Conférence de presse du Programme des Nations Unies pour l’environnement à l’occasion de la présentation du rapport « Global Chemicals Outlook »
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR L’ENVIRONNEMENT À L’OCCASION
DE LA PRÉSENTATION DU RAPPORT « GLOBAL CHEMICALS OUTLOOK »
« Des mesures urgentes sont nécessaires pour réduire les risques que posent les produits chimiques sur la santé, sur l’environnement et sur la croissance, aussi bien dans les pays développés et dans les pays émergents que dans les économies en développement », ont souligné, ce matin, plusieurs experts lors de la présentation du rapport « Global Chemicals Outlook », qui a eu lieu au Siège de l’ONU à New York.
Réalisé sous la direction du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), « Global Chemicals Outlook » offre, dans sa première publication en langue anglaise, un aperçu mondial des perspectives et des grandes tendances en matière de produits chimiques. « Le rapport alerte la communauté internationale des changements rapides qui se produisent dans le secteur et aide les gouvernements à prendre des décisions et à mettre en place des politiques adéquates », a souligné, ce matin, au cours d’une conférence de presse tenue au Siège de l’ONU, M. Munyaradzi Chenje, Directeur chargé du Bureau du PNUE à New York.
« La production de produits chimiques se développe de manière rapide partout dans le monde, en particulier dans les pays en développement et dans les pays en transition économique », a fait remarquer Mme Rachel Massey, auteur principal du rapport, affiliée à l’Université Lowell du Massachusetts. Entre 2012 et 2020, la production de produits chimiques devrait croître de 25% en Amérique du Nord et en Europe, de 50% en Asie et dans le Pacifique, et de 40% en Afrique et au Moyen-Orient, tandis qu’en Amérique latine elle devrait connaître une croissance de l’ordre de 33%, a-t-elle expliqué.
Dans ce contexte, la publication du « Global Chemicals Outlook » rappelle qu’en 2002, lors du Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg, les États Membres des Nations Unies s’étaient engagés en faveur d’un objectif clair. Engagement qu’ils ont d’ailleurs renouvelé en juin dernier, à Rio, lors de la récente Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Conférence Rio+20). Dans le cadre de la réalisation de cet objectif, il était prévu que, d’ici à 2020, les produits chimiques devraient être produits et utilisés de manière à minimiser les effets négatifs qu’ils ont sur la santé humaine et sur l’environnement.
« Mais le rythme des progrès reste lent, et les produits chimiques connaissent un développement beaucoup plus rapide que le rythme des mesures prises pour limiter leurs effets », a estimé, ce matin, Mme Valerie Denney, Directrice chargée des communications de l’ONG « Réseau international pour l’élimination des polluants organiques persistants, ou POPs (IPEN) ». Elle a plaidé pour une action concertée de toutes les parties (les gouvernements, les entreprises et la société civile), ainsi que pour l’allocation de ressources suffisantes afin d’assurer une gestion sécurisée des produits chimiques.
Elle a notamment appelé les compagnies chimiques à tester davantage leurs produits afin d’en connaître les impacts sur la santé humaine et sur l’environnement. Selon le rapport du PNUE, sur les 140 000 produits chimiques présents sur le marché actuellement, seule une petite fraction a été soigneusement testée et évaluée afin de déterminer les effets qu’ils peuvent avoir sur la santé ou sur l’environnement.
Rien qu’en Afrique subsaharienne, on estime que le coût résultant des intoxications aux pesticides dépasse la somme totale annuelle de l’aide publique au développement accordée en matière de soins de santé de base (à l’exclusion des ressources de l’APD destinées à la lutte contre le VIH/sida). Dans la même région, le coût des maladies et des blessures liées aux pesticides pourrait atteindre 90 milliards de dollars d’ici à 2020.
En Chine, les travailleurs de l’industrie textile exposés aux produits chimiques ont tendance à développer davantage de cancers de la gorge. Au Soudan, des études ont démontré que les femmes enceintes qui exercent une activité agricole dans laquelle des pesticides sont utilisés sont exposées à un risque de mortalité trois fois plus élevé que la moyenne, est-il noté dans le rapport. Enfin, dans plusieurs pays, la gestion non sécurisée des produits chimiques en fin de vie, en particulier des composants informatiques ou de téléphonie mobile, expose les populations à des risques toxiques élevés.
Outre plusieurs recommandations, le rapport du PNUE met en lumière quelques initiatives innovantes développées par des gouvernements ou des entreprises en matière de bonne gestion des produits chimiques. Il explique aussi qu’une transition vers une production, une utilisation et une élimination durable des produits chimiques peuvent apporter d’importants avantages économiques.
Le rapport complet est disponible à l’adresse suivante: www.unep.org/hazardoussubstances/.
Pour obtenir de plus amples informations sur la branche du PNUE dédiée aux produits chimiques, veuillez visiter le site: www.unep.org/themes/chemicals/.
Contacts pour les médias: Nick Nuttall, Directeur par intérim de la Division de la communication et de l’information du PNUE, peut être joint par téléphone au numéro: +254 733 632 755, ou par email à l’adresse courriel: nick.nuttall@unep.org - Shereen Zorba, Chef de la Salle de presse du PNUE, peut être contactée par téléphone au numéro: +254 788 526 000, ou par email à l’adresse courriel: unepnewsdesk@unep.org.
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