La Conférence DPI/ONG s’interroge sur la manière de réaliser les OMD aujourd’hui dans un monde en évolution
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
LA CONFÉRENCE DPI/ONG S’INTERROGE SUR LA MANIÈRE DE RÉALISER LES OMD AUJOURD’HUI DANS UN MONDE EN ÉVOLUTION
(Adapté de l’anglais)
MELBOURNE, AUSTRALIE, 1er septembre –- Les participants à la quatrième et dernière table ronde de la soixante-troisième Conférence annuelle du Département de l’information pour les organisations non gouvernementales (DPI/ONG), qui s’est tenue aujourd’hui à Melbourne, en Australie, ont débattu des moyens de « réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) aujourd’hui dans un monde en évolution ».
Des experts du Kenya, de Palau, du Sri Lanka et de l’Australie, dans une discussion animée par la Directrice de l’Observatoire de l'UNESCO de la recherche multidisciplinaire sur l'art, Mme Lindy Joubert, ont mis l’accent sur les défis rencontrés par les pays en développement pour répondre à un phénomène de transition démographique rapide, en particulier l’augmentation du nombre de jeunes et de personnes âgées.
Les experts se sont interrogés sur la manière d’aborder la question de la flexibilité de l’ordre du jour des OMD sans que les Gouvernements et la communauté internationale ne se désengagent de leurs responsabilités.
Le Chef du programme Asie de l’Est/Région du Pacifique au sein de l’ONG « HelpAge international », M. Dharmapriya Wesumperuma, a observé qu’avec huit objectifs et une soixantaine d’indicateurs, les OMD représentaient « une chose assez large ». Il a estimé que les efforts récents en vue de changer certaines de ces indicateurs n’étaient pas suffisamment pragmatiques.
Par ailleurs, il a regretté que les mesures de relance de la croissance prises par les Gouvernements n’aient pas suffisamment privilégié des investissements en faveur des OMD. Certaines ONG, a-t-il ajouté, ont en revanche fait campagne pour que des sommes soient investies en faveur des OMD, recueillant certains résultats significatifs dans les domaines de la protection des enfants, des pensions de retraite et des soins de santé primaires. Il a cité l’exemple de la Thaïlande, où toutes les personnes de plus de 60 ans ont reçu une pension sociale de la part du Gouvernement et a indiqué que les systèmes de santé avaient également été améliorés en Inde, au Bangladesh, en Chine et dans d’autres pays.
De son côté, M. Jamesa Wagnau du Kenya, Rédacteur de la rubrique éducation dans le journal ougandais « New Vision », a souligné que depuis trop longtemps des enfants meurent de maladies qui peuvent être traitées tout simplement parce qu’ils n’habitent pas à proximité d’hôpitaux ou que des mères meurent au cours de leur accouchement parce que le personnel médical n’est pas suffisamment qualifié.
Les médias, a-t-il ajouté, ont permis que la situation change. Leur rôle a été essentiel dans la sensibilisation des Gouvernements ou des autorités locales aux OMD, a-t-il dit.
Membre d’un Comité de gestion pour une campagne internationale en vue d’abolir les armes nucléaires, Mme Sue Wareham a mis l’accent sur la relation entre les personnels médicaux et la promotion de la paix. Selon elle, huit des dix endroits les plus pauvres de la planète sont des zones de conflit ou sortant d’un conflit. Les conséquences des conflits sur les populations sont négatives, a-t-elle dit, évoquant les destructions d’infrastructures, des systèmes d’assainissement et de purification d’eau et les personnels médicaux pris pour cible, a déploré Mme Wareham. Citant des chiffres de l’Institut de recherche internationale pour la paix de Stockholm, elle a ajouté que la réalisation des OMD coûterait 135 milliards de dollars, soit un dixième des dépenses militaires annuelles mondiales.
Enfin, M. Caleb Otto, un ancien responsable d’hôpital et ancien Sénateur du Congrès national de Palau, a estimé que la réalisation des OMD avait été jusqu’à présent plutôt lente.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel