Conférence de presse sur le lancement du rapport d’ONUSIDA intitulé « le sida 30 ans après: un tournant »
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT DU RAPPORT D’ONUSIDA INTITULÉ « LE SIDA 30 ANS APRÈS: UN TOURNANT »
À la veille de la réunion de haut niveau que l’Assemblée générale a prévu de tenir du 8 au 10 juin sur le VIH/sida, le Directeur exécutif d’ONUSIDA* a dressé le bilan d’une lutte de 30 ans contre une maladie qui a infecté, depuis 1981, près de 60 millions de personnes dont 25 millions ont perdu la vie.
M. Michel Sidibé a donné sa conférence de presse au Siège de l’ONU à New York, aux côtés de la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Asha-Rose Migiro, et de la cofondatrice de « Smart Youth », Mme Christina Rodriguez.
« Le sida 30 ans après: un tournant ». Ce rapport, s’est félicité Michel Sidibé, montre que la riposte mondiale contre le VIH/sida continue de progresser. Le taux de prévalence du VIH a diminué de près de 25% et un nombre record de 6,6 millions de personnes avaient, à la fin 2010, accès à un traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, soit 22 fois plus qu’en 2001, année de l’adoption par l’Assemblée générale de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida.
L’Inde, où en 2007, 2,5 millions de personnes vivaient avec le VIH, a connu une baisse de 50% du taux de prévalence en 2009. L’Afrique du Sud, qui avait marqué le triste record avec 5,5 millions de personnes vivant avec le virus, a connu une chute du taux de prévalence de 35%. Il y a dix ans pourtant, plusieurs États Membres refusaient de mentionner le terme « traitement » dans la Déclaration d’engagement par peur des coûts financiers, ont rappelé la Vice-Secrétaire générale de l’ONU et le Directeur exécutif d’ONUSIDA, en soulignant les progrès accomplis.
Le Directeur exécutif a insisté sur les progrès scientifiques qui ont permis de réduire la transmission de la mère à l’enfant. Le nombre d’enfants infectés par le VIH en 2009 a baissé de 26% par rapport à 2001. On sait qu’un accès rapide au traitement permet de réduire de 96% toute nouvelle infection. C’est pourquoi en la matière, le fossé entre le Sud et le Nord devrait être réduit.
La science nous a montré, a renchéri la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, que nous pouvons prendre un nouveau tournant d’ici à 2020 et réaliser l’objectif « Triple zéro »: « zéro nouvelle infection; zéro discrimination et zéro décès liés au VIH/sida ».
Si le taux de prévalence du VIH a diminué au niveau mondial, le nombre total des nouvelles infections reste toutefois élevé avec, environ, 7 000 infections par jour. L’accès au traitement reste très insuffisant aujourd’hui. À la fin de 2010, 9 millions de personnes n’y avaient toujours pas accès.
Concernant la jeunesse, Christina Rodriguez, cofondatrice de « Smart Youth », un réseau qui aide les jeunes à s’informer sur leur santé sexuelle, a mis l’accent sur l’importance de diffuser une bonne information. Elle a, d’emblée, averti que l’éducation sexuelle traditionnelle et l’abstinence ne poussaient pas les jeunes à adopter des comportements sexuels moins dangereux.
* Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida
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