L’engagement continu du Conseil de sécurité est crucial pour mettre fin à la discrimination dont les femmes sont victimes, souligne Ban Ki-moon

L’ENGAGEMENT CONTINU DU CONSEIL DE SÉCURITÉ EST CRUCIAL POUR METTRE FIN

À LA DISCRIMINATION DONT LES FEMMES SONT VICTIMES, SOULIGNE BAN KI-MOON

On trouvera ci-après la déclaration du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon à l’ouverture d’une séance du Conseil de sécurité sur « les femmes et la paix et la sécurité », le 30 septembre 2009:

C’est pour moi un plaisir que de prendre de nouveau la parole devant le Conseil de sécurité sur le sujet de la résolution 1820 (2008).

Je tiens tout d’abord, Madame la Présidente, à vous souhaiter de nouveau la bienvenue à l’ONU.  Je tiens également à saluer l’impulsion et l’engagement qui sont les vôtres à l’égard de tous les grands objectifs et idéaux des Nations Unies, notamment cette question très importante des femmes, de la paix et de la sécurité.

Malgré les progrès accomplis dans la lutte contre la violence sexuelle lors des conflits armés, les civils continuent d’être délibérément pris pour cibles de manière généralisée ou systématique.  Les parties aux conflits armés continuent d’utiliser la violence sexuelle avec une redoutable efficacité.  Les auteurs de ces crimes agissent généralement en toute impunité.

Les États et autres parties aux conflits doivent respecter leurs obligations juridiques internationales.  La communauté internationale doit faire davantage pour prévenir les actes de violence, protéger les individus, punir les auteurs de ces crimes et prévoir des voies de recours pour les victimes.

Grâce à sa résolution 1888 (2009) adoptée aujourd’hui, le Conseil de sécurité envoie un message sans équivoque: un appel à l’action.  Il s’agit là d’un programme ambitieux visant à intensifier la lutte contre ce phénomène.  Cette nouvelle résolution fait fond sur la résolution 1820 (2008) qui créait elle-même un précédent important en reconnaissant les liens entre violence sexuelle et préservation de la paix et de la sécurité. 

Je suis tout à fait déterminé à veiller à ce que les dispositions des deux résolutions soient mises en œuvre, en partenariat avec toutes les parties prenantes.  Je veillerai à ce que le système des Nations Unies continue d’assurer le suivi efficace de ces questions.

L’engagement soutenu du Conseil de sécurité sera essentiel.  Mon récent rapport au Conseil (S/2009/362) propose à cet égard une série de recommandations complémentaires.

La violence sexuelle –dans les conflits armés ou, en fait, à n’importe quel moment– ne devrait avoir de place, ni de droit de cité, nulle part dans le monde.

Nous nous devons tous de lutter pour mettre fin à la discrimination à l’égard des femmes et des filles.

La nouvelle entité chargée des questions d’égalité des sexes que l’Assemblée générale a récemment décidé de créer devrait renforcer nos travaux en faveur de l’autonomisation des femmes.  J’ai demandé à la Vice-Secrétaire générale de prendre la tête des efforts visant à mettre en place cette entité.

Je continuerai également de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour promouvoir l’égalité des sexes au sein du personnel de l’ONU, notamment pour la nomination de hauts fonctionnaires.

L’autonomisation des femmes doit être au cœur de notre travail en faveur de la paix et du développement.

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