Point de presse quotidien du Bureau de la Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 11 novembre 2009
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 11 NOVEMBRE 2009
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par Mme Marie Okabe, Porte-parole adjointe du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Conseil de sécurité
Le Secrétaire général s’est exprimé, ce matin, devant le Conseil de sécurité lors d’une séance publique sur la protection des civils dans les conflits armés, et a fait part de ses réflexions sur la manière dont cette question avait gagné en importance dans l’agenda du Conseil. Il n’y a pas si longtemps, a-t-il noté, de nombreux États membres émettaient des doutes quant à la menace que pouvaient faire peser les conflits armés internes sur la paix et à la sécurité internationales. Aujourd’hui, les dimensions régionales et les effets déstabilisateurs des conflits internes ont été clairement reconnus.
Le Secrétaire général a souligné cinq défis majeurs qu’il reste à résoudre dans la protection des civils. Il a cité la nécessité de renforcer le respect par toutes les parties prenantes au conflit du droit international; un engagement plus cohérent avec les groupes armés non étatiques; la faculté des missions de maintien de la paix de remplir leur mandats de protection de manière plus efficace; un accès amélioré et plus sûr aux civils qui ont besoin d’une aide humanitaire et une reddition des comptes renforcée.
Par la voix de son adjoint, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, a souligné les difficultés particulières de faire en sorte que les individus soient tenus responsables de leurs actes dans quatre conflits à savoir: les territoires palestiniens occupés; l’est de la République démocratique du Congo; le Darfour et l’Afghanistan. Elle a mis en exergue le fait que toutes les parties doivent être régies par une seule norme.
Par ailleurs, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, John Holmes, a indiqué au Conseil que l’application concrète du droit international humanitaire et des droits de l’homme était une réalité possible. Pour que ce faire, le Conseil de sécurité doit appeler les États à s’expliquer lorsqu’ils n’appliquent pas la loi.
La réunion a commencé par l’adoption, à l’unanimité, de la résolution 1894, laquelle demande aux parties au conflit armé le strict respect des obligations découlant du droit international humanitaire, des droits de l’homme et du droit des réfugiés. La résolution prie le Secrétaire général de s’assurer que toutes les missions de maintien de la paix concernées, qui ont des mandats de protection, intègrent des stratégies de protection dans leur travail. Elle prie aussi le Secrétaire général de s’assurer que les missions de l’ONU fournissent aux communautés locales des informations adéquates sur leur rôle ainsi que de la coordination entre les missions de l’ONU et les agences humanitaires concernées. Soixante-six intervenants se sont inscrits à ce débat public.
Déjeuner du Conseil de sécurité
Le Secrétaire général a eu, aujourd’hui, son déjeuner mensuel avec les membres du Conseil de sécurité. Le déjeuner était offert par Michael Spindelegger, Ministre autrichien des affaires étrangères, qui a également présidé le débat public du Conseil.
Liban
Le Secrétaire général s’est entretenu au téléphone, ce matin, avec le Président du Liban, Michel Sleiman, et l’a félicité pour la formation du nouveau gouvernement. Il a exprimé l’espoir que le nouveau Gouvernement libanais allait s’engager à la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 et, a exprimé, une nouvelle fois, la disposition des Nations Unies à travailler avec le nouveau Gouvernement pour relever les défis auxquels fait face le Liban.
Déclaration du Secrétaire général
Le Secrétaire général a été informé de l’intention du Gouvernement japonais d’augmenter son aide à l’Afghanistan à un total de 5 milliards de dollars, au cours des cinq prochaines années.
Côte d’Ivoire
L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a commencé aujourd’hui à distribuer le fichier électoral à travers le pays.
Ce fichier a été remis hier au Représentant spécial du Secrétaire général en Côte d'Ivoire, Choi Young-Jin, par la Commission électorale indépendante. M. Choi a indiqué que la réception du fichier était une étape importante de la sortie de crise en Côte d’Ivoire. Il a aussi formulé l’espoir que les étapes restantes du processus électoral, dont l’impression et la distribution de cartes d’électeur, seraient franchies rapidement.
Ce fichier doit à présent être distribué dans les bureaux de vote du pays afin de pouvoir lancer le processus d’appels de cinq semaines qui doit précéder la finalisation du fichier électoral.
Selon l’ONUCI, le transport du fichier vers les bureaux de vote devrait s’achever en début de semaine prochaine. Le fichier provisoire sera publié officiellement lorsqu’il sera parvenu à tous les bureaux de vote.
Djibouti - HCR
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé ses regrets face à la décision du Gouvernement de Djibouti de procéder au rapatriement forcé de 40 Somaliens à Mogadiscio, hier et aujourd’hui.
Ces rapatriés, dont la plupart sont originaires de Mogadiscio, avaient été repêchés par un bateau dans la Mer rouge, le 22 octobre dernier, et autorisés à débarquer à Djibouti le 4 novembre. Ils avaient alors reçu des soins médicaux et passé des tests de sécurité par une équipe conjointe de responsables du HCR et de l’Agence nationale djiboutienne pour les réfugiés. Ces étapes avaient été suivies par des entretiens pour l’inscription et la protection afin d’évaluer leurs besoins éventuels en la matière.
Le HCR a dit avoir des preuves que ces 40 personnes ne souhaitaient pas retourner à Mogadiscio en raison du conflit qui y sévit actuellement.
Philippines
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que la réponse humanitaire aux typhons qui ont frappé les Philippines est actuellement freinée par un manque de financements.
