Nairobi accueille du 1er au 3 décembre la Conférence de haut niveau des Nations Unies sur le renforcement de la coopération Sud-Sud
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Communiqué de base
NAIROBI ACCUEILLE DU 1ER AU 3 DÉCEMBRE LA CONFÉRENCE DE HAUT NIVEAU DES NATIONS UNIES SUR LE RENFORCEMENT DE LA COOPÉRATION SUD-SUD
Cette réunion de haut niveau débattra de l’interaction entre pays en développement et du rôle grandissant qu’ils jouent dans l’économie et la gouvernance mondiales.
(Adapté de l’anglais)
(NATIONS UNIES, NEW YORK, 24 novembre) -- La Conférence de haut niveau sur le renforcement de la coopération Sud-Sud, qui est la rencontre la plus importante organisée ces dernières décennies par les Nations Unies sur le thème de la coopération Sud-Sud mettra l’accent sur l’interaction croissante qui a lieu entre les pays du Sud. Cette interaction s’observe aussi bien sur le plan politique que dans le domaine économique, dans un contexte où les nations en développement et émergentes assument désormais un rôle moteur dans la prise de décisions sur diverses questions mondiales, comme celles de la reprise économique, de la sécurité alimentaire mondiale, et des changements climatiques.
Cette Conférence, accueillie par le Kenya, se déroulera au siège des Nations Unies, à Nairobi, du 1er au 3 décembre 2009, avec pour but de promouvoir et de renforcer les bénéfices du soutien que peuvent mutuellement s’apporter pays en développement et pays à économies en transition, tout en préservant l’assistance provenant des pays développés dans le cadre d’une coopération « triangulaire ». Les négociations sur l’élaboration d’un document final pouvant être adopté à l’issue de la Conférence se poursuivent tout au long de cette semaine au Siège des Nations Unies à New York.
En ce qui concerne le niveau de participation à cette Conférence de haut niveau des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud, des chefs d’État et des ministres sont attendus à Nairobi. D’autres personnalités de premier plan seront également présentes. Parmi elles, la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Mme Asha-Rose Migiro, et l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Mme Helen Clark.
Réformer la gouvernance et l’économie mondiales
Parallèlement à l’importance et au nouveau poids économiques acquis par les pays en développement, les échanges commerciaux et les investissements entre pays du Sud ont connu une croissance rapide. Deux rapports récents du Secrétaire général (A/64/321 et A/64/504) révèlent les tendances actuelles.
- Le commerce de biens et de produits marchands a enregistré une croissance moyenne de 13,4% par an depuis 1995, au point d’atteindre une valeur de 2,4 trillions de dollars, soit 20% du commerce mondial en 2007. Les exportations en provenance des marchés émergents et des pays en développement ont enregistré une croissance de 40%.
- Pendant la même période, la part de l’Afrique dans ces exportations Sud-Sud a augmenté en moyenne de 7% par an, alors que le total de ses exportations vers la Chine et l’Inde a atteint les 40 milliards de dollars.
- Le flux d’investissements étrangers directs (IED) en provenance de pays en développement et bénéficiant à d’autres pays du Sud a atteint la somme record de 253 milliards de dollars en 2007, soit environ 1/8 du total mondial. Plus de 40% de l’IED en provenance des pays en développement est investi dans les pays les moins avancés (PMA), dont les économies sont particulièrement vulnérables.
- Les pays en développement sont progressivement devenus des sources de l’aide au développement. Si les engagements pris sont respectés, la somme totale de ces flux financiers d’aide pourrait atteindre 15 milliards de dollars l’année prochaine.
Ces succès enregistrés au niveau Sud-Sud, indique cependant le Secrétaire général, sont toutefois contrariés par d’autres difficultés et par des tendances déstabilisatrices parmi lesquelles on compte la récession économique observée dans plusieurs pays en 2008 et 2009; les difficultés qui se posent à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD); l’augmentation de la malnutrition, qui touche désormais plus d’un milliard de personnes, et les conséquences inquiétantes des changements climatiques.
Concernant les processus de prise de décisions sur ces questions critiques, on constate que le monde en développement assume un rôle qui n’a jamais été aussi influent et intégré.
Organisée à Buenos Aires en 1978, la Conférence des Nations Unies sur la coopération technique entre les pays en développement a été une première et a constitué un moment fondateur. Quelques décennies plus tôt, elle a cependant été précédée par d’autres développements importants. Diverses initiatives internationales, enregistrées dans les années 60, ont notamment contribué à façonner la marche du monde. C’est le cas de la formation du Groupe des 77 pays en développement (G-77), de la création de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), du lancement du Mouvement des non-alignés (MNA), de la constitution de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) ou encore, de la création de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI).
Depuis 2008, les débats consacrés aux politiques économiques mondiales, jusque là menés au sein du club relativement fermé des pays membres du G-8, ont désormais lieu dans le cadre du G-20, qui est une entité beaucoup plus inclusive. De plus, le Secrétaire général des Nations Unies, de même que l’Assemblée générale, n’ont de cesse de rappeler que les conséquences de la crise économique actuelle sont ressenties par un autre grand groupe, qui est le G-192. Dès lors que tous les pays subissent les effets de la crise, plaident-ils, ils doivent tous ensemble participer à la définition du cadre de la relance et de la réforme.
Face à l’aggravation du problème de la faim, 26 pays développés et en développement se sont mis d’accord en juillet dernier à L’Aquila, en Italie, sur un plan d’action intégré en matière d’alimentation, un plan dont la mise en œuvre a été soutenue par des engagements et des promesses d’augmentation de la part d’aide publique au développement (APD) consacrée à l’agriculture. Ces principes ont été largement approuvés, la semaine dernière, par les États Membres des Nations Unies, réunis à Rome lors du Sommet sur la sécurité alimentaire mondiale.
Enfin, après avoir pris la mesure de la complexité des négociations relatives aux changements climatiques et du peu de temps qui reste avant l’ouverture à Copenhague d’une Conférence sur cette question, le Secrétaire général a convoqué, en septembre dernier, le plus grand sommet jamais organisé sur la question des changements climatiques à l’ONU. Parvenir à un accord face à ce qui représente peut-être le plus grand défi posé à cette génération de l’humanité requiert un partenariat efficace entre le Nord et le Sud. Des deux côtés, des efforts sont menés dans ce sens.
Pour obtenir plus d’informations sur la Conférence de haut niveau de Nairobi sur la coopération Sud-Sud, veuillez contacter les personnes suivantes:
À New York, au Département de l’information des Nations Unies (DPI), on peut prendre contact avec Tim Wall, au numéro de téléphone 1 (212) 963-5851.
À Nairobi, au Centre d’information des Nations Unies, veuillez contacter: Testsuo Maximilien Ohon, par courrier électronique à l’adresse ohno@un.org, ou par téléphone au (254) 20-762-4560, et au numéro de cellulaire 0716 431 765; on peut aussi s’adresser à Eshila Maravanyika, à l’adresse e-mail maravayika@un.org, ou au numéro de téléphone (254) 20-762-1102; cellulaire 0719-670-711. La troisième personne à contacter à Nairobi est Irene Mwakesi, à l’adresse e-mail Irene.mwakesi@unon.org; téléphone fixe (254) 20-762-3677, et numéro de cellulaire 0722-367-420.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel