Grâce aux réformes, le maintien de la paix constitue un domaine d’activité phare et une mission d’espoir dans les conflits armés, déclare Ban Ki-moon
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GRÂCE AUX RÉFORMES, LE MAINTIEN DE LA PAIX CONSTITUE UN DOMAINE D’ACTIVITÉ PHARE ET UNE MISSION D’ESPOIR DANS LES CONFLITS ARMÉS, DÉCLARE BAN KI-MOON
On trouvera ci-après les observations faites par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, lors du débat thématique de l’Assemblée générale intitulé « Activités de maintien de la paix de l’ONU – Regarder vers l’avenir », qui s’est tenu à New York, le 22 juin:
Je remercie le Président de l’Assemblée générale d’avoir organisé et programmé le présent débat en commémoration du dixième anniversaire de la publication du rapport Brahimi, qui a marqué un tournant dans l’évolution des opérations de maintien de la paix des Nations Unies.
Tout d’abord, je voudrais saluer la présence à la réunion de ce jour de MM. Marti Ahtisaari et John Kuofor, tous deux anciens Présidents de leurs pays respectifs et par ailleurs, très bons amis de l’ONU et de ses opérations de maintien de la paix. M. Brahimi lui-même se joint à nous aujourd’hui par vidéoconférence. Je remercie chacun d’entre vous d’être ici aujourd’hui et du travail remarquable que vous avez accompli au cours de ces années.
Je me félicite également de la participation de nombreuses personnalités distinguées à ce débat et vous souhaite à tous la bienvenue à l’ONU.
Le groupe de haut niveau présidé par M. Brahimi a été créé après une période de défis sans précédent pour les opérations de maintien de la paix des Nations Unies – une période marquée par de nouveaux records en ce qui concerne le nombre d’effectifs déployés, les nouveaux niveaux d’ambition et de complexité dans les mandats et les tâches qui nous ont été confiés, de même que les nouvelles ombres au tableau, qui furent des épisodes tragiques que nul ne voudrait jamais voir se reproduire.
Grâce aux réformes proposées par le groupe de haut niveau, les opérations de maintien de la paix des Nations Unies ont pu se développer, intégrer les enseignements tirés de ces expériences, et continuer d’être un instrument avantageux et facilement modulable, en constituant un domaine d’activité phare de l’ONU et une mission d’espoir pour les populations prises dans des conflits armés.
Nous continuons d’appuyer les processus de paix et de venir en aide aux autorités nationales au lendemain d’un conflit.
Nous vérifions les accords de cessez-le-feu, et apportons une sécurité et une protection.
Notre présence offre aux négociateurs de précieuses possibilités, et suscite un regain de confiance vital pour les populations.
De nombreuses études ont montré que, s’il est difficile d’instaurer la paix à long terme, une telle entreprise a davantage de chances d’aboutir lorsqu’elle se conjugue à une mission de maintien de la paix.
Mais il va sans dire que nous devons continuer de renforcer les mécanismes du maintien de la paix.
C’est pourquoi, l’an dernier, le Secrétariat a lancé l’initiative intitulée « Nouveaux Horizons ». Je suis encouragé de voir que différents comités de l’Assemblée générale se sont généralement déclarés favorables aux propositions formulées à ce titre.
Cette initiative a contribué à redonner un souffle nouveau au partenariat en faveur de la paix grâce à un dialogue entre les pays fournisseurs de contingents ou d’effectifs de police, le Conseil de sécurité et le Secrétariat. Aujourd’hui, nous comprenons mieux ce que les opérations de maintien de la paix des Nations Unies doivent et peuvent faire.
Le succès du maintien de la paix est une responsabilité partagée.
Nous devons dialoguer avec ceux qui créent des opérations de mandat de la paix, ceux qui y contribuent et ceux qui dirigent les activités sur le terrain.
Nos partenaires régionaux et sous-régionaux disposent d’importants atouts.
Les institutions financières internationales et les autres acteurs du développement peuvent apporter une contribution précieuse.
Il appartient aux gouvernements hôtes de donner le ton.
Les États Membres doivent formuler des mandats précis et réalisables, en les dotant des ressources et de l’appui logistique nécessaires.
Et l’ensemble du système des Nations Unies doit œuvrer de concert.
Les opérations de maintien de la paix continueront de soulever des problèmes complexes, qu’il s’agisse des stratégies de sortie ou de l’accord du pays hôte, notamment.
Il nous faut aussi considérer la situation dans son ensemble. Comment renforcer la médiation, la prévention des conflits et la consolidation de la paix après un conflit? Comment promouvoir la justice pénale internationale? Et comment faire face aux causes économiques des conflits?
Le maintien de la paix est une expérience unique qui a remporté un succès sans précédent. Mais nous devons constamment affuter nos outils.
Nous pouvons le faire, mais uniquement avec l’engagement constant des États Membres, non seulement sous forme de contributions en personnel et en ressources mais aussi d’un appui politique ferme et soutenu.
L’Assemblée générale a un rôle important à jouer en mobilisant tous les États Membres autour de cette entreprise commune.
Ce n’est qu’en unissant nos efforts que nous pourrons nous assurer que les soldats de la paix continuent de donner espoir aux peuples du monde entier.
Je vous remercie de célébrer cet anniversaire. Dix ans après la publication du rapport Brahimi, nous avons de nombreuses raisons de nous enorgueillir, et encore beaucoup à faire. J’attends avec impatience de collaborer avec vous en vue d’enregistrer de nouveaux succès dans le domaine du maintien de la paix et d’exploiter les énormes possibilités qui s’offrent à cet égard.
Je vous remercie infiniment de votre engagement.
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