.
Palestiniens de Syrie
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) indique que plus de 150 000 réfugiés palestiniens vivant dans le camp de Yarmouk, à Damas, se sont retrouvés, ces derniers jours, au cœur d’intenses combats armés impliquant l’usage d’armes lourdes et des raids aériens. Des informations crédibles font état de morts et de blessés parmi la population civile, ainsi que d’importantes destructions à Yarmouk. Des déplacements de population ont également été observés dans la mesure où les résidents de Yarmouk font tout leur possible pour se trouver dans un lieu en sécurité. Le Secrétaire général a également exprimé sa grave préoccupation à la suite des combats survenus à Yarmouk, condamnant fermement l’escalade de la violence armée, en particulier le bombardement de foyers de population et les attaques perpétrées contre les civils.
Les réfugiés palestiniens fuient également au-delà de la ville de Damas. Même si l’ampleur et la direction de ce mouvement de population ne peuvent être déterminées de manière précise, il semble que certains réfugiés se sont rendus au Liban. L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient appelle toutes les parties à s’abstenir de toute action qui pourrait mettre en danger les vies et les biens des civils. Il se félicite également que le Gouvernement libanais permette aux réfugiés palestiniens de Syrie de se rendre au Liban pour y trouver la sécurité, et réaffirme que la sécurité et la protection doivent être assurées aux réfugiés fuyant le conflit, conformément au droit international.
Syrie
Toujours au sujet de la Syrie, la Coordonnatrice des secours d’urgence, Mme Valerie Amos, s’est rendue à Damas samedi dernier. Elle a exprimé hier ses préoccupations devant le Conseil de sécurité face à la détérioration de la sécurité en Syrie et son impact sur les pays voisins, en particulier la Jordanie, le Liban et la Turquie. Le nombre de personnes ayant fui le pays s’élève maintenant à 500 000.
Mme Amos a indiqué qu’elle avait demandé au Gouvernement syrien de permettre à l’Organisation des Nations Unies d’importer du carburant en raison de la pénurie qui entrave les opérations humanitaires. Elle a également demandé au Gouvernement d’examiner si un certain nombre d’autres organisations non gouvernementales internationales pouvaient travailler dans le pays pour que les activités humanitaires se développent de manière significative.
Mme Amos a souligné que, bien que la situation sécuritaire reste volatile, les organisations humanitaires de l’ONU ont bien l’intention de continuer à travailler en Syrie pour aider les personnes dans le besoin. « Nous examinons une gamme d’options afin de pouvoir continuer à conduire des opérations à l’extérieur et à l’intérieur de la Syrie, si les conditions de sécurité le permettent », a-t-elle assuré.
République démocratique du Congo
La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) est en train d’enquêter sur les allégations de violations des droits de l’homme qui auraient eu lieu à Minova et dans les villages des environs entre le 20 et 30 novembre. Deux équipes du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme se sont rendues dans la région ce mois-ci et se sont entretenues avec plus de 200 personnes.
Selon les premiers résultats, la MONUSCO a recensé au moins 126 cas de viols. Les équipes ont également été en mesure de confirmer la mort de deux civils, dont un mineur.
Les Forces armées congolaises ont commencé à enquêter sur ces violations des droits de l’homme. La Mission de l’ONU apporte son soutien à la procédure de justice militaire en menant des enquêtes approfondies sur ces allégations afin que les coupables soient identifiés et tenus responsables. À ce jour, neuf soldats des Forces armées ont été arrêtés, dont deux dans le cadre des viols et sept dans le cadre de pillages.
Des représentants de la MONUSCO ont rencontré aujourd’hui le Vice-Premier Ministre, qui est aussi le Ministre de la défense, afin de prendre connaissance ensemble des résultats de l’enquête. La Mission travaille avec le Gouvernement congolais pour déterminer à quelles unités des Forces armées congolaises ces soldats appartiennent, afin d’examiner toutes les aides fournies à ces unités en vertu de la politique de diligence raisonnable des Nations Unies en matière de droits de l’homme.
Haïti
Les institutions des Nations Unies et leurs partenaires dans le secteur humanitaire ont lancé aujourd’hui un appel pour obtenir 144 millions de dollars afin d’aider plus d’un million de personnes en Haïti l’année prochaine.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que ces financements seront utilisés pour répondre aux crises, notamment l’insécurité alimentaire, le choléra et les déplacements de population. Environ deux millions d’Haïtiens sont en proie à l’insécurité alimentaire, et plus de 350 000 personnes vivent encore dans des camps et dépendent de l’aide humanitaire. Les organisations humanitaires craignent que la résurgence du choléra dans les régions éloignées puisse avoir des répercussions sur plus de 100 000 personnes l’année prochaine.
Le Coordonnateur de l’action humanitaire des Nations Unies en Haïti, M. Nigel Fisher, a déclaré qu’en raison des conséquences de la sécheresse et des ouragans Isaac et Sandy, des millions de personnes disposent de moins de nourriture et se trouvent sans travail. Il a indiqué que si rien n’est fait pour aider les gens à surmonter ces épreuves, une grande partie des avantages résultant des efforts réalisés jusqu’à présent risque d’être anéantie.
Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité tient ce matin des consultations sur le Soudan et le Soudan du Sud ainsi que sur la situation entre l’Iraq et le Koweït, pour examiner les récents rapports du Secrétaire général sur ces deux questions.
Dans son rapport sur le Soudan et le Soudan du Sud, le Secrétaire général a félicité les Présidents des deux pays et leurs équipes de négociation pour avoir conclu, en septembre dernier, sur une série de questions importantes. Si cet accord est dûment mis en œuvre, l’un et l’autre joueront un rôle décisif pour établir une coopération efficace entre les deux pays et assurer le développement dont leur population respective a besoin.
Dans son rapport sur la situation entre l’Iraq et le Koweït, le Secrétaire général a évoqué sa récente visite dans ces deux pays et la volonté des deux parties d’aller de l’avant et de répondre aux questions en suspens.
Cet après-midi à 15 heures, le Conseil de sécurité tiendra une réunion sur la République centrafricaine. Les membres du Conseil reprendront leurs consultations pour discuter de la République démocratique du Congo. Demain après-midi, le Conseil examinera, au cours d’une séance publique, la situation en Afghanistan au cours de laquelle le Représentant spécial pour l’Afghanistan, M. Ján Kubiš, fera un exposé. Ce dernier s’adressera ensuite à la presse.
Conférences de presse demain
Demain, à 11 heures, comme cela a déjà été annoncé, le Secrétaire général donnera sa conférence de presse de fin d’année. Il n’y aura pas de Point de presse demain.
À 12 h 30 à l’auditorium de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, la Mission permanente de la Fédération de Russie auprès de l’Organisation des Nations Unies organise une conférence de presse au sujet d’un rapport intitulé « Les régions de la Fédération de Russie et les Objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies ».
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