Conférence de presse sur la protection des animaux et la promotion du développement durable

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA PROTECTION DES ANIMAUX ET LA PROMOTION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

« La protection des animaux n’est pas un luxe hors de notre portée, c’est un aspect nécessaire de la réponse aux défis du développement durable. »  C’est en substance ce qu’a déclaré ce midi, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York, Mike Baker, Directeur général de la Société mondiale pour la protection des animaux (WSPA).  Aux côtés de l’homme d’affaires Vinod Kapur, Directeur de Keggfarms, une entreprise spécialisée dans l’élevage de volaille en milieu rural en Inde, M. Baker a invité à changer le regard porté sur la question de la protection des animaux.  « Nous nous soucions à la fois des animaux et des hommes, car les premiers sont au service des seconds », a-t-il précisé.

M. Baker a expliqué qu’au lendemain de catastrophes naturelles, les populations victimes entreprennent, parfois prioritairement, de veiller au bien-être de leurs animaux, car leur bétail est aussi notamment leur principale source de revenus.  Au Darfour, a-t-il poursuivi, des enquêtes récentes ont démontré que les personnes déplacées par les conflits souhaitaient notamment retrouver leurs ânes.  Cette préoccupation vient tout juste après celle liée au retour de la sécurité et à l’accès à l’eau, a souligné Mike Baker. 

Évoquant l’agenda des travaux de la Deuxième Commission (chargée des questions économiques et financières), qui prévoit un débat sur la question du développement durable, M. Baker a souhaité que la protection des animaux soit considérée comme un des moyens à utiliser en vue de réaliser cette forme de développement.  « C’est la raison de notre présence ici, et nous espérons convaincre du bien-fondé de cette option », a-t-il ajouté.   

Intervenant à la suite de M. Baker, M. Vinod Kapur a raconté l’expérience de son entreprise qui a développé un modèle d’élevage de volaille écologiquement et économiquement viable dans les zones rurales de l’Inde.  « Tout en s’écartant du modèle industriel d’élevage en cages, mais en privilégiant au contraire un élevage dans la nature, Keggfarms a engrangé des profits », a relevé M. Kapur.  Il a noté que, suivant son exemple, le Gouvernement indien envisage désormais d’investir dans l’élevage non industriel en milieu rural.  Keggfarms, qui compte 500 employés, travaille avec un million de foyers en Inde, a précisé M. Kapur.  Ce secteur, a-t-il ajouté, pourrait employer autour de 200 millions de foyers et davantage encore à travers le monde, à condition qu’il soit mis en valeur.

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