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SG/SM/12136-OBV/770

BAN KI-MOON EXHORTE CHACUN DE NOUS À BATTRE LE TAMBOUR DE L’HARMONIE LORS DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE COMMÉMORATION DES VICTIMES DE L’ESCLAVAGE

19/03/2009
Secrétaire généralSG/SM/12136
OBV/770
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BAN KI-MOON EXHORTE CHACUN DE NOUS À BATTRE LE TAMBOUR DE L’HARMONIE LORS DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE COMMÉMORATION DES VICTIMES DE L’ESCLAVAGE


On trouvera, ci-après, le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, le 25 mars:


L’investiture, cette année, d’un fils d’Afrique comme Président des États-Unis a marqué pour beaucoup une étape historique dans un long voyage entamé il y a plus de 400 ans.  D’un bout à l’autre des Amériques et des Caraïbes, il y a longtemps que les descendants des victimes de la plus grande migration forcée de l’histoire se battent âprement pour obtenir la justice, l’assimilation et le respect, et la lutte dure encore.


La Journée internationale du souvenir dédiée aux victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves est un hommage à la mémoire des millions d’Africains qui ont été arrachés à leur terre et réduits en esclavage.  Les estimations du nombre de millions d’hommes et de femmes qui ont été déplacés varient, mais ce que personne ne peut contester, c’est l’héritage laissé par cet odieux trafic.  L’Afrique ne s’est pas encore remise des ravages du commerce des esclaves, ni de la colonisation qui a suivi.  Et, de l’autre côté de l’Atlantique, ainsi qu’en Europe et ailleurs dans le monde, des descendants d’Africains continuent de se débattre quotidiennement contre les préjugés profondément ancrés qui font qu’ils continuent de compter pour une part disproportionnée des populations qui vivent dans la pauvreté.


Bien que l’esclavage ait été officiellement aboli, le racisme continue de souiller le monde d’aujourd’hui.  Il en est de même des formes contemporaines de l’esclavage que sont la servitude, la prostitution forcée et l’utilisation des enfants dans la guerre et le trafic international des stupéfiants.  Nous devons absolument élever vigoureusement la voix contre ces atteintes.  Selon la Déclaration universelle des droits de l’homme, « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ».  Lorsque ce principe fondamental n’est pas respecté, on plonge directement dans l’inhumanité de l’esclavage et les horreurs du génocide.


Le thème des activités commémoratives organisées cette année est la dénonciation de l’esclavage.  Il nous appelle à « Briser le silence, tambour battant ».  Depuis que le jour s’est levé, en Afrique, sur la race humaine, les tambours marquent le pouls de notre histoire, et ils continuent de nous aider à célébrer l’humanité que nous partageons.  Aujourd’hui, j’exhorte tout un chacun, où qu’il ou elle soit, à battre le tambour pour proclamer que, noirs ou blancs, hommes ou femmes, nous ne formons qu’un seul peuple.  Dans un orchestre, les musiciens jouent chacun sa partition, mais non sans s’écouter les uns les autres.  Il nous faut suivre leur exemple.  Nous ne pouvons trouver l’harmonie que si nous nous respectons mutuellement, nous apprécions notre diversité et nous collaborons dans la poursuite de nos objectifs communs.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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