Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 17 avril 2012
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 17 AVRIL 2012
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Eduardo del Buey, Porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Accueil des étudiants
Sont présents dans la salle de l’auditorium quelques étudiants venus d’un lycée de Shanghai, en Chine.
Le Secrétaire général au Luxembourg
Le Secrétaire général est au Luxembourg aujourd’hui. C’est la première fois qu’un Secrétaire général des Nations Unies se rend dans ce pays depuis 1989.
Ce matin, il a été reçu en audience par le Grand Duc Henri de Luxembourg, avant de rencontrer des dirigeants politiques tels que le Premier Ministre, M. Jean-Claude Junker, et le Ministre des affaires étrangères, M. Jean Asselborn.
Il a aussi pris la parole devant le Parlement et à l’Université du Luxembourg. Devant les membres du Parlement, il a salué la générosité de l’aide publique au développement du Luxembourg. Il a souligné que le Luxembourg consacrait plus de 1% de son revenu national brut à l’aide publique au développement, ce qui dépasse de loin l’objectif de 0,7%.
À l’Université, il a expliqué aux étudiants qu’il était autrefois d’usage d’étudier les sciences politiques si on voulait travailler aux Nations Unies. Aujourd’hui, cependant, quel que soit le diplôme que l’on obtient, il faut faire preuve de passion et de créativité, avoir le sens de la mission et être convaincu qu’on peut faire la différence, a-t-il dit.
Le Secrétaire général achève son voyage dans trois pays européens par le Luxembourg, qu’il quittera mercredi pour rentrer à New York ce même jour, dans l’après-midi.
Déclarations du Secrétaire général sur la Syrie
Au cours d’une rencontre avec la presse au Luxembourg, le Secrétaire général s’est exprimé sur la situation actuelle en Syrie. Il a indiqué que la première mission de l’équipe de six observateurs militaires non armés était d’entrer en contact avec les autorités et les Forces de sécurité syriennes, ainsi qu’avec l’opposition, pour s’assurer que leur mandat et leur rôle sur le terrain sont bien compris.
Il a souligné que le Gouvernement syrien avait la responsabilité de garantir à ces observateurs un libre accès et une liberté de mouvement dans le pays. Il est important à ce stade que cesse toute violence et qu’un environnement pacifique soit consolidé.
Sur le plan humanitaire, le Secrétaire général a affirmé qu’un million de personnes avaient besoin d’assistance humanitaire. Les autorités syriennes ont la responsabilité de protéger la liberté et la sécurité du personnel humanitaire dont on doit respecter l’impartialité et l’indépendance. Les autorités syriennes doivent garantir aux équipes humanitaires une liberté de mouvement.
Sahel
Dans son discours devant le Parlement du Luxembourg, le Secrétaire général a aussi parlé de ce qu’il a qualifié de « crise en cascade » qui s’abat sur le Sahel. Il a affirmé que l’on constatait dans toute la région une recrudescence des conflits et de l’instabilité, davantage de personnes déplacées, une augmentation des prix de l’alimentation et du carburant, ainsi qu’une sécheresse sévère.
Les statistiques font réfléchir: 15 millions de personnes sont touchées directement. Plus de 200 000 enfants sont morts de malnutrition l’an dernier et encore un million risquent le même sort à l’heure actuelle.
Selon lui, plusieurs milliers de personnes sont retournées chez elles au Sahel. Parmi elles, il y avait des migrants, des combattants armés, des criminels qui arrivent avec de grandes quantités d’armes légères, d’armes lourdes et de munitions.
Au Mali, la rébellion touarègue dans le nord a entraîné le déracinement d’au moins 200 000 personnes. Les pays voisins portent assistance aux réfugiés qui fuient en traversant les frontières, mais ceux qui sont seulement déplacés à l’intérieur du pays reçoivent très peu d’aide. Les organisations humanitaires ne peuvent pas accéder à de nombreuses parties de la région.
Il a conclu son intervention en soulignant qu’une crise à facettes multiples appelait une réaction du même ordre. Malgré cela, les plans de réaction internationale dans toute la région sont financés à hauteur de moins de 40%. Et la crise n’a pas encore atteint son point culminant. Il a appelé la communauté internationale à prendre rapidement des mesures pour résoudre cette crise.
Yémen
Après une mission de deux jours au Yémen, la Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Mme Catherine Bragg, a souligné aujourd’hui la nécessité pour la communauté internationale de s’engager fermement à soutenir les millions de personnes au Yémen qui sont confrontées à une crise humanitaire qui s’aggrave.
Les nouvelles données indiquent que l’insécurité alimentaire au Yémen a doublé au cours des deux dernières années. Cinq millions de personnes, soit près du quart de la population, souffrent d’une grave insécurité alimentaire, ce qui signifie qu’elles ne sont pas en mesure de cultiver ou d’acheter suffisamment de nourriture pour leurs familles, et qu’elles ont besoin d’assistance de toute urgence. Au moins 800 000 enfants souffrent de malnutrition sévère. La dégradation des systèmes de santé, d’approvisionnement en eau et d’éducation posent des problèmes à long terme pour le relèvement du Yémen.
En 2012, les partenaires humanitaires ont étendu leurs programmes au Yémen, ce qui nécessite des fonds à hauteur de 447 millions de dollars afin de pouvoir répondre aux besoins sur le plan humanitaire. Cependant, la réponse humanitaire n’est actuellement financée qu’à hauteur de 20%, 360 millions de dollars restant à trouver.
L’augmentation des besoins humanitaires, qui s’étendent au-delà des zones directement touchées par le conflit, devra être examinée au mois de juin, lorsque les partenaires humanitaires reverront le plan de réaction de 2012. La version complète du communiqué est disponible en ligne.
