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Point de presse

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 8 août 2012

08/08/2012
Communiqué de pressePoint de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 8 AOÛT 2012


(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)


Ci-dessous, les principaux points évoqués par Martin Nesirky, Porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon:


Conseil de sécurité


Le Secrétaire général a parlé, ce matin, de la crise au Mali au Conseil de sécurité.  Il a déclaré que chaque semaine qui passe, la situation prend un tour de plus en plus inquiétant en s’aggravant constamment.  Il a dit que dans les zones où la stabilité et la paix sont revenues, on a vu la montée de l’extrémisme, des activités criminelles, et des violations des droits de l’homme.


M. Ban a évoqué en détail les efforts de médiation déployés par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans le nord du Mali.  Il a ajouté qu’alors que les autorités maliennes de transition se préparent à engager un dialogue national, les Nations Unies sont prêtes à leur offrir l’expertise qu’elles ont acquise dans ce genre de processus et à faciliter un tel dialogue.


Le Secrétaire général a déclaré qu’il est extrêmement préoccupé par les rapports selon lesquels les groupes armés présents dans le nord du pays commettent de graves violations des droits de l’homme, y compris des exécutions sommaires de civils, des viols et des actes de torture.  Il a encouragé le Conseil de sécurité à envisager sérieusement d’imposer des sanctions ciblées contre certains individus et groupes engagés dans des activités terroristes, l’extrémisme religieux et d’autres activités criminelles.  Ceux-ci pourraient être soumis à des interdictions de voyager et à des mesures financières ciblées.


Afghanistan


La Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a publié aujourd’hui son rapport semestriel 2012 sur la protection des civils dans les conflits armés.  Ce rapport indique qu’au cours des six premiers mois de cette année, 1 145 civils ont été tués et près de 2 000 autres blessés dans des conflits armés.  Ceci constitue une diminution de 15% du nombre de victimes civiles par rapport à la même période en 2011.


Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général pour l’Afghanistan, M. Nicholas Haysom, a déclaré que l’Organisation des Nations Unies se félicite de la réduction du nombre de victimes civiles, mais il a ajouté que les enfants, ainsi que les femmes et les hommes afghans continuent d’être victimes de meurtres et d’actes de violence entraînant des blessures et autres traumatismes à des niveaux alarmants.  Il a appelé toutes les parties au conflit à redoubler d’efforts pour protéger les civils contre cette violence et à respecter le caractère sacré de la vie humaine.


Les éléments antigouvernementaux sont responsables de 80% des victimes civiles, tandis que les forces progouvernementales ont été responsables de 10%, est-il indiqué dans le rapport.  Dans 10% des cas, la responsabilité n’a pu être déterminée.


Urgence humanitaire en République démocratique du Congo


La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, Mme Valerie Amos, a visité un camp de personnes déplacées en République démocratique du Congo (RDC) aujourd’hui.  Elle a parlé à des familles déplacées, a assisté à des opérations de distribution de produits alimentaires et d’articles ménagers et non alimentaires, et a visité un centre de santé.


Hier, Mme Amos a rencontré le Premier Ministre de la RDC, M. Augustin Matata Ponyo, à Kinshasa, pour discuter de la montée de l’insécurité au Nord-Kivu, qui ces dernières semaines, a provoqué le déplacement d’environ 270 000 personnes.  Les deux interlocuteurs ont également discuté des priorités du Gouvernement en matière de secours d’urgence.


Après cette entrevue, Mme Amos s’est rendue dans la province du Nord-Kivu, touchée par le conflit, où elle a discuté avec le Vice-Gouverneur des besoins urgents qui se posent en matière d’alimentation, de soins de santé et de logement pour les communautés déplacées.  Elle a également rencontré des associations humanitaires pour s’informer sur l’état de la situation actuelle, sur les efforts de secours et sur les défis restant à relever.


Mme Valerie Amos s’est également entretenue par téléphone, dans l’après-midi d’hier, avec le Secrétaire général pour lui rendre compte des détails de sa visite.  Elle lui a dit que la situation prévalant dans la région est désastreuse et qu’elle y était pour montrer aux populations les préoccupations qu’éprouve la communauté internationale à leur égard.


République démocratique du Congo


La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a condamné le recrutement d’enfants par le groupe armé M23.


Dans un communiqué de presse publié hier, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la RDC, M. Roger Meece, a déclaré que l’utilisation d’enfants dans les conflits armés ne peut que créer des générations élevées dans la violence et contribuer à déchirer le tissu social de la RDC.  Il a appelé le M23 et d’autres groupes armés à mettre immédiatement fin à cette pratique.


Yémen


Le Conseiller spécial du Secrétaire général pour le Yémen, M. Jamal Benomar, a salué les décrets récemment signés par le Président du Yémen, relatifs à la restructuration des Forces de sécurité yéménites et au secteur de la sécurité.


M. Benomar a indiqué qu’il appuie ces mesures et invite toutes les parties concernées à travailler ensemble pour assurer la mise en œuvre effective de ces décrets, qui sont essentiels pour promouvoir la paix et la stabilité au Yémen.


Opération de maintien de la paix des Nations Unies


Une question a été posée récemment au sujet d’un article sur la MONUSCO.  Pour y répondre, sachez que la MONUSCO n’a pas reçu de plaintes ou de rapports sur les trois cas particuliers visés par l’article du journal « Globe and Mail » du 3 août.  La Mission est en train de mener des enquêtes sur ces allégations pour le moment non fondées.  Elle exhorte toute personne qui aurait des information ou renseignements à présenter et à signaler les cas d’abus, afin que les Nations Unies puissent prendre des mesures rapides et appropriées.


La MONUSCO a pris des mesures vigoureuses pour prévenir et traiter les cas d’exploitation et d’abus sexuels.  La Mission a lancé des projets antiprostitution, a formé près de 20 000 soldats de la paix depuis 2007, et a renforcé son équipe chargée de surveiller l’application des règles de bonne conduite et de discipline.


Le moindre abus est inacceptable, et il y a eu une réduction du nombre de cas d’allégations d’exploitation et d’abus sexuels.  De 49 en 2007, on est passé à la fin de la première moitié de 2012 à moins d’une dizaine de cas.  Chaque fois que la Mission est saisie d’accusations d’abus sexuels portées contre le personnel en uniforme, ces cas sont rapidement réglés avec les pays contributeurs de troupes.


L’ONU est pleinement engagée à faire respecter en la matière la politique de « Tolérance zéro » du Secrétaire général.  Il existe 12 équipes chargées de la déontologie et de la discipline au sein des missions de maintien de la paix et des missions politiques spéciales.  Des mesures telles que les couvre-feux, les politiques de non-fraternisation, et la création de lignes téléphoniques spéciales pour pouvoir déposer des plaintes anonymes ont été mises en place dans toutes les opérations de maintien de la paix.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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