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SG/SM/13146

L’ONU et l’Organisation internationale de La Francophonie oeuvrent ensemble pour la paix, la sécurité et le développement dans le monde, surtout en Afrique

24/09/2010
Secrétaire généralSG/SM/13146
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L’ONU ET L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE OEUVRENT ENSEMBLE POUR LA PAIX, LA SÉCURITÉ ET LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE, SURTOUT EN AFRIQUE


Vous trouverez ci-après le texte de l’allocution prononcée par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à la réception de La Francophonie à New York, le 24 septembre:


Je suis ravi d’être parmi vous ce soir. Monsieur Kouchner, je vous remercie, ainsi que votre équipe, de votre hospitalité.


Le système des Nations Unies et l’Organisation internationale de la Francophonie travaillent bien ensemble.  Ensemble, nous avons œuvré pour la paix, la sécurité et le développement dans bien des régions du monde, mais surtout en Afrique.


Nous coopérons sans cesse davantage dans des domaines cruciaux tels que le maintien de la paix, la prévention des conflits et l’assistance électorale.  Nous sommes ensemble sur le terrain notamment en Haïti, en République centrafricaine, en Guinée, au Niger, à Madagascar, en Mauritanie et aux Comores.


Et nous allons coopérer de plus près encore dans le domaine des droits de l’homme, grâce à l’accord qu’ont récemment conclu le Secrétaire général de la Francophonie, Monsieur Abdou Diouf, et la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Madame Navi Pillay.


La diversité de ces activités témoigne de la vigueur de notre partenariat.


Comme vous le savez, je soutiens fermement le multilinguisme à l’ONU, y compris la langue française. Après tout, une personne sur trente et une parle le français dans le monde... 200 millions en tout... 200 millions et une, si l’on veut bien me compter... et j’espère que vous serez d’accord!


Mais… j’ai un aveu à vous faire.  C’est la troisième fois que j’assiste à cette réception des francophones, et je ne sais toujours pas exactement ce que veut dire « Francophonie ».  Mes amis me disent que le terme englobe bien plus que l’Organisation internationale de la Francophonie.


Ils disent que c’est une « vision du monde », ainsi qu’un « art de vivre ». Mais quand je demande ce que veut dire « art de vivre », on me dit qu’il faut le vivre pour le savoir. A mon avis, mes amis essaient de me faire comprendre que je devrais sortir un peu plus!


Un de mes amis me dit qu’il s’agit de bons repas et de « joie de vivre ».  Mais comme je travaille beaucoup, je n’ai pas vraiment l’occasion d’en faire l’expérience. Peut-être faudrait-il instituer une « Journée internationale de la joie de vivre »?


Un autre de mes amis a cité Léopold Sédar Senghor, ancien Président du Sénégal, qui disait que la Francophonie était un « rendez-vous du donner et du recevoir ».


Monsieur Kouchner, j’espère que vous et d’autres distingués représentants de la Francophonie voudrez bien m’éclairer à ce sujet.  J’espère aussi que ce soir, quelqu’un m’expliquera certaines … subtilités de la langue française.


J’ai encore du mal à comprendre et à écrire les phrases suivantes, qui, je crois, sont censées m’aider à saisir les différents sens du mot « foi » :


« Il était une fois, un marchand de foie qui vendait du foie dans la ville de Foix.


Une fois il se dit : ma foi, ce n’est pas la première fois, mais la dernière fois, que je vends du foie dans la ville de Foix! »


C’est un exercice très utile, mais j’en ai trouvé un qui s’applique mieux à l’ONU.


« On me dit que je devrais utiliser plus souvent le mot PAIX…


Mais lorsque je dis que la paix n’a pas de prix, on pense que je ne lui attribue aucune valeur.


Alors j’ajoute que dans les pays épris de paix, la paix n’a pas de prix … et ne se paie que par la paix. »


Facile, non? C’est bien ce que je pensais.


Certes, il faut déjouer de nombreux pièges pour apprendre le français, mais quand on aime, on ne compte pas! Et c’est probablement un des attraits de toutes les belles langues. Elles demandent de la persévérance, de la patience, le goût de l’inconnu et une grande curiosité.


Comme vous pouvez le constater, je suis entièrement acquis à la langue française et aux valeurs de la Francophonie.


Merci de cette merveilleuse réception.  Et merci de votre participation à notre mission commune.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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