POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 5 FÉVRIER 2009
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 5 FÉVRIER 2009
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par Michèle Montas, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Déclaration du Secrétaire général sur la situation à Madagascar
Le Secrétaire général demeure préoccupé par la tension de la situation politique à Madagascar. À l’invitation du Gouvernement malgache, il a dépêché M. Hailé Menkerios, Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, pour évaluer la situation dans le pays et réfléchir à ce que les Nations Unies pourraient faire pour aider à prévenir les violences et contribuer au retour de la paix et de la stabilité à Madagascar. M. Menkerios se rendra à Madagascar du 7 au 10 février et aura des entretiens avec des responsables du Gouvernement et d’autres parties concernées.
Gaza – L’invité du Point de presse
Le Programme alimentaire mondial (PAM) est en train de distribuer plus de 40 000 paquets-repas prêts à la consommation, pour aider à nourrir les malades et les blessés soignés dans les hôpitaux de la bande de Gaza. Ces paquets-repas contiennent notamment de la viande en conserve, du poulet au curry, du fromage et des biscuits. Ils s’ajoutent aux distributions que fait habituellement le PAM aux 365 000 Gazaouis touchés par le conflit et les pénuries alimentaires.
Parallèlement, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) indique qu’il a désespérément besoin de matériel de fabrication des sacs en plastique, utilisés pour la distribution de denrées alimentaires, ainsi que de papier pour les manuels scolaires.
L’invité du Point de presse aujourd’hui, John Ging, Directeur des opérations de l’UNRWA à Gaza, devait donner plus de détails à ce sujet.
Déplacement du Secrétaire général en Inde
Le Secrétaire général se trouve en Inde, dernière étape de son voyage de deux semaines en Europe, en Afrique et en Asie. Aujourd’hui à New Delhi, après avoir accepté le prix du leadership en matière de développement durable, il a souligné que la lutte contre les changements climatiques nécessite le leadership, l’engagement et l’ingéniosité de tous. En s’attaquant à cette crise, a-t-il dit, nous avons l’opportunité de faire des progrès sur une vaste série de questions relatives au développement durable. Nous devons saisir cette occasion, a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu’il a pu entendre aujourd’hui des messages positifs exprimés par des dirigeants de l’industrie indienne quant à la façon dont ils envisagent de répondre aux questions concernant les changements climatiques. Il a mis l’accent sur la « croissance verte », qui est une tendance qui se confirme de plus en plus à notre époque.
Le Secrétaire général a aussi rencontré aujourd’hui son Conseiller spécial, M. Ibrahim Gambari, qui lui a fait part des résultats obtenus après sa récente visite au Myanmar, qui a eu lieu du 31 janvier au 3 février. Le Secrétaire général a noté que son Conseiller spécial a pu poursuivre ses consultations tant avec le Gouvernement du Myanmar aussi bien avec le Premier Ministre Thein Sein qu’avec les personnalités clefs de l’opposition, comme Daw Aung San Suu Kyi, et d’autres interlocuteurs. M. Ban Ki-moon espère consolider ces avancées pour promouvoir davantage le dialogue et la réconciliation nationale, grâce à ses bons offices. Il appelle le Gouvernement et l’opposition à reprendre un vrai dialogue sans conditions préalables et sans aucun retard.
Le Secrétaire général a rencontré, dans l’après-midi, le Ministre indien des affaires étrangères, M. Pranab Mukherjee, avec qui il a discuté de la situation qui règne dans la région après les attentats de Mumbaï, de ses efforts pour renforcer la coopération régionale et du rôle important de l’Inde dans la lutte contre les changements climatiques. Il a aussi discuté avec le Conseiller à la sécurité nationale du Gouvernement indien, M. K. Narayanan, de la situation en matière de sécurité régionale après les attentats de Mumbaï. Ils ont aussi parlé de la situation humanitaire au Sri Lanka et des progrès constatés au Népal.
Le Secrétaire général a ensuite rencontré Sonia Gandhi, qui est à la tête du parti politique de l’Alliance progressive unie. Ils ont discuté de questions relatives au développement et aux changements climatiques.
Le Secrétaire général doit rentrer à New York demain.
