Le Secrétaire général invite à la réflexion sur les répercussions des dégâts écologiques provoqués en temps de paix comme de guerre
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL INVITE À LA RÉFLEXION SUR LES RÉPERCUSSIONS DES DÉGÂTS ÉCOLOGIQUES PROVOQUÉS EN TEMPS DE PAIX COMME DE GUERRE
On trouvera ci après la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de la prévention et de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé:
Il y a 10 ans aujourd’hui était proclamée la Journée internationale de la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé. Depuis, la famille des Nations Unies a beaucoup avancé dans sa connaissance des rapports complexes qui unissent la guerre et l’environnement, et dans sa compréhension de la part qui revient aux ressources naturelles dans l’instabilité et la violence, qu’elles alimentent et financent.
Nous avons aidé plusieurs pays, de la Sierra Leone au Timor-Leste, à atténuer les risques que présente pour l’environnement l’édification de la paix et à réaliser le potentiel économique qui s’offre à eux s’ils exploitent leurs richesses naturelles en se souciant de l’avenir. Il y a pourtant encore un grave problème: quand il y a une guerre, l’environnement est toujours parmi les victimes. Or, la demande de ressources naturelles ne cesse d’augmenter pour répondre aux besoins d’une population qui ne cesse non plus d’augmenter à l’avenant. Les nations fragiles, notamment celles qui sortent d’un conflit, doivent se préparer à une vive concurrence pour leurs ressources dans les décennies qui viennent. La compétition sera rendue d’autant plus âpre par les changements climatiques dont on peut prédire les effets sur l’eau potable, la sécurité vivrière, le niveau des mers et la répartition des populations.
Donner aux pays de meilleurs moyens de gérer leurs ressources de manière transparente, équitable et efficace à long terme reste une mission importante du maintien de la paix et de l’édification de la paix, tout comme l’aide au développement plus générale que nous apportons aux États Membres. Les opérations de maintien de la paix de l’ONU, qui jouent un rôle décisif aux côtés des pays qui sortent d’un conflit, sont particulièrement bien placées pour améliorer la manière dont l’environnement est protégé et les ressources naturelles aménagées. Un bon début consisterait à réduire au minimum leur propre empreinte écologique.
En cette Journée internationale, prenons conscience de l’ampleur dans l’espace et dans le temps des répercussions qu’ont les dégâts écologiques que nous provoquons en temps de paix comme en temps de guerre. Et réaffirmons l’attachement que nous portons à cet aspect décisif de la paix et de la sécurité qui est un patrimoine naturel aménagé sans hypothéquer l’avenir.
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