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SG/SM/12109-SC/9599

DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DE LA SÉCURITÉ, INVESTISSEMENTS DANS LES INFRASTRUCTURES ET RENFORCEMENT DE L’ÉTAT DE DROIT, LES DÉFIS DU TIMOR-LESTE POUR 2009, SELON BAN KI-MOON

19/02/2009
Secrétaire généralSG/SM/12109
SC/9599
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DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DE LA SÉCURITÉ, INVESTISSEMENTS DANS LES INFRASTRUCTURES ET RENFORCEMENT DE L’ÉTAT DE DROIT, LES DÉFIS DU TIMOR-LESTE POUR 2009, SELON BAN KI-MOON


On trouvera ci-après le texte de la déclaration que le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a fait lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Timor-Leste, le 19 février: 


Je suis très heureux de participer à la présente séance du Conseil et de présenter mon rapport sur la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT).


Je suis particulièrement heureux de la présence du Président Ramos-Horta.  À cette époque l’année dernière, nous suivions tous avec anxiété les nouvelles relatives à sa santé au lendemain des attaques tragiques du 11 février 2008.  Sa présence parmi nous aujourd’hui, à l’évidence en bonne santé et avec le moral, symbolise la capacité de résistance de sa jeune nation, qui a réagi avec tant de maturité à ce terrible événement.


Mon rapport sur la MINUT arrive à un moment qui constitue un grand tournant pour le Timor-Leste. 


En 2007, l’ordre a été rétabli.  La situation en matière de sécurité a été stabilisée, des élections pacifiques ont été tenues et la passation de pouvoir s’est faite sans aucun heurt.  


En 2008, le pays a relevé dans la sérénité un petit, mais grave défi, pour sa stabilité.  Il s’est tenu à ses priorités immédiates.  Vers la fin de l’année, des progrès remarquables avaient été accomplis en réglant les problèmes résiduels de la crise de 2006.  Les pétitionnaires ont conclu un accord avec le Gouvernement.  La grande majorité de personnes déplacées sont rentrées dans leurs communautés sans incident.  J’ai le plaisir rare de pouvoir dire au Conseil que les progrès qui ont été accomplis sont plus importants que ce qui avait été prévu dans mon dernier rapport.


L’année 2009 commence avec un horizon dégagé.  Le pays peut enfin consacrer toute son attention à la tâche essentielle consistant à poser des fondations solides et durables qui sont essentielles pour une stabilité et une prospérité à long terme.  Cette tâche nécessitera les efforts concertés de l’ensemble des Timorais.  Je félicite le Président Ramos-Horta d’avoir fait appel à tous les acteurs politiques et de s’employer à instaurer une action unifiée sur des questions présentant un intérêt national important.


Une des principales priorités au cours de l’année à venir doit être le développement du secteur de la sécurité.  Une étape importante sera la reprise progressive de la direction du maintien de l’ordre par la police nationale.  La MINUT travaille étroitement avec le Gouvernement pour élaborer une série de transferts de pouvoir fondés sur des critères convenus.  Lorsque la police timoraise aura commencé cette nouvelle étape de son développement, la police des Nations Unies restera en place afin d’appuyer, de conseiller et d’intervenir en tant que garant de la sécurité quand cela sera nécessaire.


Mon rapport au Conseil comprend un ensemble de critères permettant de mesurer les progrès accomplis par la MINUT dans le cadre de son mandat.  Je suis parfaitement conscient qu’un certain nombre de questions fondamentales exigeront une attention soutenue et à long terme allant bien au-delà de la durée du mandat de la Mission. 


La dernière fois qu’il s’est adressé au Conseil, en tant que Premier Ministre en 2007, le Président Ramos-Horta a affirmé qu’une présence de maintien de la paix de l’Organisation des Nations Unies serait nécessaire au moins jusqu’en 2012, une date qui semble aujourd’hui moins lointaine qu’elle ne le paraissait alors.  Quelle que soit la durée qu’aura finalement le mandat de la MINUT, il est évident que les partenaires bilatéraux, avec la coopération continue du système des Nations Unies, devront garantir cet appui à long terme.  Je les exhorte à le faire, au premier chef parce que, dans des domaines comme la formation de la police et le développement de la doctrine militaire, les compétences bilatérales peuvent être plus efficaces que des moyens traditionnels de l’Organisation des Nations Unies.


Je suis heureux d’apprendre que l’atmosphère régnant dans le pays est devenue très positive. 


Les virements effectués par le Gouvernement au profit des citoyens ont permis d’injecter des liquidités si nécessaires à l’économie. 


Le Parlement a voté le budget, qui prévoit d’investir de manière considérable dans les infrastructures au cours de l’année prochaine.  En effet, le Gouvernement a décidé que 2009 serait l’année des infrastructures, pour poser les fondations du futur du Timor-Leste.  Il est essentiel d’investir dans les infrastructures, mais, comme nous le savons tous, les infrastructures ne concernent pas seulement les routes, les écoles et les réseaux électriques.  Il s’agit également de renforcer la gouvernance démocratique et l’état de droit.  Sans responsabilité, non seulement de la part du Gouvernement envers son peuple mais aussi du peuple vis-à-vis de lui-même, il n’y a aucun espoir d’obtenir un État démocratique viable.


À cet égard, je suis heureux de noter le ton et la teneur productifs des débats qui ont récemment eu lieu au Parlement, et notamment le rôle actif et constructif joué par l’opposition, et les femmes en général.  Le Premier Ministre Gusmão a, pour sa part, montré un respect louable pour le processus démocratique en présentant lui-même et en défendant son budget devant le Parlement quotidiennement pendant trois semaines entières.


Cette année marque le dixième anniversaire de la présence permanente de l’Organisation des Nations Unies au Timor-Leste.  Notre collaboration est devenue forte et étroite.  La présence du Président Ramos-Horta parmi nous aujourd’hui démontre les liens inséparables qui unissent l’Organisation des Nations Unies et le Timor-Leste.


Il y a un peu plus d’un an, les membres du Conseil et moi avons eu le plaisir de nous rendre dans ce nouveau et courageux pays et de voir de nos yeux les progrès accomplis par le Timor-Leste.  Ayant ceci très présent à l’esprit, je n’ai aucun doute que ce Conseil saisira cette occasion pour renouveler son attachement collectif au Timor-Leste.  Pour ma part, je garantis l’appui total du système des Nations Unies afin d’aider le peuple timorais à réaliser ses espoirs de sécurité, de stabilité et de bien-être.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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