Conférence de presse de fin de mandat du Président de la soixante-sixième session de l’Assemblée générale, M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE FIN DE MANDAT DU PRÉSIDENT DE LA SOIXANTE-SIXIÈME SESSION
DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, M. NASSIR ABDULAZIZ AL-NASSER
Alors qu’il achève, lundi prochain, son mandat de Président de la soixante-sixième session de l’Assemblée générale de l’ONU, M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser s’est dit globalement satisfait des 12 mois passés à cette fonction. Douze mois au cours desquels le rôle de l’Assemblée s’est accru face, notamment, à la crise syrienne et aux suites du « printemps arabe », a-t-il estimé au cours d’une conférence de presse donnée au Siège de l’ONU, à New York.
Lundi 17 septembre, à minuit, M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser, du Qatar, passera officiellement le relai à son successeur, M. Vuk Jeremić, de la Serbie, élu Président de la soixante-septième session de l’Assemblée générale. À ce dernier, M. Al-Nasser a souhaité de poursuivre le travail engagé avec les États Membres « sur des questions politiques délicates », a-t-il dit, ce qui fut pour lui un motif de satisfaction de ces 12 mois à la tête de l’Assemblée.
« Les États Membres ont choisi de ne pas rester silencieux face à la crise meurtrière en Syrie et l’Assemblée générale a exhorté le Gouvernement à cesser immédiatement le meurtre de ses propres citoyens », a-t-il rappelé. « Nous avons agi alors que le Conseil de sécurité était incapable de le faire », s’est-il félicité. Les résolutions, qui ont été adoptées par l’Assemblée générale, les 16 février et 3 août derniers condamnent les violations des droits de l’homme commises par les autorités syriennes et leur enjoint de cesser d’utiliser des armes lourdes.
S’agissant de « l’éveil arabe », comme il l’a appelé, M. Al-Nasser a indiqué que les États Membres avaient travaillé de concert, au cours de cette soixante-sixième session, pour soutenir les aspirations légitimes des peuples du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. À ceux qui ont parfois accusé un Président de l’Assemblée ressortissant d’un pays arabe d’avoir « un agenda caché », M. Al-Nasser a rétorqué, ce matin, qu’il ne souhaitait pas commenter de tels propos car il avait toujours été « très neutre dans toutes les questions traitées ».
Pour sa dernière conférence de presse, le Président de cette soixante-sixième session n’aura toutefois pas échappé à plusieurs questions sur l’attaque qui a causé la mort de l’Ambassadeur américaine en Libye pendant la vague de protestations provoquées, dans le monde arabe, par la diffusion de « L’innocence des Musulmans », un film haineux, comme l’a dit le Secrétaire général. « J’ai condamné, dans deux communiqués distincts, à la fois l’attaque et cet acte de diffamation à l’égard d’une religion », a souligné M. Al-Nasser. « Les États Membres doivent travailler sur cette question et promouvoir la culture de la paix et de la tolérance », a-t-il insisté. Il a fait remarquer que ce matin-même, l’Assemblée générale a tenu un Forum de haut niveau sur la culture de la paix.
Parmi les priorités du Président de cette soixante-sixième session, figuraient aussi la médiation, la réforme et la revitalisation des Nations Unies, ainsi que la promotion du développement durable et de la prospérité mondiale. Pour chacun de ces thèmes dominants, M. Al-Nasser a témoigné de sa satisfaction face au travail accompli, ainsi que des grandes attentes pour la session à venir.
La médiation et le règlement pacifique des conflits ont été au cœur des travaux et des débats de l’Assemblée générale, s’est-il réjoui. Il a notamment salué l’adoption, hier, par les États Membres d’une résolution** qui encourage et promeut le recours à la médiation pour le règlement pacifique des différends et la prévention des conflits.
En ce qui concerne la réforme du Conseil de sécurité, M. Al-Nasser a fait remarquer que huit cycles de négociations intergouvernementales avaient eu lieu sous sa présidence. Il a aussi noté que, hier, par une décision orale*** adoptée sans vote, l’Assemblée avait décidé de réunir le Groupe de travail à composition non limitée sur la représentation équitable du nombre de membres du Conseil de sécurité.
Enfin, les travaux de cette session auront également été marqués par le succès de la Conférence Rio+20 sur le développement durable, qui a eu lieu en juin, au Brésil, a souligné M. Al-Nasser. « La mise en œuvre du Document final de Rio+20 demande, à présent, un engagement politique de la part de tous les États Membres afin d’accomplir ‘Le futur que nous voulons’ », a-t-il dit. L’année prochaine sera marquée par l’enjeu de l’après-Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et du Sommet sur le climat de Doha, a-t-il ajouté.
Outre ces thèmes dominants, M. Al-Nasser n’a pas caché sa satisfaction d’avoir, pour la première fois, organisé en mai dernier un débat thématique de haut niveau sur l’état de l’économie et de la finance mondiales, qui a réuni, à New York, des représentants de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI) et de la Commission européenne. Il a aussi mis en avant le soutien accordé par l’Assemblée générale à l’action d’ONU-Femmes et au Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies à l’appui de la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
Avant de prendre congé de la presse, M. Al-Nasser a tenu à mettre en exergue la relation « excellente » qu’il a eue, au cours de son mandat, avec le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon. Une relation, a-t-il dit, qui a été marquée par la coopération et le soutien mutuel et qui a été très importante dans l’accomplissement de son mandat.
* A/RES/66/253 A et B
** A/RES/66/290
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