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SG/SM/13612-ENV/DEV/1218-OBV/1004

À la veille de Rio+20, Ban Ki-moon alerte sur la dégradation « peut-être irréversible » des écosystèmes marins et forestiers, « coût non comptabilisé » de la croissance mondiale

1/06/2011
Secrétaire généralSG/SM/13612
ENV/DEV/1218
OBV/1004
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À LA VEILLE DE RIO+20, BAN KI-MOON ALERTE SUR LA DÉGRADATION « PEUT-ÊTRE IRRÉVERSIBLE » DES ÉCOSYSTÈMES MARINS ET FORESTIERS, « COÛT NON COMPTABILISÉ » DE LA CROISSANCE MONDIALE


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin, qui porte cette année, sur le thème « Les forêts: la nature à votre service »:


Près de 20 ans après le Sommet Planète Terre tenu en 1992, le monde s’apprête à reprendre la route de Rio, où se tiendra la Conférence des Nations Unies sur le développement durable en juin 2012.  D’importants changements sont intervenus au cours des deux dernières décennies, sur les plans à la fois géopolitique et environnemental.  Des centaines de millions de gens en Asie, en Amérique latine et, de plus en plus, en Afrique sont parvenus à échapper à la pauvreté.  Toutefois, des signes toujours plus nombreux indiquent aussi que la capacité de la planète de continuer à assurer notre progrès se trouve gravement compromise, peut-être de manière irréversible. 


La croissance économique rapide s’est accompagnée de coûts qui n’apparaissent que rarement dans la comptabilité nationale, tels que la pollution de l’air et de l’eau, la dégradation des ressources halieutiques et des forêts, etc., autant de phénomènes qui influent tous sur la prospérité et le bien-être de l’humanité.  Le thème retenu cette année pour la Journée mondiale de l’environnement, à savoir « Les forêts: la nature à votre service », met en relief le fait que ces écosystèmes, notamment, représentent des milliards et des milliards de dollars pour la société, et tout particulièrement les pauvres.


Même si l’on est de plus en plus conscient dans le monde entier des dangers liés à la dégradation de l’environnement –notamment les changements climatiques, l’appauvrissement de la diversité biologique et la désertification–, les progrès ont été trop lents depuis la tenue du Sommet Planète Terre.  Nous ne pourrons construire un monde juste et équitable que lorsque nous accorderons un poids égal aux trois composantes du développement durable, à savoir les composantes sociale, économique et environnementale.  Si nous voulons assurer durablement la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et nutritionnelle et un travail décent aux populations toujours plus nombreuses, il nous faut faire le meilleur usage possible de notre patrimoine naturel.


L’Inde, pays hôte de la Journée mondiale de l’environnement en 2011, figure parmi le nombre croissant de pays qui s’emploient à alléger les pressions exercées par les changements écologiques.  Ce pays est aussi l’un des premiers à entreprendre une évaluation plus précise de la valeur économique des services axés sur la nature, avec le concours du Programme des Nations Unies pour l’environnement et la Banque mondiale.  La loi sur l’emploi rural et la promotion des sources d’énergie renouvelables sont des exemples importants illustrant la manière dont l’Inde étend la croissance verte et accélère le passage à une économie verte.


L’instauration d’un développement durable ne pourra se faire en un jour.  Mais, sur la voie menant à la Conférence de Rio+20, la célébration cette année de la Journée mondiale de l’environnement peut faire comprendre aux membres influents des secteurs à la fois public et privé qu’ils peuvent –et qu’ils doivent– prendre les mesures voulues pour répondre aux espoirs suscités par le Sommet Planète Terre.  Le monde entier les regarde et n’en attend pas moins.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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