La Commission de la population et du développement s’attaque, du 11 au 15 avril, au thème « fécondité, santé procréative et développement »
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Communiqué de base
LA COMMISSION DE LA POPULATION ET DU DÉVELOPPEMENT S’ATTAQUE, DU 11 AU 15 AVRIL,
AU THÈME « FÉCONDITÉ, SANTÉ PROCRÉATIVE ET DÉVELOPPEMENT »
La Commission de la population et du développement tiendra sa quarante-quatrième session du 11 au 15 avril à New York, sur le thème « La fécondité, la santé procréative et le développement ». Trois intervenants importants sont attendus. Il s’agit de M. John Bongaarts, Vice-Président du Conseil de la population, de Mme Amy Tsui, Professeur à la « John Hopkins University’s Bloombert School of Public Health » et de Mme Eunice Brookman-Amissah, Directrice de « Africa Alliance for Women Reproductive Health and Rights ».
Ces trois personnalités parleront des tendances de la fertilité et de leur impact sur le développement, de l’amélioration des services de planification familiale pour assurer un accès universel à la santé reproductive, et des défis en la matière.
Dans le rapport qu’il présente à la Commission*, le Secrétaire général explique que la fécondité mondiale a sensiblement diminué, tombant de 4,9 enfants par femme en 1950 à un niveau estimatif de 2,5 enfants par femme pendant la période 2005-2010. Un recul de la fécondité dans les pays en développement est la principale cause de cette diminution.
Aussi bien l’abaissement rapide de la fécondité dans les pays en développement que la persistance de la faible fécondité dans les pays développés sont sans précédent dans l’histoire de l’humanité, estime le Secrétaire général. Cette évolution est intervenue dans des conditions de rapide innovation technologique et de transformation sociale dans lesquelles la disponibilité croissante de méthodes de contraception efficaces a joué un rôle déterminant.
La baisse des taux de fécondité, souligne le Secrétaire général, a des incidences marquées sur le développement au niveau national, mais aussi sur le bien-être des familles et des individus. Cette baisse permet aux femmes d’améliorer leur éducation, de faire partie de la population active et d’accorder plus d’attention à chacun de leurs enfants.
L’abaissement de la fécondité, poursuit le Secrétaire général, ralentit l’expansion démographique et entraîne des changements bénéfiques dans la répartition par âge de la population en créant une situation dans laquelle le nombre de travailleurs potentiels augmente plus rapidement que le nombre de personnes à charge. Selon les estimations, les répercussions à moyen terme de la réduction de la fécondité sur la croissance ont représenté environ 20% de l’augmentation de la production par habitant entre 1960 et 1995.
Les progrès du développement entraînent-ils une réduction de la fécondité ou c’est la réduction de la fécondité qui favorise le développement? Les deux affirmations sont valables, a répondu le Secrétaire général, en expliquant la chose dans le détail. Il explique aussi comment la dynamique sociale influe également sur la fécondité. Tous les programmes réussis de planification familiale comportent des éléments essentiels de communication et de sensibilisation destinés à amener la population à mieux comprendre la question, à valider les changements de comportement, à familiariser la population avec l’usage de la contraception.
L’évolution de la fécondité au cours des 40 dernières années s’explique essentiellement par la reconnaissance universelle du droit des couples et des individus de décider librement et de façon responsable du nombre de leurs enfants et de l’espacement des naissances et de disposer de l’information, de l’éducation et des moyens de le faire, droit qui a été énoncé pour la première fois dans la Proclamation de Téhéran de 1968 avant d’être réaffirmé par la première Conférence intergouvernementale sur la population, la Conférence mondiale des Nations Unies sur la population, qui s’est tenue à Bucarest du 19 au 30 août 1974.
En 1994, les participants à la Conférence internationale sur la population et le développement ont défini les incidences de ce droit dans le cadre plus large de la santé et du bien-être, mettant ainsi en avant les notions d’hygiène sexuelle et de santé procréative ainsi que de droits en matière de procréation.
Le présent rapport examine l’évolution de la fécondité et ses déterminants directs ainsi que les principaux obstacles qui s’opposent à l’accès universel à la santé procréative, dans le dessein de fournir des orientations sur les moyens d’accélérer la réalisation des buts et des objectifs figurant dans le Programme d’action, en particulier ceux qui ont trait à la santé procréative et à l’autonomisation des femmes, ainsi que des six cibles concernant la santé maternelle qui font partie des Objectifs du Millénaire pour le développement.
La Commission de la population et du développement, qui a été créé en 1946, porte son nouveau nom depuis 1994. Elle est chargée de la mise en œuvre du Programme d’action adopté par la Conférence internationale, qui s’est tenue au Caire en 1994.
Elle est composée des 47 membres suivants: Allemagne, Angola, Bangladesh, Bélarus, Belgique, Bénin, Brésil, Chine, Colombie, Côte d’Ivoire, Croatie, Cuba, Guinée-Équatoriale, Espagne, États-Unis, Fédération de Russie, Finlande, Ghana, Grenade, Guatemala, Haïti, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Israël, Jamaïque, Japon, Kazakhstan, Kenya, Luxembourg, Malawi, Malaisie, Pakistan, Pays-Bas, Philippines, Pologne, Ouganda, République démocratique du Congo (RDC), République islamique d’Iran, Royaume-Uni, Rwanda, Sainte-Lucie, Sénégal, Sri Lanka, Suisse et Tunisie.
Pour de plus amples informations, veuillez visiter le site www.unpopulation.org or contacter Hania Zlotnik, Directrice de la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales (DESA), au 212-963-3179, fax: 212-963-2147.
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