Ban Ki-moon dénonce les formes modernes d’esclavage telles que la servitude pour dette, la vente d’enfants et la traite à des fins de prostitution
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BAN KI-MOON DÉNONCE LES FORMES MODERNES D’ESCLAVAGE TELLES QUE LA SERVITUDE
POUR DETTE, LA VENTE D’ENFANTS ET LA TRAITE À DES FINS DE PROSTITUTION
Vous trouverez, ci-après, le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, le 25 mars:
L’esclavage est un crime abominable. Cette pratique est expressément interdite par la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’Organisation des Nations Unies a réaffirmé ce principe à plusieurs reprises, notamment dans la Déclaration de Durban adoptée à la Conférence mondiale de 2001 contre le racisme.
Pourtant, l’esclavage et les pratiques esclavagistes persistent dans de nombreuses régions du monde. Ce type d’exploitation est en train d’évoluer et de refaire surface sous des formes modernes, telles que la servitude pour dettes, la vente d’enfants et la traite de femmes et de filles à des fins de prostitution. L’esclavage trouve ses racines dans l’ignorance, l’intolérance et la cupidité.
Il nous incombe de créer un climat dans lequel de tels abus et une telle cruauté sont inconcevables. Un des moyens d’y parvenir est de se souvenir du passé et d’honorer les victimes de la traite transatlantique des esclaves. En gardant à l’esprit les injustices passées, nous aidons à faire en sorte que de telles violations systématiques des droits de l’homme ne puissent plus jamais se reproduire.
Ceux qui contrôlaient la traite transatlantique des esclaves ont tiré d’énormes bénéfices de la mort, de la misère et de l’exploitation. Ils sont responsables du déracinement contraint et forcé de millions d’Africains. Les marchands et les propriétaires d’esclaves ont fait subir à ces migrants malgré eux et à leurs descendants les sévices physiques, psychologiques et émotionnels les plus inhumains.
L’héritage de la traite transatlantique des esclaves est visible dans tous les pays qu’elle a touchés. Ce serait faire preuve de sagesse que de s’appuyer sur cet héritage pour faire le bien. Il nous faut voir en lui la preuve indéniable de ce qui peut se produire si on laisse triompher l’intolérance, le racisme et la cupidité.
Nous devrions également nous réjouir que certains, faisant preuve d’un immense courage, ont réussi à mettre fin à ces exactions institutionnalisées. Leur bravoure a permis de faire triompher, en fin de compte, les valeurs que l’ONU représente: la tolérance, la justice, et le respect de la dignité et de la valeur de tous les êtres humains.
Aujourd’hui, nous rendons hommage à toutes les victimes de l’esclavage et nous nous engageons à faire en sorte que cette pratique, sous toutes ses formes, soit éradiquée.
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