Point de presse quotidien du Bureau de la Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 15 juillet 2009
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 15 JUILLET 2009
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par Michèle Montas, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon.
Invité du Point de presse
L’invité du Point de presse aujourd’hui était le Secrétaire général aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes, qui a parlé de sa dernière visite au Pakistan.
Visite du Secrétaire général à Charm el-Cheikh
Ce matin, le Secrétaire général a prononcé un discours au Segment de haut niveau du quinzième Sommet du Mouvement des pays non alignés, qui se tient à Charm el-Cheikh, en Égypte. Il a déclaré aux dirigeants du Mouvement des pays non alignés que les conditions ont changé de manière drastique depuis la création du Mouvement, mais que le monde fait, une nouvelle fois, face à des crises complexes qui menacent le développement et la sécurité.
Nous devons, a-t-il dit, revenir aux principes créateurs du Mouvement des pays non alignés pour relever ces défis. Le Secrétaire général a souligné que l’engagement du Mouvement en faveur de la paix l’a naturellement conduit à donner beaucoup de valeur à un monde débarrassé des armes de destruction massive. Il a lancé un appel au Mouvement pour qu’il poursuive cette lutte.
Tous les pays sentent les effets de la crise financière, a-t-il ajouté, mais certains pays en développement souffrent plus encore que d’autres. Ceci comprend les millions de personnes qui vivent dans les États membres du Mouvement, en particulier ceux qui émergent d’un conflit, a constaté M. Ban. Il a souligné la nécessité d’établir les règles d’un véritable commerce mondial, libre et équitable, pour stimuler la relance et la croissance.
Le Secrétaire général a aussi souligné la nécessité d’examiner, de manière globale, le maintien et la consolidation de la paix, en indiquant que c’est précisément ce que fait l’ONU, qui vient de présenter « Nouvel Horizon », l’étude sur la révision des opérations de maintien de la paix, ainsi qu’un rapport sur la consolidation de la paix.
Hier, en arrivant en Égypte, le Secrétaire général s’est entretenu avec le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi. Les deux hommes ont discuté des principaux défis auxquels fait face l’Afrique, dont les situations au Soudan, au Tchad, en Érythrée et en Éthiopie, en Somalie, et en République démocratique du Congo (RDC).
Aujourd’hui, le Secrétaire général a rencontré le Président égyptien, Hosni Moubarak avec lequel il a discuté de la marche à suivre au Moyen-Orient, ainsi que des changements climatiques, du Soudan et de la Somalie.
Au cours de son entretien avec le Président du Sri Lanka, Mahinda Rajapaksa, le Secrétaire général a soulevé la question de l’amélioration des conditions de vie dans les camps de personnes déplacées, ainsi que celle de l’arrestation de membres du personnel de l’ONU.
Sa rencontre avec le Premier Ministre pakistanais, Yousaf Raza Gilani, a porté sur la Commission Bhutto, dont les membres sont cette semaine au Pakistan, ainsi que sur les réunions prochaines du Groupe des Amis d’un Pakistan démocratique.
Les femmes aux Nations Unies
Toujours à Charm el-Cheikh, le Secrétaire général a prononcé un discours au Sommet des premières dames, dont l’ordre du jour portait sur les femmes dans la gestion des crises.
Il a déclaré: « Nous devons regarder les femmes comme des agents du changement. C’est ce que nous faisons aux Nations Unies. Nous défendons la cause des femmes mais bien plus, nous les impliquons ».
Il a noté que sous son mandat de Secrétaire général, les femmes ont été plus qu’avant nommées à des postes de responsabilité, et que leur nombre dans les postes élevés de l’administration et de la gestion a presque triplé.
Accompagnant le Secrétaire général, son épouse, Mme Ban Soon-taek a participé également au Sommet des premières dames, organisé par Suzanne Moubarak, la Première Dame de l’Égypte.