L’Appel éclair de 74 millions de dollars, qui avait été lancé début octobre, n’a été financé qu’à hauteur de 36%, soit 26 millions de dollars, au 10 novembre. L’Appel éclair est en cours de réexamen et devrait être finalisé, la semaine prochaine.
Une des préoccupations spécifiques est que 1,7 million de personnes sont toujours déplacées ou vivent dans des zones submergées par les eaux.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont revu leurs estimations des besoins humanitaires et de relèvement rapide, en prenant compte des dernières données disponibles. Ces besoins supplémentaires seront reflétés dans l’Appel éclair révisé.
Géorgie – Discussions de Genève
Le huitième cycle des discussions, initiées après le conflit en Géorgie en 2008 et coprésidées par l’ONU, l’Union européenne et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), s’est tenu aujourd’hui à Genève.
Parmi les participants figurent des représentants de la Fédération de Russie et de Géorgie. Les coprésidents, dont Johan Verbeke pour les Nations Unies, ont rendu publique une déclaration de presse à l’issue des discussions. Dans ce document, les coprésidents expriment leur préoccupation face aux dernières mises en détention, bien qu’ils notent que sur le terrain, la situation générale en matière de sécurité reste « relativement stable ».
Désarmement
Le Secrétaire général a fait lire un message à la 11ème Conférence annuelle des Hautes Parties contractantes au Protocole II amendé de la Convention sur certaines armes classiques. Dans ce message, le Secrétaire général appelle à plus d’efforts pour accroître le nombre de signataires, en particulier parmi les pays en développement et les États affectés par les mines antipersonnel ou en conflit.
Il félicite les 93 États qui ont accepté d’être liés par le Protocole et appelle les pays qui ne l’ont pas encore fait à ratifier le Protocole aussi tôt que possible.
UNICEF
Dans les pays en développement, environ 200 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans souffrent de retard dans leur croissance à cause de la malnutrition chronique qui les affecte eux ou leur mère, selon un communiqué de presse publié aujourd’hui par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
L’UNICEF indique que la malnutrition contribue pour plus d’un tiers à la mortalité des enfants de moins de 5 ans. La Directrice exécutive du Fonds, Ann Veneman, a indiqué que la malnutrition « vole » la force d’un enfant et rend bien plus dangereuses des maladies que l’organisme aurait autrement combattu. Elle a ajouté que ceux qui survivent à la malnutrition souffrent souvent d’une mauvaise santé toute leur vie, avec des capacités cognitives endommagées.
« Si l’on ne prête pas attention, aujourd’hui, à la lutte contre les causes de la malnutrition chez la mère et l’enfant, le coût en sera considérablement plus élevé demain », a averti Mme Veneman.
Secrétaire général à Washington D.C.
Le Secrétaire général a terminé sa visite d’un jour à Washington D.C., par une intervention devant la presse, à l’issue d’une réunion avec des sénateurs américains importants pour discuter des changements climatiques. Il a de nouveau souligné la nécessité de conclure un accord mondial solide à Copenhague le mois prochain, qui puisse servir de base à un traité sur le climat.
Il a reconnu que la lutte contre les changements climatiques a un prix. Mais ce prix est faible à côté du prix de l’inaction.
Le Secrétaire général a souligné l’importance d’un accord mondial, qui soit global, équitable, juste et équilibré. Pour ce faire, a-t-il ajouté, les pays développés devraient apporter un degré substantiel d’appui financier et technologique aux pays en développement pour que ces derniers puissent atténuer les changements climatiques et s’y adapter.
Faim – FAO
La volonté politique et les investissements peuvent éliminer la faim. C’est ce qu’indique le dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui analyse les progrès réalisés par les pays qu’elle a observés et qui ont constaté un déclin significatif du nombre de personnes sous-alimentées.
Ce rapport présente l’exemple de 16 pays qui ont déjà atteint l’objectif de réduire de moitié d’ici à 2015 le nombre de personnes souffrant de la faim, ou qui sont en passe d’y parvenir, dont l’Arménie, le Brésil, le Nigéria et le Viet Nam.
Par ailleurs, le Directeur général de la FAO, Jacques Diouf, a lancé aujourd’hui une pétition contre la faim sur l’Internet. Cette pétition sera présentée, la semaine prochaine, aux dirigeants de la planète, réunis à Rome du 16 au 18 novembre, au Sommet sur la sécurité alimentaire.
Déplacements du Secrétaire général
Le Secrétaire général fera un déplacement à Rome, en Italie, du 15 au 17 novembre. Il inaugurera le Sommet sur la sécurité alimentaire pour promouvoir une vaste action sur la sécurité alimentaire. Il s’agit là d’une occasion importante après les avancées considérables de l’Initiative de l’Aquila sur la sécurité alimentaire mondiale, présidée par le Premier Ministre italien, Silvio Berlusconi.
Au vu des relations étroites entre la sécurité alimentaire et les changements climatiques, le Secrétaire général va encourager les dirigeants de la planète à faire avancer tous les deux agendas.
Le Secrétaire général prévoit de se rendre au siège du Programme alimentaire mondial (PAM), où il doit participer à une cérémonie en hommage au personnel qui vient de perdre la vie lors de l’attaque contre le bureau du PAM au Pakistan. Le Secrétaire général doit aussi rencontrer le personnel du Fonds international de développement agricole (FIDA) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Conférences de presse demain
Demain, l’invité du point de presse sera Ross Mountain, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général et Coordonnateur humanitaire en République démocratique du Congo.
Son intervention sera suivie à 14 h 15, d’une conférence de presse de Michele Falavigna, Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire au Tchad.
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