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SG/SM/12115-OBV/765-FEM/1712

BAN KI-MOON RÉCLAME DES MESURES POUR L’ÉMANCIPATION DES FEMMES, LA LUTTE CONTRE LA VIOLENCE SEXUELLE ET LA PROMOTION DE L’IMAGE DE LA FEMME DANS LES MÉDIAS

02/03/2009
Secrétaire généralSG/SM/12115
OBV/765
FEM/1712
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BAN KI-MOON RÉCLAME DES MESURES POUR L’ÉMANCIPATION DES FEMMES, LA LUTTE CONTRE LA VIOLENCE SEXUELLE ET LA PROMOTION DE L’IMAGE DE LA FEMME DANS LES MÉDIAS


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars:


Il y a un an, j’ai lancé une campagne appelant les peuples et les gouvernements du monde entier à s’unir pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.  Cette campagne se poursuivra jusqu’en 2015, date butoir pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, parce qu’il existe entre elle et les Objectifs du Millénaire un lien évident.  Nous devons faire cesser cette violence ordinaire, profondément ancrée dans la société, qui détruit des vies, ruine la santé, entretient la pauvreté et entrave la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes et l’émancipation des femmes.


Il existe également un lien entre la violence faite aux femmes et la propagation du VIH/sida.  Dans certains pays, pas moins d’une femme sur trois est battue, contrainte à avoir des relations sexuelles ou est victime d’une autre forme de violence à un moment ou à un autre de sa vie.  En temps de guerre, les femmes et les filles sont systématiquement et délibérément victimes de viol et de violences sexuelles.


La violence à l’égard des femmes est en contradiction flagrante avec la promesse de la Charte des Nations Unies de « favoriser le progrès social et d’instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande ».  Ses répercussions vont bien au-delà des conséquences immédiatement visibles.  Blessures mortelles, frais médicaux et perte d’emploi ne sont que la pointe de l’iceberg.  Les effets de cette violence sur les femmes et les filles mais aussi sur leur famille, sur leur groupe social et sur la société en général, mesurés au nombre de vies anéanties, sont incalculables.  Et bien trop souvent, ces crimes demeurent impunis et leurs auteurs libres.  Il n’est aucun pays, aucune culture ni aucune femme, jeune ou âgée, qui soit à l’abri de ce fléau.


De plus en plus, les hommes commencent eux aussi à s’élever contre cette violence, infamante pour nos sociétés.  La Campagne du ruban blanc et V-Men, le volet masculin du mouvement V-Day, sont de bons exemples de cette mobilisation mondiale.  Et à l’échelon local aussi, des hommes enseignent à d’autres hommes qu’il existe une autre voie et que les « vrais hommes » ne battent pas les femmes.


Faire évoluer les mentalités et bousculer des habitudes ancrées depuis des générations n’est pas chose facile.  C’est à nous tous –simples citoyens, organisations et gouvernements– que revient cette tâche.  Nous devons œuvrer ensemble pour dire haut et fort, au niveau le plus élevé, que la violence, quelles qu’en soient la forme et les circonstances, ne sera plus tolérée. 


Il nous faut des politiques économiques et sociales qui favorisent l’émancipation des femmes.  Il nous faut des programmes et des budgets pour promouvoir la non-violence.  Il faut améliorer l’image des femmes dans les médias.  Il faut des lois qui érigent la violence en crime et qui obligent les auteurs à répondre de leurs actes, et il faut faire respecter ces lois. 


La campagne « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » encourage les hommes et les femmes à se donner la main pour s’opposer à cette violence.  Ce n’est qu’en unissant nos forces que nous bâtirons des sociétés plus équitables et pacifiques.  Alors, en cette Journée internationale de la femme, engageons-nous, tous, à agir pour faire changer les choses.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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