Dans ses remarques, Mme Ban a souligné que lorsque les femmes jouissent de l’égalité sociale et de l’assurance qu’elles seront en mesure de prendre des décisions de leur propre chef, elles peuvent contribuer à résoudre de nombreux problèmes du monde. Elle a ajouté que les femmes tiennent les clefs de la lutte contre la crise financière et le problème de la faim, mais que la question est de savoir comment en faire usage et débloquer la situation.
Elle a lancé un appel urgent à toutes les premières dames pour qu’elles exercent leur influence et joignent leurs forces pour aider les femmes du monde, de manière à ce que leurs enfants en tirent les bénéfices et que le monde entier en soit changé pour le mieux.
La Vice-Secrétaire générale de l’ONU et le rôle des femmes
À propos du rôle d’administrateur des femmes, la Vice-Secrétaire générale de l’ONU a déclaré au Groupe de l’égalité de droits pour les femmes aux Nations Unies que la réalisation de la parité entre les sexes est une partie intégrante de la réforme des Nations Unies et qu’elle contribuera, sans aucun doute, à disposer d’un personnel mobile, multifonctionnel, souple et comptable de ses actes. Un personnel, a-t-elle ajouté, qui est à la hauteur des normes éthiques les plus élevées.
Les Nations Unies doivent à la fois être au premier rang du changement et pleinement pratiquer ce qu’elles prêchent, a-t-elle dit, dans le discours qu’elle a prononcé hier au Siège de l’ONU.
Mère au travail elle-même, la Vice-Secrétaire générale a reconnu que mener de front une carrière en prenant soin d’une famille est une tâche difficile. Trouver le bon équilibre entre l’épanouissement professionnel et le métier de mère est un des défis les plus difficiles auquel les femmes font face, et encore plus parce qu’il faut admettre que « nous ne pouvons pas parvenir à un équilibre parfait », a dit Asha-Rose Migiro.
La Vice-Secrétaire générale a noté que les femmes tendent à être sous-représentées dans des domaines plus substantiels comme la politique ou le maintien de la paix, un fait souvent attribué aux stéréotypes qui pèsent sur elles, leurs situations ou leurs capacités.
Elle a noté que le Secrétaire général insiste pour que des progrès soient accomplis en la matière et que la question bénéficie enfin de l’élan qui lui manquait auparavant.
Conseil de sécurité
L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour les zones touchées par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), Joaquim Chissano, a eu, ce matin, une réunion d’information avec le Conseil de sécurité. Il s’agissait là de son dernier exposé au Conseil avant de quitter un poste auquel il a été nommé en décembre 2006.
Joaquim Chissano a fait des observations sur l’état du processus de paix de Djouba et l’impact des opérations militaires de l’Ouganda et des pays de la région contre la LRA, qui font suite au refus du leader de ce mouvement, Joseph Kony, de signer l’Accord final de paix.
L’Envoyé spécial a indiqué que les opérations avaient délogé et démembré la LRA et témoignaient d’une nouvelle détermination des pays de la région à traiter collectivement des dangers posés par la LRA. Mais, a-t-il aussi noté, les opérations ont enclenché des représailles « brutales » en République démocratique du Congo (RDC) et dans le Sud-Soudan.
Il a dit que le chef de la LRA lui avait donné l’impression de ne pas vraiment être intéressé par le processus de paix. Il a aussi souligné que les chances d’un réengagement pacifique avec la LRA devraient être exploitées en même temps qu’une action militaire. Un engagement direct de Joseph Kony serait l’étalon-mesure de la crédibilité de toute discussion, a ajouté l’Envoyé spécial.
Il a également indiqué que les accords de paix devraient être mis en œuvre quelles que soient les circonstances. Il a noté que les populations du nord de l’Ouganda recueillent déjà les dividendes de la paix et que ceux-ci devraient être consolidés.
