En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/13024- PAL/2133-PI/1947

Les dirigeants israéliens et palestiniens doivent se soustraire aux pressions politiques internes et prendre des mesures hardies en faveur de la paix, estime Ban Ki-moon

22/07/2010
Secrétaire généralSG/SM/13024
PAL/2133
PI/1947
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LES DIRIGEANTS ISRAELIENS ET PALESTINIENS DOIVENT SE SOUSTRAIRE AUX PRESSIONS POLITIQUES INTERNES ET PRENDRE DES MESURES HARDIES EN FAVEUR DE LA PAIX, ESTIME BAN KI-MOON


On trouvera ci-après le message que le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a adressé au Séminaire international des médias sur la paix au Moyen-Orient, tenu à Lisbonne, le 22 juillet.  Le message a été lu par le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, Kiyo Akasaka:


Je remercie le Gouvernement portugais d’avoir accueilli le présent séminaire.  Vous vous réunissez alors que les pourparlers de proximité israélo-palestiniens sont en cours.  Il est indispensable que les parties s’abstiennent de tout acte de provocation et se saisissent de l’occasion qui leur est ainsi offerte.  Les prochaines semaines seront cruciales dans la mesure où elles permettront de déterminer si l’on peut s’acheminer vers des négociations directes.


La solution des deux États est celle qui fait l’objet d’un consensus dans la communauté internationale et parmi les Israéliens et les Palestiniens.  Cette solution est indispensable si l’on veut qu’Israël conserve son caractère démocratique et son identité et acquière la sécurité et une légitimité dans l’ensemble de la région.  Elle est aussi indispensable si l’on veut que les Palestiniens jouissent d’une réelle liberté, accèdent à une véritable autodétermination nationale et mettent fin à l’occupation.  Il importe également de trouver une solution négociée à la question des réfugiés.  Néanmoins, le temps ne joue pas en faveur de la solution des deux États.  Les dirigeants des deux camps doivent se soustraire aux pressions politiques qui s’exercent sur eux à l’échelle interne et prendre des mesures hardies en faveur de la paix.


Je me félicite de ce que la présente réunion mette l’accent sur la contribution des femmes israéliennes et palestiniennes à l’instauration de la paix et de la sécurité au Moyen-Orient.  Cette année marque le dixième anniversaire de l’adoption de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité, dans laquelle celui-ci demande que les femmes participent à un plus haut niveau aux efforts de maintien et de consolidation de la paix, dans la mesure où ce sont elles qui sont le plus durement touchées par l’impact des conflits armés.  Le message contenu dans ce texte historique – à savoir qu’il est impossible d’aboutir à une paix durable sans les perspectives, la volonté politique et la pleine participation des femmes – est un message qui doit être dûment pris en compte partout dans le monde, notamment au Moyen-Orient.  J’espère que les négociateurs des deux camps s’efforceront davantage de répondre aux nombreuses préoccupations des femmes et, surtout, de les associer à la recherche de la paix.


Je salue les mesures récentes qu’a prises Israël aux fins de l’adoption d’une nouvelle politique à l’égard de Gaza.  L’application intégrale et rapide de ces dispositions, et aussi de mesures autres que celles qui ont été annoncées, est une condition essentielle.  L’objectif visé doit être de mettre fin au blocus.


Pour sa part, le Hamas devrait imposer un cessez-le-feu prolongé et donner suite à la proposition égyptienne tendant à ce qu’il se réconcilie avec l’Autorité palestinienne légitime du Président Abbas.  Par ailleurs, je continue de demander instamment la conclusion d’un accord sur l’échange de prisonniers.  Le maintien en captivité du caporal Gilad Shalit ne sert en rien les intérêts des Palestiniens; il faudrait autoriser l’accès à ce prisonnier, qui devrait être remis en liberté.


Le problème de Jérusalem est un problème de statut permanent et il faudrait trouver les moyens de faire en sorte que la ville devienne la capitale de l’État d’Israël et celle du futur État de Palestine, assortis d’arrangements pour les Lieux saints qui soient acceptables pour tous.  Bien que les autorités israéliennes aient pris des mesures pour faire cesser les démolitions d’habitations et les expulsions à Jérusalem-Est, certains événements récents avivent les tensions et pourraient compromettre les progrès fragiles accomplis dans le cadre des pourparlers de proximité.  Toute activité d’implantation de colonies entreprise sur une quelconque partie du territoire palestinien occupé est contraire au droit international, aux résolutions du Conseil de sécurité et aux obligations incombant à Israël en vertu de la Feuille de route, et devrait de ce fait être gelée.


Je me félicite de ce que certaines des restrictions à la liberté de circulation aient été levées en Cisjordanie bien que les centaines de points de contrôle et d’autres obstacles toujours en place continuent de paralyser l’activité économique et de priver les résidents palestiniens d’un accès à leurs terres, à leurs hôpitaux et à leurs écoles.  Malgré toutes ces difficultés, l’initiative de l’Autorité palestinienne en faveur de l’édification de l’État a permis d’accomplir des progrès remarquables dans les domaines de la sécurité et du respect de la primauté du droit.


Je me félicite aussi de l’intérêt que le présent séminaire accorde au rôle joué par les nouveaux médias dans la promotion du processus de paix.  Le recours grandissant à ces nouveaux médias au Moyen-Orient est très prometteur et offre de réelles possibilités d’atteindre des publics plus vastes, notamment des publics jeunes.  J’encourage les jeunes Israéliens et Palestiniens à se servir de ces nouveaux instruments pour diffuser des messages constructifs, à même de promouvoir une culture de la paix, la coexistence et une meilleure compréhension entre leurs peuples.


Dans cet esprit, je vous souhaite plein succès dans vos travaux.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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