LA PRÉSIDENTE DE L’ECOSOC SOULIGNE LA CONTRIBUTION DE LA COMMISSION DE LA POPULATION ET DU DÉVELOPPEMENT À L’EXAMEN MINISTÉRIEL ANNUEL
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Commission de la population et du développement
Quarante-deuxième session
7e séance – matin
LA PRÉSIDENTE DE L’ECOSOC SOULIGNE LA CONTRIBUTION DE LA COMMISSION DE LA POPULATION ET DU DÉVELOPPEMENT À L’EXAMEN MINISTÉRIEL ANNUEL
La Présidente du Conseil économique et social (ECOSOC), Mme Sylvie Lucas, a, ce matin, appuyé pleinement les efforts déployés par la Commission de la population et du développement en vue de faire progresser les questions de population et de développement à l’échelle mondiale, lesquelles, a-t-elle dit, sont « intimement liées » au thème de l’Examen ministériel annuel (EMA) de 2009 qui portera sur la santé publique.
« La Commission de la population et du développement, a-t-elle déclaré devant les membres de celle-ci, jouera un rôle directeur au niveau intergouvernemental dans ses domaines de compétence, notamment la santé en matière de sexualité et de procréation, la prévention de la mortalité infantile, l’amélioration de la santé maternelle et les interdépendances avec la dynamique des populations et la santé publique. »
D’une manière générale, les commissions techniques de l’ECOSOC, comme la Commission de la population et du développement, apportent, selon Mme Lucas, des « informations importantes pour évaluer les progrès accomplis, identifier les obstacles à la réalisation des objectifs fixés dans le domaine de la santé et élaborer des stratégies efficaces ».
Lancé en 2007, l’Examen ministériel annuel est une nouvelle fonction de l’ECOSOC qui lui a été assignée lors du Sommet mondial de 2005. Sa mission est d’abord d’évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et des autres objectifs convenus lors des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide de l’ONU au cours des 15 dernières années.
En outre, a rappelé la Présidente de l’ECOSOC, l’Examen doit contribuer à l’élargissement et à l’accélération des activités visant à mettre en œuvre ce programme de développement des Nations Unies, en permettant un échange sur les enseignements tirés et les pratiques concluantes.
L’Examen annuel 2009 se déroulera pendant le débat de haut niveau de la session de fond de l’ECOSOC, qui doit se tenir à Genève du 6 au 9 juillet. Le thème retenu est celui de la « mise en œuvre des objectifs adoptés et des engagements pris sur le plan international en matière de santé publique ».
La Présidente de l’ECOSOC a fait état des nombreux préparatifs en cours pour l’Examen ministériel, aux niveaux mondial, régional et national. Cette semaine, par exemple, les membres de la Commission de la population et du développement ont participé à l’une des réunions préparatoires sur, entre autres, les incidences de la crise financière sur la réalisation des objectifs dans le domaine de la santé.
Dans le débat qui a suivi l’intervention de Mme Lucas, les délégations ont en particulier réaffirmé l’urgence à mettre en œuvre les dispositions relatives à la santé du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), en particulier celles garantissant l’accès universel à la santé sexuelle et procréative.
Le représentant des États-Unis a constaté que les complications pendant la grossesse et des suites de l’accouchement demeuraient une cause majeure de décès des femmes dans les pays en développement, notamment en Afrique. À l’instar du délégué du Honduras, il a évoqué les mesures prises dans son pays en faveur de la santé des mères ainsi que pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile.
La délégation de la Zambie a souligné l’importance d’un meilleur accès à la planification familiale pour arriver à réduire le taux de mortalité maternelle, tandis que l’Espagne a plaidé pour un changement d’orientation dans les programmes de santé publique de nombreux pays.
De son côté, le représentant belge a souhaité que l’ECOSOC trouve une formule permettant à ses organes subsidiaires, dont la Commission de la population et du développement, de mettre un peu plus en valeur leurs travaux lors de l’Examen ministériel. « Les commissions de l’ECOSOC présentent souvent leur rapport à la fin du programme des sessions de cet organe, a-t-il expliqué, ce qui rend leur contribution moins visible. » Mme Lucas a assuré qu’elle soulèverait la question de la mise en valeur des travaux de la Commission avec le Bureau du Conseil.
Par ailleurs, la représentante de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO) a fait part des activités de la CESAO depuis 2008, lesquelles sont en particulier centrées sur les thèmes de la jeunesse, du vieillissement, des migrations internationales et de la démographie des pays arabes.
