L’Instance permanente sur les questions autochtones exhorte la Bolivie et le Paraguay à mettre fin au travail forcé dans la région du Chaco
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L’INSTANCE PERMANENTE SUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES EXHORTE LA BOLIVIE ET LE PARAGUAY À METTRE FIN AU TRAVAIL FORCÉ DANS LA RÉGION DU CHACO
(Adapté de l’anglais)
Après une mission qu’elle a menée dans les deux pays concernés, deux rapports de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones, parus aujourd’hui, expriment les profondes inquiétudes de ses membres quant au travail forcé dont continuent d’être victimes les populations autochtones vivant dans les régions du Chaco, en Bolivie et au Paraguay.
Les deux documents contiennent les principales informations recueillies lors de la mission menée, en avril et mai derniers, par la Présidente de l’Instance permanente, Mme Victoria Tauli-Corpuz, et trois autres membres ainsi que des experts de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Bureau du Haut Commissariat aux droits de l’homme, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du Département des affaires économiques et sociales (DESA).
Dans les rapports, Mme Tauli-Corpuz indique qu’une action efficace doit être conduite pour mettre fin aux pratiques de travail forcé et aux autres violations des droits de l’homme que subissent les autochtones de la région du Chaco. Elle note que les populations en question sont également confrontées à la pauvreté, au manque d’eau et de nourriture, et à des violations de leurs droits fondamentaux; et qu’elles sont en outre la cible de violences systématiques dès qu’elles cherchent à défendre leur cause.
Les rapports signalent que si les Gouvernements de la Bolivie et du Paraguay ont pris des mesures pour s’attaquer au phénomène du travail forcé des populations autochtones, une action immédiate d’urgence est nécessaire. L’Instance permanente exhorte ainsi les autorités de ces pays à mettre en place des relais institutionnels dans les zones concernées afin qu’y soit assurée la pleine application des législations nationale et internationale du travail. Elle recommande également la création de services sociaux et juridiques pour renforcer les secteurs de la sécurité, de la santé et de l’éducation; et d’accélérer le développement rural.
Pour l’Instance permanente, tous les efforts à déployer pour améliorer la situation des autochtones du Chaco doivent être engagés sur la base préalable de leur consentement libre et informé. Ils doivent en outre inclure la restitution des terres et des droits fonciers des populations concernées et promouvoir l’application du principe d’autodétermination de ces dernières dans toutes les sphères de leur vie quotidienne.
Mme Tauli-Corpuz, Présidente de l’Instance permanente, estime que le phénomène du travail forcé dans la région du Chaco doit être combattu en s’attaquant à ses causes. Elle préconise donc que les législations nationale et internationale soient appliquées tant par les Gouvernements bolivien et paraguayen que par les autorités locales. Sur ce dernier point, elle précise que, dans les communautés, le message antidiscrimination est, dans le meilleur des cas, relayé, et au pire, qu’il rencontre une forte opposition.
L’Instance permanente sur les questions autochtones est un organe subsidiaire du Conseil économique et social. Elle a le mandat de discuter des questions autochtones dans le cadre du développement économique et social, de l’environnement, de la culture, de l’éducation, de la santé et des droits de l’homme.
Des copies des rapports de la mission sont disponibles à l’adresse Web suivante:http://www.un.org/esa/socdev/unpfii/fr/
Pour obtenir plus d’information, veuillez contacter François Coutu, du Département de l’information, au 1(917) 367-8052; ou par e-mail à l’adresse: coutu@un.org; ou bien prendre contact avec Carol Pollack, du Secrétariat de l’Instance permanente, au 1(917) 367-5759; adresse e-mail: pollack@un.org.
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