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SG/SM/12513-OBV/815

Ban Ki-moon plaide pour des services de santé mentale au sein des structures de soins primaires afin de lutter contre les préjugés et les hospitalisations inutiles

5/10/2009
Secrétaire généralSG/SM/12513
OBV/815
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BAN KI-MOON PLAIDE POUR DES SERVICES DE SANTE MENTALE AU SEIN DES STRUCTURES DE SOINS PRIMAIRES AFIN DE LUTTER CONTRE LES PREJUGES ET LES HOSPITALISATIONS INUTILES


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU,

M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, le 10 octobre 2009 :  


Conformément à la définition qu’en donne la Constitution de l’Organisation mondiale de la Santé, la santé ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité, mais est un état de complet bien-être physique, mental et social. Dans les pays en développement, bien que les troubles mentaux contribuent davantage à la charge de morbidité et aux handicaps que n’importe quelle autre catégorie de maladie non transmissible, seule une petite minorité des personnes qui en sont atteintes ont accès à des services de santé mentale. Les soins dispensés ne permettent pas de répondre aux besoins.


La Journée mondiale de la santé mentale offre une excellente occasion de mobiliser des ressources à l’échelon international aux fins de parvenir à assurer la prestation de soins de santé adaptés. Gouvernements et organisations de santé publique, société civile, organismes multilatéraux et donateurs doivent œuvrer ensemble à la réalisation de cet objectif. Il existe des traitements efficaces pour toute une série de troubles mentaux. Unissons nos efforts en vue d’arriver à transposer à une plus grande échelle l’offre de services de santé mentale et de veiller à ce que les systèmes de soins de santé primaires en assurent la prestation dans le monde entier.


Le Programme d’action Combler les lacunes en santé mentale (mhGAP) qu’a lancé l’Organisation mondiale de la Santé vise à rapprocher les besoins et les services en proposant des programmes de traitement susceptibles d’être mis en œuvre à grande échelle dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Lorsque les ressources humaines et financières sont limitées, la prestation de ces services doit passer par les établissements de soins primaires de proximité. Dispenser des services de santé mentale efficaces dans des structures de soins primaires permettrait de lutter contre les préjugés attachés aux troubles mentaux ainsi que d’empêcher l’hospitalisation inutile des personnes ayant des problèmes de santé mentale et de prévenir les violations de leurs droits fondamentaux.


Une telle stratégie est judicieuse sur le plan économique. Les troubles mentaux altèrent la faculté d’apprentissage des enfants et, dans le cas d’adultes, limitent leur capacité de mener une vie normale sur les plans familial, professionnel et social. Une stratégie de cet ordre est en outre favorable aux personnes démunies. Les travaux de recherche font apparaître que les troubles mentaux touchent en très grande majorité des personnes appartenant aux groupes à

faible revenu. La pauvreté et les facteurs de stress connexes, notamment le chômage, la violence, l’exclusion sociale et l’insécurité permanente, sont étroitement liés à l’apparition de troubles mentaux.


La santé est un droit de l’homme essentiel. Cette année, nous devons prendre la décision d’alléger la charge que les problèmes de santé mentale font peser sur la santé publique et d’atténuer les souffrances qu’endurent les personnes atteintes de troubles mentaux de par le monde.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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