Point de presse

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 27 janvier 2010

27/01/2010
Communiqué de pressePoint de presse
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 27 JANVIER 2010


(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)


Le Point de presse est remplacé par la conférence de presse, à partir de Port-au-Prince, sur la situation en Haïti:


Deux semaines exactement après le tremblement de terre qui a dévasté une partie d’Haïti, des représentants du système des Nations Unies ont donné cet après-midi, en direct de Port-au-Prince, une conférence de presse dominée par les questions de santé et la situation des enfants dans le pays.  Étaient présents à cette occasion la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Henriette Chamouillet, ainsi que le Directeur en Haïti du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Guido Cornale.


S’agissant de la santé des Haïtiens, Mme Chamouillet a confirmé qu’Haïti était en train de passer d’une phase d’extrême urgence, dominée par les opérations de chirurgie réparatrice, à une phase de suivi médical des personnes opérées, en particulier celles qui ont été amputées, et dont le nombre est estimé à « plusieurs milliers ».


« Pendant des mois, voire des années », a expliqué Mme Chamouillet, il faudra mettre en place des infrastructures de santé destinées à accueillir ces personnes, à leur fournir les prothèses et la rééducation dont elles ont besoin, mais aussi à prévenir l’émergence des risques d’infection postopératoires et les conséquences des maladies transmissibles.


« Une des priorités est d’empêcher l’apparition d’une épidémie de rougeole », a précisé pour sa part le Directeur en Haïti de l’UNICEF, dont l’Organisation vient de lancer, en coopération avec le Ministère haïtien de la santé, une campagne de vaccination pour 600 000 enfants âgés de moins de 5 ans.


La représentante de l’OMS a tenu cependant à rappeler qu’avant le tremblement de terre, Haïti souffrait également de problèmes de santé qui restent toujours d’actualité.  Elle a expliqué qu’il fallait regrouper les efforts dirigés en faveur des femmes enceintes nécessitant une césarienne, ainsi qu’envers les personnes souffrant de crise d’appendicite, et rétablir, dans les meilleurs délais, un système de soins de santé primaires.  Mme Chamouillet a précisé qu’avant le séisme, une cinquantaine de dispensaires avaient été ouverts dans le pays, mais que la construction devait en être finalisée et qu’ils avaient besoin d’être équipés pour qu’on puisse y accueillir les patients.


« Nous avons eu de la chance d’avoir sur place des stocks de médicaments et d’équipements médicaux particulièrement bien fournis au moment du séisme », s’est félicitée la représentante, qui a cependant regretté la pénurie de matériels chirurgicaux et orthopédiques: l’ampleur des besoins a en effet été sous-estimée par les équipes internationales, a-t-elle constaté.  Aujourd’hui, celles-ci continuent de travailler d’arrache-pied, mais pas sous la même pression qu’au cours des deux dernières semaines, a-t-elle ajouté.


Interrogé sur les troubles psychologiques post-traumatiques inévitables au lendemain d’une telle catastrophe, le Directeur local de l’UNICEF a indiqué que des équipes avaient été déployées à travers Haïti pour fournir aux enfants des soins psychosociaux et tenter de créer un environnement plus rassurant pour eux.  À cette fin, Guido Cornale a estimé qu’il était très important de permettre aux enseignants de reprendre les cours qu’ils dispensent.  Enfin, en coopération avec cinq agences internationales, dont l’UNICEF et la Croix-Rouge, le Gouvernement d’Haïti a mis en place des unités de conseil psychologique, a noté M. Cornale.


Il a confirmé les informations selon lesquelles des enfants auraient traversé la frontière entre Haïti et la République dominicaine, soulignant que d’autres avaient fui les hôpitaux, s’étaient cachés dans des avions ou auraient été victimes de trafiquants.  C’est la raison pour laquelle, en coopération avec le Gouvernement haïtien et le réseau des organisations non gouvernementales (ONG) déployées dans le pays, la coordination de la sécurité dans les aéroports a été renforcée, et il en est de même en ce qui concerne les points de passage stratégiques.


Réagissant aux commentaires d’après lesquels de nombreux Haïtiens n’auraient toujours pas accès à l’aide alimentaire, le Directeur local de l’UNICEF a rappelé que seul un certain nombre d’avions-cargos pouvaient atterrir chaque jour à l’aéroport de Port-au-Prince et que tout était fait pour acheminer au plus vite les vivres auprès de la population, ceci, dans une ville toujours difficile d’accès.


En réponse à une question sur la portée de l’inflation en Haïti, M. Cornale a relevé que si des informations font état d’une hausse des prix du carburant, il semblerait en revanche que ceux des denrées alimentaires aient chuté, dans la mesure où la plupart de ces denrées sont actuellement distribuées par les organisations internationales déployées sur l’île.


Le plus important, a résumé le Directeur de l’UNICEF, est de veiller maintenant au renforcement durable des capacités locales pour permettre à Haïti, une fois sortie de la phase d’urgence, d’assurer les moyens de son propre développement durable.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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