La Commission achèvera les travaux de sa quarante-deuxième session demain, vendredi 3 avril, à 15 heures.
CONTRIBUTION DES QUESTIONS DE POPULATION ET DE DÉVELOPPEMENT AU THÈME DE L’EXAMEN MINISTIEL ANNUEL EN 2009
Déclaration liminaire
Mme SYLVIE LUCAS, Présidente du Conseil économique et social (ECOSOC), a indiqué que le Conseil appuierait pleinement les efforts déployés par la Commission pour faire progresser les questions de population et de développement à l’échelle mondiale, d’autant que celles-ci sont intimement liées au thème de l’Examen ministériel annuel (EMA) de 2009, lequel portera sur la « mise en œuvre des objectifs adoptés et des engagements pris sur le plan international en matière de santé publique ».
Lancé en 2005, cet Examen doit notamment évaluer les progrès enregistrés dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Il sert de forum de discussion de haut niveau où il est possible d’échanger les enseignements tirés et d’identifier les pratiques et stratégies réussies. En 2007, l’Examen ministériel a porté sur le thème de l’élimination de la pauvreté et de la faim, tandis qu’en 2008, il s’est déroulé sur le thème du développement durable. Cette année, a précisé Mme Lucas, il se déroulera du 6 au 9 juillet à Genève sur le thème de la santé publique.
La Présidente de l’ECOSOC a ensuite mentionné les nombreux préparatifs en cours aux niveaux mondial, régional et national, précisant qu’ils feraient l’objet d’un grand engagement de la part des États Membres, du système des Nations Unies, d’autres institutions, de la société civile et du secteur privé. Cette semaine, par exemple, les membres de la Commission de la population et du développement ont participé à l’une des réunions préparatoires sur, entre autres, les incidences de la crise financière sur la réalisation des objectifs dans le domaine de la santé.
La Présidente a également fait état de plusieurs réunions régionales, l’une tenue à Colombo, au Sri Lanka, qui a porté sur les stratégies de financement des services de santé, et la prochaine, prévue fin avril à Beijing, qui portera sur la promotion de l’éducation sanitaire. Il y en aura une autre au Qatar, sur la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles, a-t-elle ajouté.
Une manifestation spéciale aura lieu cette année sur la philanthropie, a également précisé Mme Lucas. En outre, une table ronde de l’ECOSOC sur la médecine traditionnelle s’est tenue le 12 février dernier à New York. La Présidente a en outre évoqué un forum de discussion sur l’Internet consacré à la santé mondiale, qui s’est déroulé du 29 janvier au 26 février, à l’initiative du Département des affaires économiques et social (DESA) et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
La Présidente a expliqué que la session de l’Examen ministériel s’articulerait autour d’une série d’exposés nationaux sur les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement adoptés à l’échelle internationale. Elle a souligné l’importance de ces exposés, qui, a-t-elle dit, fournissent des exemples de bonnes pratiques.
Les commissions techniques sont une autre source importante d’informations pour évaluer les progrès accomplis, identifier les obstacles à la réalisation des objectifs fixés dans le domaine de la santé et élaborer des stratégies efficaces pour atteindre ceux-ci, a souligné Mme Lucas. La Commission de la population et du développement jouera en particulier, a-t-elle dit, un rôle directeur au niveau intergouvernemental dans ses domaines de compétence, notamment la santé en matière de sexualité et de procréation, la prévention de la mortalité infantile, l’amélioration de la santé maternelle et les interdépendances avec la dynamique des populations et la santé publique.
Débat général
M. ROMAN OYARZUN (Espagne) a estimé qu’une amélioration du fonctionnement des commissions techniques de l’ECOSOC permettrait d’améliorer le travail de cet organe. Il a notamment souhaité que les résultats des délibérations de la Commission de la population et du développement soient transmis à l’ECOSOC afin de lui permettre de tenir compte des conséquences des forts taux de fertilité et de la structure de la pyramide des âges. La croissance démographique élevée dans les pays les moins développés doit être traitée d’urgence, a-t-il enchaîné. Il a ajouté que l’indice de croissance démographique avait baissé de façon notable dans plusieurs pays du monde, et a observé qu’en 2050, 93 pays auraient un âge moyen au-dessus de 40 ans, dont plus de la moitié se trouveraient dans le monde développé, tandis que huit pays auraient un âge moyen inférieur à 20 ans.
