Ban Ki-moon souligne les dix solutions « pragmatiques » de la campagne « villes résistantes » lancée dans le cadre de la stratégie de prévention des catastrophes
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BAN KI-MOON SOULIGNE LES 10 SOLUTIONS « PRAGMATIQUES » DE LA CAMPAGNE « VILLES RÉSISTANTES »
LANCÉE DANS LE CADRE DE LA STRATÉGIE DE PRÉVENTION DES CATASTROPHES
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de la prévention des catastrophes, le 13 octobre:
Le plus grand, le plus grave, le plus dévastateur de tous les temps. Nous avons trop souvent vu ces mots à la une des journaux cette année: tremblements de terre, inondations, ouragans, incendies de forêt … pertes de vies humaines et pertes matérielles. Et nous risquons de les voir encore pendant des années, les changements climatiques s’accentuant et les risques se multipliant. Pour compliquer les choses, il n’y a pas que les régimes météorologiques qui ont changé, les sociétés humaines ont elles aussi évolué. Elles se sont urbanisées. Si les tremblements de terre, les inondations et les ondes de tempête étaient dévastateurs auparavant, ils le sont encore plus dans un monde de plus en plus dominé par la ville.
De nombreuses villes sont situées sur la côte, et donc vulnérables face aux tempêtes, aux inondations et à l’élévation du niveau de la mer. Plus d’un milliard d’Asiatiques vivent à moins de 100 kilomètres de la mer, et les deux tiers des habitants de l’Amérique latine et des Caraïbes vivent à moins de 200 kilomètres. Trop de gens sont installés dans des plaines alluviales ou sur des lignes de faille. Certains s’installent en aval de zones déboisées, sans protection contre les éléments. Le risque de catastrophe augmente lentement mais sûrement. Et si tout le monde est vulnérable, ce sont les pauvres qui le sont le plus, et de loin.
La bonne nouvelle est que nous sommes en train d’apprendre. En cette Journée internationale, nous saluons ce que font les autorités et les collectivités locales pour se mettre à l’abri et construire des villes et des villages viables.
En mai dernier, la campagne mondiale « Villes résistantes » a été lancée dans le cadre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes. Plus de 100 villes, comptant au total plus de 110 millions d’habitants, ont adhéré à un ensemble de 10 mesures essentielles qui mettront les collectivités à l’abri des catastrophes. La province d’Albay, aux Philippines, la préfecture de Hyogo, au Japon, Bangkok, Bonn, Mexico et Mumbai, qui ont adopté des pratiques optimales, peuvent être données en exemple.
Les 10 mesures constituent des solutions pragmatiques correspondant aux grands principes régissant la viabilité des villes. Il s’agit pour les autorités d’adopter des budgets qui répondent aux besoins de tous, riches et pauvres, et d’investir dans l’évaluation des risques, la formation en matière de réduction des risques, la protection des écosystèmes et les systèmes d’alerte rapide. Les responsables de la planification urbaine doivent aussi s’attaquer aux principaux facteurs de risque en milieu urbain: les insuffisances qui existent sur les plans de la gouvernance, de la planification et de l’application des lois. Les décisions doivent être prises suivant les principes de la non-exclusion et de la participation de tous, et les normes d’urbanisation durable doivent être acceptées et appliquées, en particulier dans l’intérêt de ceux qui vivent dans des bidonvilles ou des implantations sauvages.
Nous sommes tous concernés par la réduction des risques de catastrophe; nous devons tous y participer et apporter notre pierre à l’édifice: société civile, réseaux professionnels, pouvoirs locaux et autorités nationales. En cette Journée internationale de la réduction des catastrophes, je salue les villes qui font le nécessaire pour devenir plus résistantes face aux risques climatiques, écologiques et sociaux. Et à toutes les autres, je demande: êtes-vous prêtes?
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