M. Ban Ki-moon engage les États, riches et pauvres, à investir l’énergie et les ressources nécessaires pour « gagner durablement la bataille contre la faim »
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M. BAN KI-MOON ENGAGE LES ÉTATS, RICHES ET PAUVRES, À INVESTIR L’ÉNERGIE ET LES
RESSOURCES NÉCESSAIRES POUR « GAGNER DURABLEMENT LA BATAILLE CONTRE LA FAIM »
On trouvera, ci-après, le message du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de Journée mondiale de l’alimentation, célébrée le 16 octobre:
Aujourd’hui, dans la corne de l’Afrique, plus de 13 millions de personnes sont touchées par l’une des pires sécheresses que la région ait connue au cours des 60 dernières années. La famine frappe de plein fouet de vastes régions du sud de la Somalie. Pourtant, la sécheresse n’a pas à déboucher sur la famine –et on ne devrait jamais permettre que cela se produise, que ce soit par la faillite du système ou du fait de la privation délibérée à laquelle nous assistons dans les zones contrôlées par Al-Shabaab.
La famine dans la corne de l’Afrique n’est qu’une fraction de la menace qui pèse inutilement sur le monde. On produit sur la planète plus de vivres qu’il n’en faut pour nourrir tout le monde, et pourtant aujourd’hui près d’un milliard d’êtres humains souffrent de la faim. J’engage instamment les dirigeants du monde, des pays riches comme des pays pauvres, à investir l’énergie et les ressources nécessaires pour gagner la bataille contre la faim, l’un des éléments essentiels des efforts que nous déployons en vue de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement. Il faut des solutions durables qui portent sur tout l’éventail de la sécurité alimentaire, c’est-à-dire des initiatives visant à améliorer la capacité d’adaptation des petits exploitants agricoles à la mise en place de programmes de filet de sécurité qui protègent les personnes les plus vulnérables.
Cette année, la Journée mondiale de l’alimentation met en lumière la question de la volatilité des prix. Pour les plus démunis du monde, dont bon nombre consacrent jusqu’à concurrence de 80% de leurs revenus à l’alimentation, cette volatilité peut avoir des effets dévastateurs. En 2007-2008, l’inflation des prix des produits alimentaires a poussé quelque 80 millions de personnes dans une situation de famine. Du fait de la récente flambée des prix des produits alimentaires, quelque 70 millions d’autres se retrouvent dans la pauvreté extrême.
Nous devons briser les liens entre la pauvreté, l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Les familles appauvries du fait de la volatilité des prix risquent de voir l’esprit et le corps de leurs enfants endommagés à jamais par la malnutrition, leurs enfants quitter l’école pour travailler et leur bétail générateur de revenus abattu pour l’alimentation. La réponse, c’est de mettre en place des politiques, telles que celles préconisées par le mouvement Renforcer la nutrition, pour faire en sorte que tous aient accès à une nutrition adéquate.
Ce mois-ci, la population mondiale atteindra les 7 milliards de personnes. Le monde a les connaissances et les ressources nécessaires pour mettre un terme à la faim; nous avons les outils pour faire en sorte que les plus démunis soient protégés des effets de la flambée des prix. Utilisons-les maintenant pour vaincre la faim.
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