En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/13536-OBV/987-PI/1980

Le Secrétaire général souligne le nouveau phénomène du recours à Internet et aux réseaux sociaux pour faire changer les sociétés

2/05/2011
Secrétaire généralSG/SM/13536
OBV/987
PI/1980
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SOULIGNE LE NOUVEAU PHÉNOMÈNE DU RECOURS À INTERNET

ET AUX RÉSEAUX SOCIAUX POUR FAIRE CHANGER LES SOCIÉTÉS


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai, et cette année, sur le thème « Nouvelles frontières et nouvelles barrières »:


Lorsque les gouvernements répriment leur peuple en échappant à tout contrôle, la liberté de la presse est l’un des moyens les plus puissants pour révéler les méfaits et restaurer la confiance de l’opinion publique.


Face à la discrimination et à la marginalisation, l’accès aux médias peut constituer pour ces peuples un moyen de se faire entendre et de mieux faire connaître leur situation dramatique.


Alors que les défis à relever dans le monde sont considérables, la libre circulation des informations et des idées dans les médias peut rassembler des peuples et des pays au sein de réseaux organisés autour d’une cause commune.


La Journée mondiale de la liberté de la presse est née de ces journalistes africains qui, au lendemain de la chute du mur de Berlin et de la disparition des restrictions imposées à la presse en Europe de l’Est, ont voulu que leur continent bénéficie des mêmes avancées.  Ils ont collaboré avec l’UNESCO pour organiser en 1991, en Namibie, le séminaire qui a donné lieu à la Déclaration historique de Windhoek sur une presse libre et indépendante dont l’Assemblée générale des Nations Unies s’est inspirée pour instituer cette journée mondiale.


Aujourd’hui, ce sont les peuples d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient qui se mobilisent pour revendiquer leurs droits et libertés démocratiques, en ayant largement recours de manière créative à Internet et aux réseaux sociaux pour faire changer leur société.


Le thème de cette année, « Nouvelles frontières, nouvelles barrières », met en lumière ce bouleversement du paysage médiatique mondial.  Les nouveaux médias et outils tels que les téléphones cellulaires dotent les individus de nouvelles armes, favorisent la collecte d’informations et révèlent les agissements autrefois largement occultés des gouvernements, des entreprises et de l’industrie. 


Toutefois, en dépit de ces avantages, le recours aux médias pour inciter à la haine et à la violence est un problème qui perdure.  Les États imposent également de nouvelles barrières, y compris la cybersurveillance, le harcèlement numérique et la censure sur Internet.  Selon le Comité pour la protection des journalistes, au moins six journalistes qui travaillaient essentiellement en ligne ont été tués en 2010.  Pour la première fois en 2008, on recensait plus de « journalistes en ligne » en prison que de journalistes travaillant pour la presse traditionnelle.


À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, souvenons-nous de ces journalistes, rédacteurs et autres professionnels de la presse tués à cause de leurs reportages, et honorons leur mémoire en demandant que justice soit faite.  L’impunité dont bénéficient souvent de tels meurtres montre malheureusement que les autorités ne se préoccupent guère de la protection des journalistes, et qu’elles manifestent un mépris total pour le rôle déterminant qu’ils jouent.  De nombreux autres journalistes croupissent en prison simplement pour avoir fait leur travail.


En ce jour du vingtième anniversaire de la Déclaration de Windhoek, engageons-nous également à combler la fracture numérique, afin que tous les peuples puissent accéder aux nouveaux médias et technologies de la communication et les utiliser.


L’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme proclame le droit de toute personne « à chercher, recevoir et répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ».  Réaffirmons notre engagement envers ce principe fondamental de démocratie, de développement et de paix.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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