Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 18 octobre 2010

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 18 OCTOBRE 2010

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:

Déplacement du Secrétaire général

Le Secrétaire général est arrivé à Strasbourg aujourd’hui.  Il était ce weekend au Maroc, où il s’est exprimé à l’inauguration de la « World Policy Conference » à Marrakech.  Le Secrétaire général a mis en évidence trois principaux thèmes: la nécessité d’unir les forces en faveur des pauvres et des plus vulnérables; celle de mobiliser les énergies et les ressources pour combattre les changements climatiques et celle de travailler ensemble sur une nouvelle génération de défis. 

Hier, à Rabat, il a été reçu par le Roi du Maroc, Mohammed VI.  Ils ont discuté des progrès du Maroc dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), de la lutte contre les changements climatiques, du terrorisme et de la paix régionale. 

Le Secrétaire général a aussi rencontré hier, M. Djibril Bassolé, Médiateur conjoint de l’Union africaine et de l’ONU au Darfour.  M. Bassolé a informé le Secrétaire général du statut du Processus de Doha et a déclaré qu’il travaille avec les deux parties sur un accord global, qu’il espère voir approuvé par les groupes qui n’ont pas encore rejoint le processus.  Le Secrétaire général s’est félicité des progrès mais a souligné que pour qu’il soit durable, l’accord doit traiter de tous les aspects et des causes profondes des problèmes.  Demain, le Secrétaire général prononcera un discours devant le Conseil de l’Europe et le Parlement européen à Strasbourg.

Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité a tenu aujourd’hui un débat public sur le Moyen-Orient.  Le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, M. Oscar Fernandez-Taranco, a prévenu les membres du Conseil que six semaines après le début des négociations directes à Washington, nous sommes dans l’impasse.  Les parties ne se sont pas rencontrées depuis le 15 septembre. 

Menkerios/Soudan

Le Représentant spécial du Secrétaire général au Soudan, M. Haile Menkerios, a déclaré aujourd’hui à la presse à Khartoum que nous sommes entrés dans la phase la plus critique du processus de paix au Soudan, relative à la mise en œuvre intégrale de l’Accord de paix global.  Les décisions qui seront prises dans les semaines à venir seront probablement susceptibles de déterminer le chemin que prendra le pays dans les années à venir. 

Il a estimé que cela restera une période très délicate, nécessitant une détermination tenace et sans faille des Soudanais pour empêcher que le processus ne déraille.

M. Menkerios a noté la série de déclarations faites pour une zone tampon et la possibilité de déployer de nouveaux Casques bleus.

Il a indiqué que l’on évalue les besoins et poursuivra ses consultations avec les parties sur la meilleure façon de les aider à répondre à ces besoins.  Il a toutefois indiqué que si le Conseil de sécurité et le Secrétaire général ont manifesté leur disposition à envisager un appui supplémentaire pour répondre aux préoccupations en matière de sécurité, aucune décision n’a encore été prise sur les troupes supplémentaires.

Sahara occidental

M. Christopher Ross, Envoyé spécial du Secrétaire général au Sahara occidental, a parlé à la presse aujourd’hui, après sa rencontre avec le Président algérien, M. Abdelaziz Bouteflika.  M. Ross a exprimé sa gratitude au Chef de l’État algérien.  Il a déclaré que ses discussions avec le Président algérien et son équipe ont porté sur les principaux aspects du problème et sur la nécessité de raviver les mesures de confiance et d’obtenir du HCR qu’il prenne de nouvelles mesures. 

M. Ross a également précisé que cette visite a d’abord pour but d’ouvrir la voie à des négociations constructives entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario, avec la coopération des États de la région, y compris les pays voisins, comme l’a toujours souhaité le Conseil de sécurité. 

M. Ross a estimé qu’il ne fait aucun doute que le statu quo est intenable à long terme, étant donné les coûts et les risques qu’il comporte.  Les parties doivent désormais faire preuve de la volonté politique pour surmonter ces risques.  Cela exige des négociations de bonne foi sans conditions préalables et tenant compte des efforts et des développements intervenus depuis 2006, pour aboutir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable. 

Les discussions ont aussi porté sur le climat politique dans la région. 

M. Ross se rendra bientôt en voyage dans la région de Tindouf, en Mauritanie et au Maroc, pour poursuivre les préparatifs de la troisième réunion de négociations informelles, prévue pour novembre, et visant à ouvrir la voie à des négociations formelles.

Chypre

Les dirigeants chypriotes se sont rencontrés, aujourd’hui, pendant deux heures et demie, à Nicosie, sous les auspices de l’ONU.  La plus grande partie des discussions a été consacrée à la question du droit de propriété.  M. Alexander Downer, Conseiller spécial du Secrétaire général pour Chypre, a déclaré que les représentants vont poursuivre leurs discussions, lors d’une rencontre prévue mercredi 20 octobre.  D’autres rencontres sont prévues dans les semaines à venir.  Les dirigeants chypriotes vont se voir de nouveau le 1^er novembre prochain pour examiner le travail de leurs représentants.

Biodiversité/Conférence de Nagoya

Les 193 États parties à la Convention de l’ONU sur la diversité biologique sont réunis, cette semaine, à Nagoya, au Japon, pour tenter de définir une nouvelle stratégie visant à éviter d’endommager davantage les systèmes d’appui à la vie naturelle et pour établir de nouveaux objectifs internationaux. 

La Conférence intervient alors qu’aucun pays du monde n’a été en mesure de réaliser l’objectif visant à inverser en 2020 la tendance à la perte de biodiversité en 2010.  La Conférence doit permettre de définir une nouvelle stratégie mondiale de lutte contre la perte de biodiversité pour les 10 prochaines années et appeler, pour ce faire, à la mobilisation des fonds.

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