Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 22 novembre 2010
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 22 novembre 2010
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité tient aujourd’hui un débat public sur la protection des civils dans les conflits armés, avec 53 orateurs sur la liste. M. Alain Le Roy, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix et Mme Valerie Amos, Coordonnatrice des secours d’urgence et Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, se sont exprimés devant le Conseil au début du débat. Mme Navi Pillay, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, et M. Yves Daccord du Comité international de la Croix-Rouge ont fait de même.
Dans ses remarques, M. Le Roy a déclaré que les missions de maintien de la paix des Nations Unies devaient faire tous les efforts possibles et faire usage de toutes leurs capacités pour protéger les civils. Mais nous devons aussi reconnaître que les opérations de maintien de la paix ne peuvent se substituer à l’autorité de l’État et ne peuvent protéger tous les civils à tout moment, notamment dans des régions très vastes dans des situations de conflit. Mme Valerie Amos, de son côté, a informé le Conseil que tout développement positif dans la protection des civils était largement éclipsé par l’incapacité fréquente des parties aux conflits à respecter leurs obligations juridiques internationales concernant la protection des civils. Elle a appelé à un effort plus intense et plus soutenu pour relever les défis qui empêchent une meilleure protection des civils.
Haïti
Mme Valerie Amos, Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, se rendra en Haïti demain et mercredi afin d’examiner la réponse humanitaire à l’épidémie de choléra. Son emploi du temps comprend des rencontres avec des représentants du Gouvernement, des Nations Unies et des organisations non gouvernementales, ainsi qu’un examen des opérations dans les camps pour personnes déplacées et autres zones affectées. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), la réponse à l’appel mené par les Nations Unies pour réunir 164 millions de dollars afin de combattre le choléra en Haïti a reçu moins de 10% de cette somme, qui n’est pas suffisante pour réagir de façon adéquate à l’épidémie.
M. Nigel Fisher, Coordonnateur humanitaire en Haïti, a noté un besoin urgent pour les matériels et les compétences critiques, à savoir médecins, infirmiers, systèmes de purification d’eau, tablettes de chlore, savon, sels de réhydratation et tentes pour les centres de traitement de choléra. Sans aide médicale, a ajouté M. Fisher, le taux de mortalité augmentera de façon dramatique. À ce jour, 36 centres de traitement de choléra ainsi que 61 unités de traitement plus petites ont été établis à travers le pays, et d’autres sont en construction. Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont réussi à reprendre leurs opérations au Cap-Haïtien, où la situation est calme actuellement.
Secrétaire général au Portugal
En fin de semaine, le Secrétaire général a visité Lisbonne où il a assisté, samedi, au Sommet de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) sur l’Afghanistan. Il a mis l’accent sur le besoin de souplesse dans le processus de transition: « Nous devons être guidés par les réalités, pas par notre calendrier ». Il a ajouté que les Nations Unies soutiennent la recherche, par le Gouvernement afghan, de la paix par le biais d’une solution politique. Nous reconnaissons tous qu’il ne peut y avoir de solution purement militaire. Ce processus doit être mené par l’Afghanistan, a déclaré le Secrétaire général, et il doit respecter la Constitution et les droits de tous les Afghans. Le Secrétaire général a déclaré à la presse plus tard que le sommet de l’OTAN avait défini une voie de transition claire. Les institutions afghanes ont montré qu’elles peuvent assumer davantage de responsabilités. Les Nations Unies joueront leur rôle de soutien aux aspects civils de cette transition. Le Secrétaire général a ajouté qu’il n’existe pas de raccourcis à la paix. Les Nations Unies se sont engagées à soutenir les Afghans à long terme.
Soudan
M. Benjamin Mkapa, Président du Groupe du Secrétaire général pour l’appui aux référendums au Soudan, a déclaré aujourd’hui lors d’une conférence de presse à Khartoum que le Groupe avait achevé sa deuxième visite au Soudan, un voyage qui a eu lieu au début du processus d’inscription des électeurs en vue du référendum sur l’avenir du Sud-Soudan. Le Président Mkapa a déclaré que, si la visite avait été encourageante, le processus d’inscription des électeurs avait mis en lumière certaines questions préoccupantes, particulièrement dans le nord, où la participation reste extrêmement basse. De nombreux Soudanais du sud semblent peu intéressés ou peu soucieux de s’inscrire, a-t-il dit, citant plusieurs raisons possibles telles qu’un manque d’information publique sur le processus, les longs voyages jusqu’aux centres d’inscription, la campagne menée par certains dirigeants du sud pour encourager les électeurs à ne pas s’inscrire ou à voter en dehors du sud, et l’incertitude concernant le statut futur des Soudanais du sud dans le nord du pays.
RSSG/Somalie
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, M. Augustine Mahiga, a exhorté le Parlement fédéral de transition à montrer son esprit de compromis et à arriver à une décision judicieuse concernant le nouveau cabinet. Il a noté que, à moins de neuf mois de la fin de la transition, la Somalie et la communauté internationale attendaient avec impatience la formation d’un gouvernement fonctionnel afin qu’il prépare la feuille de route des tâches liées à la transition.
ONUSIDA
Le Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/sida(ONUSIDA) a salué les propos rapportés du pape Benoît XVI, selon lesquels il aurait déclaré que l’utilisation des préservatifs était justifiée pour réduire le risque d’infection au VIH/sida. M. Michel Sidibé, Directeur exécutif d’ONUSIDA, a parlé de « pas en avant significatif et positif du Vatican » et a ajouté que ce geste reconnaissait le fait qu’un comportement sexuel responsable et l’usage des préservatifs pouvaient jouer un rôle clef dans la prévention du VIH/sida. Selon ONUSIDA, les préservatifs masculins en latex constituent la technologie la plus efficace et la plus disponible pour restreindre la transmission du VIH/sida et autres infections sexuellement transmissibles.
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