Après les consultations, le Président du Conseil pour le mois de juillet et Représentant permanent de l’Ouganda a fait une déclaration à la presse.
Il a indiqué que les membres du Conseil ont salué le travail de l’Envoyé spécial. Les membres du Conseil, a-t-il dit, appelle la LRA à saisir cette occasion pour signer l’Accord final de paix. Ils ont dit apprécié la disposition de M. Joaquim Chissano à offrir ses services quand le temps sera venu de signer l’Accord.
Le Conseil a ensuite eu une séance publique au cours de laquelle il a adopté une déclaration présidentielle sur l’Afghanistan.
Géorgie
Le commandant des forces de l’ONU en Géorgie et le Conseiller spécial de la police ont quitté ce qu’il était convenu d’appeler la Mission d’observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG).
Leur départ s’inscrit dans la phase de liquidation de la Mission qui comprend le retrait du personnel militaire et de police. Ce retrait fait suite à l’absence d’accord au sein du Conseil de sécurité sur la prorogation du mandat de la Mission, ce qui a conduit à la cessation effective de ses activités à la mi-juin.
Selon le plan de sortie, tout le personnel civil quittera très prochainement le pays, l’objectif étant de fermer complètement la Mission d’ici à novembre 2009.
Par ailleurs, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Géorgie, Johan Verbeke, a présidé hier la première réunion organisée sous les auspices des Nations Unies, du mécanisme de prévention des incidents et d’intervention.
Le Mécanisme est le résultat du dernier cycle des négociations tenu à Genève. Il a pour but de réunir périodiquement les Géorgiens, les Abkhazes et les Russes, ainsi que les représentants des Nations Unies et de l’Union européenne pour discuter des questions de sécurité.
Hier, la réunion a eu lieu dans la ville de Gali et a décidé, entre autres, de mettre en place une « ligne rouge » pour prévenir les incidents. Les participants ont également convenu de se voir deux fois par semaine. La prochaine réunion, qui est prévue le 28 juillet, aura également lieu à Gali sous les auspices des Nations Unies.
Fonds des Nations Unies pour l’enfance
À Genève aujourd’hui, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a lancé son Kit pour le développement précoce de l’enfant, destiné aux jeunes enfants affectés par des situations d’urgence.
L’outil, qui s’adresse aux enfants déplacés affectés par les conflits ou par les catastrophes naturelles, est le premier du genre pour la communauté humanitaire, a déclaré la Directrice exécutive de l’UNICEF, Ann Veneman.
Le kit se présente sous la forme d’une boîte contenant 37 jouets différents, qui peuvent être utilisés par environ 50 enfants de 6 ans au plus. Les boîtes contiennent des dominos, des crayons de couleur, des lego, des marionnettes, des puzzles et des jeux de mémoire.
L’UNICEF a indiqué que ce kit encourage le développement et l’interaction sociale tout en donnant aux enfants le sens de la propriété.
Ce nouveau kit complète le kit « école en boîte et récréation » de l’UNICEF qui fait désormais partie de la réponse standard de l’agence dans les situations d’urgence.
Femmes
Demain et vendredi, le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) tiendront un séminaire de deux jours, au Siège de l’ONU, à New York, sur la violence sexuelle et la discrimination contre les femmes réfugiées, en particulier dans les régions secouées par les conflits.
Des femmes réfugiées originaires du Bhoutan, du Zimbabwe et du Libéria raconteront leur expérience, ainsi que des femmes déplacées de Tchétchénie et du Kenya.
Invités du Point de presse
Demain les invités du Point de presse seront Robert C. Orr, Sous-Secrétaire général pour la coordination des politiques et la planification stratégique; et David Nabarro, Coordonnateur principal du système des Nations Unies pour les grippes aviaire et humaine et Coordonnateur de l’Équipe spéciale de haut niveau sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire. Ils parleront des questions de sécurité alimentaire dans le monde et de la grippe à virus A(H1N1).
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