Soudan/Soudan du Sud
La nuit dernière, une déclaration sur le Soudan et le Soudan du Sud a été publiée dans laquelle le Secrétaire général a appelé les deux parties à cesser le combat immédiatement. Il a aussi demandé au Gouvernement du Soudan d’arrêter les bombardements aériens sur le territoire du Soudan du Sud et au Gouvernement du Soudan du Sud de retirer ses troupes de Higlig.
Le Secrétaire général presse le Président du Soudan, le général Omar Al-Bashir et le Président du Soudan du Sud, M. Salva Kiir, de s’acquitter de leurs responsabilités de maintenir la paix et la stabilité et aussi à se réengager à résoudre tous les problèmes en suspens par le dialogue pacifique, et de convoquer le sommet présidentiel, dès que prévu.
Le Chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), Mme Hilde Johnson, a dit que les pertes en vies humaines résultant des bombardements aveugles à Bentiu et Mayom étaient inacceptables. Elle a appelé les deux parties à respecter les droits de l’homme et le droit international humanitaire à protéger les civils et à garantir la sécurité des organisations internationales de secours et le personnel des Nations Unies et leurs actifs.
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay, a demandé aux Gouvernements à endiguer les violences des deux côtés avant qu’elles ne portent gravement atteintes à l’accord de paix conclu après des décennies de conflits armés.
La déclaration est disponible en ligne.
Guinée-Bissau
Une déclaration a aussi été publiée sur la Guinée-Bissau, hier. Le Secrétaire général salue les efforts entrepris par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine et des partenaires en Guinée-Bissau en vue de faciliter le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays. Il réaffirme l’appui constant des Nations Unies à travers le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS).
Il se dit aussi préoccupé par la crise politique profonde ainsi que la détention prolongée du Président par intérim de la Guinée-Bissau, du Premier Ministre et d’autres hauts fonctionnaires. Il a réitéré son appel pour leur rapide libération.
La déclaration est disponible en ligne.
Conseil de sécurité
Ce matin, le Conseil de sécurité s’est réuni lors de consultations privées sur la situation de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental(MINURSO).
Envision
Désormais dans sa quatrième année, « Envision 2012: des histoires pour un avenir durable » est actuellement en cours, mettant en relation des experts des Nations Unies et des organisations non gouvernementales avec quelques uns des esprits les plus créatifs dans le cinéma et les nouveaux médias, et leur permettant de travailler ensemble pour trouver de nouvelles et convaincantes façons de créer une dynamique pour le changement social.
S’inscrivant dans la perspective de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et organisé au siège de la Fondation Ford à New York, l’événement vient créer une dynamique en faveur de la Conférence sur le développement durable « Rio+20 », qui aura lieu du 20 au 22 juin à Rio, au Brésil.
Il met l’accent sur le développement d’un meilleur avenir mondial avec des opportunités pour tous, en s’appuyant sur trois questions clefs: des villes justes et durables, de l’eau propre et de l’énergie verte.
La Conférence, un partenariat unique entre le Groupe de la sensibilisation et des projets spéciaux du Département de l’information des Nations Unies (DPI), « Independent Filmmaker Project » (IFP) et la Fondation Ford, a été fondée sur la conviction partagée selon laquelle le film et le documentaire peuvent être des outils puissants dans la construction d’un avenir meilleur pour tous les peuples.
Aujourd’hui, de 9 h 30 à 18 heures, Envision peut être suivi en direct sur www.envisionfilm.org. La diffusion sur Internet est disponible sur demande sur www.un.org/webcast.
Le Programme est aussi disponible en ligne.
MONUSCO
Précisions sur un projet dans la région de Walikale, en République démocratique du Congo (RDC).
La Mission des Nations Unies dans ce pays, la MONUSCO, souligne que le projet de développement communautaire dans la région de Walikale, qui a pour objectif d’aider les survivantes de violences sexuelles, a été approuvé par le Comité d’examen des projets locaux de la Mission (LPRC), à Goma, le 21 février 2011. Ce projet, qui consiste à construire deux moulins à manioc et trois décortiqueuses de riz, avait un budget initial de 12 000 dollars.
Le Comité d’examen des projets locaux a décidé de lui allouer 3 000 dollars de plus en mars 2011, après un accord unanime sur la nécessité de construire des bâtiments pour protéger les équipements, qui pourraient en outre servir d’entrepôts.
Selon l’accord conclu entre la MONUSCO et l’organisation Coordination locale des actions féminines pour le développement (CLAFD), ce partenaire local est responsable de la construction en temps voulu de ces bâtiments, mais ceux-ci n’ont malheureusement pas encore été construits.
La livraison de ciment a posé particulièrement des problèmes. Walikale est très difficile d’accès depuis Goma et les experts en logistique de la MONUSCO ont conclu que le transport par air du ciment serait trop dangereux. La seule solution était d’acheter du ciment directement au marché de Walikale, et cela s’est révélé très onéreux.
Pour faire face à ce fardeau financier imprévu, le Comité d’examen des projets locaux a décidé d’allouer une somme supplémentaire de 10 000 dollars. Cependant, ces fonds ne seront disponibles qu’après la réception du deuxième rapport intérimaire sur les progrès des travaux financés par la première somme de 3 000 dollars. Ce rapport, qui doit être établi par le partenaire local, n’est pas encore disponible.
La MONUSCO a systématiquement pris des mesures pour s’adapter à l’accomplissement de ce projet important. La Mission continue d’être en lien avec le partenaire local, par le biais de collègues basés à Goma, pour s’assurer que ce projet se réalise et qu’il permette une amélioration de la qualité de vie des survivantes de violences sexuelles dans la région de Walikale.
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