Pakistan
Dans une lettre envoyée en début de semaine au Président du Conseil de sécurité, dont le texte est à la disposition des correspondants, le Secrétaire général a annoncé son intention de créer une commission d’enquête composée de trois membres, chargée de déterminer les circonstances de l’assassinat, en 2007, de l’ancien Premier Ministre du Pakistan, Benazir Bhutto. Dans cette lettre, le Secrétaire général a présenté un projet de mandat pour cette commission, qui n’excéderait pas six mois, et ne comprendrait pas l’instruction pénale. Cette dernière mission resterait sous la compétence des autorités pakistanaises, précise-t-il. Il ajoute que la commission serait composée de trois experts éminents dotés d’une expérience appropriée et jouissant d’une réputation de probité et d’impartialité.
Dans sa réponse, également disponible, le Président du Conseil de sécurité prend note des intentions du Secrétaire général et lui exprime sa reconnaissance.
Conseil de sécurité - Soudan
Le Conseil de sécurité a entendu, ce matin, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan, Ashraf Jehangir Qazi, qui a présenté le dernier rapport sur le Soudan, annoncé hier. M. Qazi a souligné que l’Accord global de paix demeure un élément clef de la paix au Soudan. « Non seulement les partis et dirigeants soudanais, mais aussi la communauté internationale, seront jugés par le peuple du Soudan sur leur capacité à faire régner la paix », a-t-il dit. Les membres du Conseil ont ensuite tenu des consultations sur le Soudan. (Voir communiqué de presse CS/9590).
Darfour
Le Représentant spécial conjoint de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour, M. Rodolphe Adada, a achevé une visite de deux jours au Tchad, après avoir rencontré le chef du Mouvement pour la justice et l’égalité (MJE), Khalil Ibrahim. Ces consultations se situent dans le cadre des efforts menés par la MINUAD pour établir de bonnes relations de travail avec toutes les parties impliquées dans le conflit au Darfour et dans les événements survenus récemment à Muhajeriya.
Khalik Ibrahim a informé le Représentant spécial que le MJE a décidé de se retirer de Muhajeriya après la décision prise par les Casques bleus de la MINUAD de rester dans cette zone, et à la suite des appels lancés par le Secrétaire général pour que la population locale soit mise hors de tout danger immédiat. La MINUAD a confirmé, aujourd’hui, ce retrait et devrait publier un communiqué de presse à ce sujet.
République démocratique du Congo (RDC) - John Holmes
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence du système de l’ONU, M. John Holmes, est en route pour Kinshasa où il est attendu demain. Il y effectuera une visite de quatre jours, et mettra l’accent sur le besoin de maintenir l’attention sur les questions humanitaires urgentes. Ces questions concernent notamment la nécessité de prendre des mesures concrètes en vue de mettre un terme à la violence dans l’est de la RDC. John Holmes plaidera aussi en faveur d’un arrêt de la violence à l’encontre des civils, et notamment de la fin de la violence sexuelle contre les femmes.
M. Holmes doit se déplacer dans différentes régions du vaste pays qu’est la RDC, pour y rencontrer les autorités nationales et locales, ainsi que des personnes déplacées, leurs familles d’accueil et d’autres personnes œuvrant pour gérer la crise humanitaire. Il quittera le pays le 10 février.
République démocratique du Congo (RDC)
Hier, la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUC) a retiré 28 enfants des rangs des groupes armés auxquels ils étaient liés. Libérer les enfants engagés dans leurs rangs, avec l’assistance de la Mission, fait partie des conditions requises pour l’intégration de ces groupes dans l’Armée nationale. La Mission indique que 16 enfants parmi les 28 étaient liés au groupe rebelle du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). D’autres étaient engagés dans les rangs de plusieurs milices ethniques Maï-Maï et dans ceux des Patriotes résistants congolais (PARECO).
Ceci porte à 220 le nombre d’enfants désengagés des groupes armés, grâce à la MONUC, uniquement au cours de la semaine dernière. Ces enfants sont maintenant placés sous la tutelle du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), dont les équipes vont préparer leur réintégration dans la vie civile. La MONUC a remercié les autorités congolaises d’avoir œuvré en faveur d’une pleine intégration des membres des groupes armés dans l’Armée nationale. Elle a aussi réitéré son appel à toutes les parties pour qu’elles continuent à soutenir cette initiative, qu’elles fassent en sorte que les enfants ne soient pas envoyés au front et aident à les récupérer lorsqu’ils sont engagés dans des groupes armés.
