« Le lien entre urbanisation et changements climatiques est bel et bien réel et pourrait s’avérer meurtrier », affirme le Secrétaire Général
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« LE LIEN ENTRE URBANISATION ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES EST BEL ET BIEN RÉEL ET POURRAIT S’AVÉRER MEURTRIER », AFFIRME LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
On trouvera, ci-après, le message du Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de l’habitat, le 3 octobre:
Cette année, la Journée mondiale de l’habitat a lieu durant le mois où les démographes annoncent que le sept milliardième habitant de notre planète naîtra. L’avenir dont hériteront cet enfant et sa génération dépendra en grande partie de la manière dont nous répondrons aux pressions concurrentes exercées par la croissance démographique, l’urbanisation et les changements climatiques.
Les spécialistes prévoient que d’ici à 2050, la population mondiale aura augmenté de 50% par rapport à 1999. À ce moment-là également, disent les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale devront avoir été réduites de 50% par rapport aux niveaux enregistrés au début du nouveau millénaire. J’appelle cela le « défi des 50 – 50 – 50 ».
La montée du niveau des mers est une des conséquences importantes des changements climatiques, qui constitue un problème pressant. Soixante millions de personnes, aujourd’hui, ne vivent qu’à un mètre au-dessus du niveau de la mer. À la fin du siècle, ce nombre atteindra 130 millions. Les grandes villes situées le long des côtes comme Le Caire, New York, Karachi, Calcutta, Belém, La Nouvelle-Orléans, Shanghai, Tokyo, Lagos, Miami et Amsterdam pourraient être menacées par de graves dangers causés par des ouragans.
Le lien entre urbanisation et changements climatiques est bel et bien réel et pourrait s’avérer meurtrier.
Les villes sont des centres d’industrialisation et des sources d’émissions, mais elles offrent aussi des solutions. De plus en plus de municipalités utilisent l’énergie éolienne, solaire ou géothermique et contribuent ainsi à la croissance verte et à une meilleure protection de l’environnement.
Les activités menées à l’échelon local jouent un rôle majeur dans le succès de ces efforts, mais elles doivent être étayées par des initiatives de portée internationale. Nous constatons déjà des progrès, comme en témoignent par exemple la création du Fonds pour l’adaptation aux changements climatiques et l’adoption du plan d’action visant à réduire les émissions causées par le déboisement et la dégradation des forêts, connu sous le nom de « REDD plus ». Tous les pays s’entendent sur l’objectif qui consiste à limiter l’augmentation de la température mondiale à 2 degrés Celsius. Les pays développés et les pays en développement se sont engagés à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le cadre d’un accord international en bonne et due forme et responsable.
Il nous faut à présent faire fond sur ces acquis. La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à Durban en décembre, doit permettre d’accomplir des progrès décisifs. L’urbanisation sera à l’ordre du jour de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable qui aura lieu l’an prochain, vingt ans après la Conférence de Rio.
En cette journée de célébration de la Journée mondiale de l’habitat, nous devons réaffirmer notre détermination à nous engager dans cette étape importante qui doit nous conduire vers un avenir plus viable et nous concentrer davantage sur la lutte contre le changement climatique dans les villes du monde et ailleurs.
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