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Conférence de presse

Conférence de presse de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés

8/11/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA REPRÉSENTANTE SPÉCIALE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMÉS


La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Mme Radhika Coomaraswamy, a fait le point devant la presse, ce matin, sur la visite qu’elle a effectuée en Somalie la semaine dernière.  Elle a rencontré à Mogadiscio le nouveau Premier Ministre, M. Mohamed Abdullahi Mohamed, qui s’est engagé à mettre fin au recrutement d’enfants soldats.


Mme Coomaraswamy a indiqué, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York, qu’elle avait également rencontré le Président du Somaliland et le commandant de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM).  Elle s’est en outre félicitée d’avoir pu parler avec des « personnes très indépendantes » à Mogadiscio, notamment des organisations non gouvernementales et des réseaux de protection de l’enfance. 


La Représentante spéciale a exprimé sa préoccupation face à l’augmentation rapide du recrutement d’enfants soldats et de la violence basée sur le sexe, comme la pratique des mariages forcés.  Les écoles font aussi l’objet d’attaques qui tuent et blessent des enfants, a-t-elle déclaré.


La situation est épouvantable dans le camp de personnes déplacées de Bossaso, a expliqué Mme Coomaraswamy.  Les personnes déplacées doivent payer un loyer aux clans qui possèdent les terres sur lesquelles est installé le camp.  L’insécurité est un gros problème et les femmes et les fillettes redoutent la nuit par peur des violences que leur infligent les hommes.  De plus, la moitié des enfants ne vont pas à l’école.


Le Gouvernement fédéral de transition s’est engagé à établir un point focal au bureau du Premier Ministre afin de travailler en coopération avec les Nations Unies et de mettre au point un plan d’action pour identifier et relâcher les enfants soldats, a-t-elle expliqué. 


Mme Coomaraswamy a salué ce « premier pas dans la bonne direction ».  Les parties souhaitent, en effet, ne plus figurer sur la liste du Secrétaire général.  Quant à l’Union africaine, elle va créer une unité spéciale de protection des enfants.


Évoquant sa rencontre avec des pirates d’une prison de Bossaso, la Représentante spéciale a fait remarquer que les « vieux » pirates, devenus très riches, mettaient de jeunes pirates de 15 à 17 ans en première ligne pour des opérations dangereuses. 


Elle a noté que la Somalie connaissait un problème de ressources important, car 40% des besoins non alimentaires ne sont pas satisfaits.  Les enfants de moins de 18 ans ne devraient pas être condamnés mais réhabilités, a poursuivi la Représentante spéciale.  


Mme Coomaraswamy a précisé que le Gouvernement fédéral de transition s’était engagé à faire en sorte que les forces sous son contrôle ne recrutent pas d’enfants.  Elle a également reçu des assurances de toutes les parties qui forment les forces du Gouvernement fédéral de transition.


S’agissant de l’éducation des filles en Somalie, elle a noté que celles-ci étaient soumises à des règles plus strictes et qu’il y avait moins d’écoles mixtes.  Elle a également reconnu que les groupes d’insurgés Al-Shabaab et Hizbul Islam contrôlaient une grande partie du sud et du centre du pays.     


Interrogée sur la dérogation au « Child Protection Act » décidée par l’administration Obama dans le cas de six pays, dont le Myanmar et la République démocratique du Congo (RDC), elle a répondu qu’elle était déçue et qu’elle préfèrerait que ceux qui recrutent des enfants ne reçoivent pas d’argent du Gouvernement américain.  


Mme Coomaraswamy a indiqué qu’elle poussait le Myanmar à adopter un plan d’action.  Dans le cas de la RDC, elle a estimé que la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) avait fait du « bon travail » pour protéger les enfants.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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