Chypre
Le dirigeant chypriote grec, M. Dimitris Christofias, et son homologue chypriote turc, M. Mehmet Ali Talat, se sont rencontrés hier à Nicosie, sous l’égide des Nations Unies. S’adressant à la presse après cette réunion, le Représentant spécial du Secrétaire général à Chypre, M. Tayé-Brook Zerihoun, a indiqué que les deux dirigeants avaient poursuivi leurs discussions sur la question de la propriété. Après ces importants échanges, les dirigeants grec et turc ont décidé de poursuivre leurs pourparlers la semaine prochaine, jeudi, le 12 février, dans l’après-midi. Le Conseiller spécial du Secrétaire général sur Chypre, M. Alexander Downer, arrivera à Chypre ce jour-là dans la matinée pour participer à la réunion.
Abkhazie/Géorgie
Dan son dernier rapport en date sur la situation en Abkhazie (Géorgie), le Secrétaire général indique que dans l’ensemble, la situation en matière de sécurité est restée tendue dans la zone de responsabilité de la Mission d’observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG) depuis que le mandat de celle-ci a été prorogé le 9 octobre 2008. Dans cette situation précaire, la Mission a continué, sans rencontrer d’obstacle majeur, à effectuer des patrouilles et d’autres tâches des deux côtés de la ligne de cessez-le-feu. Toutefois, le contexte dans lequel la MONUG exécute son mandat a considérablement changé. Le moins qu’on puisse dire, indique le Secrétaire général, est que le statut de l’Accord de Moscou, qui constitue la base du mandat de la Mission et du régime de cessez-le-feu, n’est plus très clair, et que la force de maintien de la paix de la Communauté des États indépendants (CEI), sur laquelle la Mission comptait pour assurer sa propre sécurité, n’est plus en place. Dans ce contexte, souligne-t-il, la position de la MONUG est devenue précaire et risque de devenir rapidement intenable. Ban Ki-moon relève que les pourparlers de Genève sur la sécurité et la stabilité, coprésidés par l’Union européenne (UE), l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe(OSCE) et l’Organisation des Nations Unies (ONU), ont certes progressé considérablement, mais n’ont toujours pas donné de résultats tangibles. Il appelle donc les parties à maintenir leur participation active et à redoubler d’efforts pour parvenir à un accord sur les principaux éléments d’un régime de sécurité, notamment un mécanisme pour prévenir et gérer les incidents. Il leur demande aussi de faire des efforts sur un certain nombre de questions encore en suspens, et notamment celles relatives à la situation des réfugiés et des personnes déplacées. Compte tenu de la précarité de la situation en matière de sécurité, et pour contribuer au bien-être des populations locales, le Secrétaire général propose que le Conseil approuve la présence continue d’une mission des Nations Unies, dont la configuration et le déploiement seraient identiques à ceux de la Mission actuelle.
Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés – Thaïlande
L’Ambassadrice itinérante du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Angelina Jolie, s’est rendue hier dans un camp de réfugiés situé dans le nord de la Thaïlande. Ce camp, qui se trouve à trois kilomètres de la frontière avec le Myanmar, accueille plus de 18 000 réfugiés, principalement de l’ethnie Karen. Après avoir écouté leurs récits, Mme Jolie a appelé le Gouvernement thaïlandais à garantir la liberté de mouvement des réfugiés du Myanmar dans le nord du pays. La visite de Mme Jolie a lieu au moment où une attention particulière est portée aux nombreux migrants de l’ethnie Rohingya qui ont fui le Myanmar à bord d’embarcations. Le HCR a pu récemment avoir accès à 78 de ces réfugiés, détenus dans le sud de la Thaïlande.
Navire de guerre britannique
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a appelé à prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver l’épave du HMS Victory. Ce navire de guerre britannique, dont la découverte a été rendue publique le 2 février par une société d’exploration sous-marine, a coulé au large des îles anglo-normandes en 1744 pendant une tempête. Tous les membres de l’équipage, soit plus de 1 000 personnes, ont péri pendant le naufrage. L’épave du HMS Victory contiendrait une importante cargaison d’or. L’UNESCO souligne l’importance de protéger cette découverte historique, conformément à sa Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, entrée en vigueur le 2 janvier 2009.
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