Le représentant a ensuite abordé la question du vieillissement de la population qui entraîne un ralentissement du rythme de développement des pays. Les maladies chroniques sont une des causes les plus fréquentes de décès dans les pays développés et sont en hausse dans de nombreux autres, a-t-il déclaré. Il importe, selon lui, de tenir compte de la santé publique, tandis que l’assistance aux personnes âgées doit constituer une priorité. Il a également plaidé pour un changement d’orientation dans les programmes de santé publique de nombreux pays. Enfin, le représentant a estimé qu’il serait opportun que les réunions de haut niveau de l’ECOSOC tiennent comptent des résultats des réunions de la Commission de la population et du développement.
M. JOE KAPEMBWA (Zambie) a rappelé qu’en 2005, les gouvernements s’étaient engagés à garantir un accès universel aux soins de santé reproductive d’ici à 2015, en facilitant notamment l’accès aux informations sur la contraception et sur la planification familiale. Mais, pour des millions de personnes, et notamment celles qui vivent dans des pays en développement, ces engagements demeurent lettre morte, a-t-il constaté. Le représentant a ensuite souligné qu’il y avait actuellement 106 millions de femmes mariées qui ne souhaitaient pas de grossesse, mais qui pourraient tomber enceinte faute d’information sur la contraception et d’accès aux services de planification familiale. Il a également rappelé qu’en augmentant l’accès à la planification familiale, il serait possible de réduire le taux de mortalité maternelle. M. Kapembwa a également indiqué que 13% des décès maternels étaient provoqués par des avortements, lesquels sont souvent la conséquence d’une grossesse non voulue, faute d’accès aux contraceptifs. Il a par ailleurs rappelé que la planification familiale permettait également de réduire la mortalité infantile.
Le représentant de la Zambie a ensuite affirmé que le financement de la planification familiale avait baissé dans de nombreux pays et qu’une augmentation notable était nécessaire pour espérer atteindre l’objectif de 2015. Il a également demandé un renforcement des soins obstétriques d’urgence et prénataux, ainsi qu’une amélioration des infrastructures permettant un accouchement dans de bonnes conditions, notamment dans les pays en développement.
M. B. GLENN GRIFFIN (États-Unis) s’est félicité du travail de la Division de la population et s’est réjoui du thème de la santé retenu pour l’Examen ministériel de l’ECOSOC. Le Président américain, M. Barack Obama, la Secrétaire d’État, Mme Hillary Clinton, et le Congrès ont déjà agi pour soutenir une plus grande autonomisation des femmes, a-t-il ajouté. Dans le cadre des objectifs du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), il faut offrir de façon universelle le droit à la santé sexuelle et procréative, a souligné le représentant. Le Programme d’action reconnaît des droits de l’homme toujours plus larges pour la génération suivante, a-t-il constaté. Il a également indiqué que son pays était en faveur de la participation des femmes aux prises de décisions les concernant.
De nombreux progrès ont eu lieu dans beaucoup de pays, mais ils sont loin d’être universels, a remarqué le représentant. Il a souligné que les complications pendant la grossesse et des suites de l’accouchement demeuraient une cause majeure de décès des femmes dans les pays en développement. En Afrique, a-t-il dit, une femme risque de décéder des suites de ces causes pendant toute sa vie, alors que la menace est bien moindre dans les pays développés. Le Programme d’action comporte des objectifs qui permettent de protéger les femmes, leurs droits et leur santé, a-t-il réaffirmé. Les États-Unis garantissent des services obstétriques pendant la grossesse et de dépistage notamment du VIH/sida, a-t-il expliqué.
Mme DORIS GARCÍA PAREDES (Honduras) a déclaré que depuis la tenue, en 1994, de la Conférence internationale sur la population et le développement, son pays avait accompli de nombreux progrès, mais continuait de faire face à plusieurs défis avant de parvenir aux objectifs convenus. Elle a expliqué qu’un plan national de santé avait été adopté en 2001 et qu’il servirait de guide au cours des quatre prochaines administrations gouvernementales du pays. Pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile, le Honduras a adopté la Stratégie RAMNI, ainsi que des lois spéciales destinées à enrayer la propagation du VIH/sida et à lutter contre la violence faite aux femmes, a affirmé la représentante. Le pays dispose également de trois plans stratégiques de lutte contre le VIH/sida, ainsi que de services de soins obstétriques, de services de dépistage du cancer, du VIH/sida et de maladies sexuellement transmissibles. Il existe également des services pour traiter l’infertilité, a ajouté la représentante.
Mme Paredes a ensuite expliqué que le Honduras se préoccupait de la santé des populations des régions rurales et autochtones, tout en respectant leurs traditions. Elle a par ailleurs affirmé qu’un programme de prévision de la transmission verticale du VIH/sida de mère à enfant avait été lancé avec succès. En outre, la « Coalition des premières dames et dirigeantes face au VIH/sida » est devenue une plate-forme pour la sensibilisation aux problèmes liés à cette maladie en Amérique latine et dans les Caraïbes. La représentante a également indiqué que le Honduras accordait une attention particulière aux jeunes, 50% de sa population étant âgée de moins de 25 ans. Le Gouvernement a également adopté un programme de lutte contre la pauvreté, ainsi qu’un plan pour l’égalité des sexes pour la période 2008/2015.
M. ILAN FLUSS (Israël) a indiqué que son pays participait activement aux travaux de la Commission et œuvrait sérieusement en faveur de la santé publique. Les questions traitées par la Commission sont très importantes pour la santé publique, a-t-il relevé, et les débats de cette semaine permettent de refléter les différentes tendances de par le monde. Il a espéré que les discussions qui se tiendront dans le cadre de l’Examen ministériel enrichiront les débats sur la morbidité et la mortalité.
M. OLIVIER BELLE (Belgique) a évoqué la question des contributions effectives de la Commission de la population et du développement aux travaux de l’ECOSOC cet été. Relevant que les commissions de l’ECOSOC présentaient souvent leur rapport à la fin du programme des sessions de cet organe, il a jugé souhaitable de trouver une formule qui permette aux organes subsidiaires de mettre leurs travaux un peu plus en avant lors de cette réunion et d’accentuer ainsi la visibilité des activités de la Commission.
Mme BATOOL SHAKOORI, Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), a indiqué que, dans le cadre de la restructuration de la Division du développement social de cette Commission, l’équipe chargée des politiques sociales et de population avait été rebaptisée « Section population et développement social ». Cette Section a pour mission de renforcer les capacités des États membres de la CESAO pour qu’ils intègrent les questions de population dans leurs politiques de développement. La Section collabore avec le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), la Ligue des États arabes et le Comité permanent de la population au Qatar, en vue d’organiser la Conférence sur la population et le développement qui se tiendra à Doha, du 18 au 20 mai 2009. Cette conférence réunira des experts provenant d’institutions universitaires et d’organisations non gouvernementales, ainsi que des représentants de commissions régionales de l’ONU et des institutions de l’ONU.
En 2008/2009, la Section s’est intéressée aux thèmes de la jeunesse, du vieillissement, des migrations internationales et de la démographie des pays arabes, a poursuivi Mme Shakoori. Cette région a considérablement augmenté sa population jeune (15 à 24 ans), laquelle est passée de 38,8 millions en 1985 à 65,7 millions en 2005. Cette population devrait atteindre 86 millions de personnes d’ici à 2035. En examinant le thème de la jeunesse, la Section se concentre sur le suivi de la mise en œuvre du Programme d’action sur les jeunes de la région arabe. Parmi ses activités, la représentante a cité la publication d’un bulletin sur les implications sociales et les perspectives à venir des jeunes.
S’agissant des migrations internationales, un projet a été lancé pour renforcer les capacités nationales de façon à mieux traiter cette question, a-t-elle précisé. Enfin, la représentante a proposé à plusieurs pays arabes d’investir davantage dans l’objectif de réduction du taux de fécondité. Une politique de sensibilisation auprès des décideurs politiques sur l’impact de cette baisse sur le développement est menée, a-t-elle expliqué.
La Présidente de l’ECOSOC a repris la parole pour indiquer que l’ECOSOC avait conscience de la pertinence des travaux de la Commission de la population et du développement, notamment en ce qui concerne le vieillissement et la pyramide des âges, ainsi que l’interconnexion des différents aspects qui touchent la santé publique mondiale. Elle a également souhaité une accélération de la mise en œuvre des objectifs internationaux dans ce domaine.
Évoquant ensuite la session de fond de l’Examen ministériel de l’ECOSOC qui aura lieu cet été, Mme Lucas a indiqué que le rapport du Secrétaire général qui servira de base aux délibérations tiendrait compte des recommandations des différents organes subsidiaires et commissions de l’ECOSOC. Répondant aux suggestions présentées, entre autres, par le représentant de la Belgique, elle a estimé que les commissions devront présenter leur rapport à l’ECOSOC pendant les sessions générales, comme il a été prévu. Elle a cependant signalé qu’elle soulèverait la question de la mise en valeur de travaux de la Commission avec le Bureau.
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