ACTIVITÉS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À GENÈVE EN SUISSE LES 12 ET 13 DÉCEMBRE 2008
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ACTIVITÉS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À GENÈVE EN SUISSE LES 12 ET 13 DÉCEMBRE 2008
(Adapté de l’anglais)
Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon est arrivé vendredi 12 décembre, dans la matinée, à Genève (Suisse) en provenance de Poznán (Pologne), pour prendre part à la cérémonie de commémoration du soixantième anniversaire de la promulgation de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Il a d’abord tenu une conférence de presse au Palais des Nations, au cours de laquelle il a déclaré aux correspondants qu’à la Conférence de Poznań, les parties s’étaient engagées à parvenir à un accord sur un cadre post-Kyoto à la fin de l’année 2009, à Copenhague (Danemark). Cela nous laisse à peine une année pour négocier l’un des traités multilatéraux les plus complexes jamais envisagé, a souligné M. Ban. Il a indiqué que la conclusion d’un accord sur les changements climatiques ne saurait attendre que des solutions soient d’abord trouvées à la crise financière. Il a, à cet égard, ajouté: « nous pouvons croître économiquement tout en étant "verts" ».
Abordant le thème des droits de l’homme, le Secrétaire général a mis l’accent sur l’importance du droit au développement. « Les crises actuelles, qui relèvent des domaines alimentaire, énergétique, climatique et du développement, ont les pires incidences sur ceux qui sont les moins à même de supporter les fardeaux qu’elles créent. Elles risquent également de saper nos objectifs en matière de développement. Il s’agit là d’une question qui relève des droits de l’homme comme le serait la protection de populations civiles sur un champ de bataille », a dit M. Ban.
Sur la situation au Zimbabwe, le Secrétaire général a déclaré que « les dirigeants politiques sont responsables de leur peuple. Ils sont au pouvoir uniquement pour garantir la sécurité et le bien-être de leur population. Je suis profondément troublé par la détérioration de la situation humanitaire dans ce pays où il ne faudrait pas que les dirigeants politiques échappent à leurs responsabilités ».
Le Secrétaire général a également répondu à plusieurs questions relatives aux changements climatiques, à la crise financière, aux problèmes liés au commerce et au développement, ainsi qu’aux conflits régionaux, notamment au Soudan et en République démocratique du Congo (RDC).
Il a ensuite participé à un déjeuner de travail, organisé à l’occasion du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, conjointement par le Gouvernement suisse et la présidence nigériane du Conseil des droits de l’homme pour 2008. Il a ensuite prononcé un discours devant la session commémorative de haut niveau, présidée par l’Ambassadeur du Nigéria et Président en exercice du Conseil des droits de l’homme, M. Martin Ihoeghian Uhomoibhi.
Sous le célèbre plafond peint par l’artiste espagnol Miquel Barceló, M. Bana mis en exergue l’universalité et l’indivisibilité des droits de l’homme, qui sont des principes inscrits dans la Déclaration. « Elle consacre la corrélation entre la sécurité, le développement et le respect des droits de l’homme. Elle érige en obligation morale pour les États de ne pas considérer les droits de l’homme et les libertés fondamentales comme un menu à la carte, mais de les respecter dans leur ensemble », a-t-il insisté. Il a rendu hommage aux défenseurs des droits de l’homme qui ont converti la Déclaration en une force dynamique. « Aujourd’hui c’est le jour ou jamais pour saluer tous les militants qui ont refusé de se taire devant leurs bourreaux. Ceux qui savaient que le droit devait triompher. Ceux qui, inspirés par la Déclaration, ont élaboré des lois spécifiques qui protègent désormais un nombre incalculable de personnes partout dans le monde.» « Nous avons parcouru un long chemin depuis l’adoption de la Déclaration, a noté Ban Ki-moon, mais en réalité, nous n’avons pas encore répondu à sa vision, du moins pas pour le moment. » Une pauvreté abjecte, des discriminations honteuses et une violence horrible continuent d’affecter des millions de personnes, a regretté le Secrétaire général, en soulignant: « ce n’est pas encore le moment de dormir sur nos lauriers ».
Après avoir quitté la salle du Conseil des droits de l’homme et de l’Alliance des civilisations qui a été remise à neuf, le Secrétaire général s’est arrêté devant le mémorial érigé en souvenir des victimes de l’attentat d’Alger, survenu le 11 décembre 2007, et il a déposé une gerbe de fleurs devant ce qui reste du drapeau de l’ONU qui flottait au dessus des bureaux de l’Organisation à Alger.
Le même jour, le Secrétaire général a tenu plusieurs réunions en marge de la cérémonie de commémoration, avec notamment le Ministre des affaires étrangères du Brésil, M. Celso Luiz Nunes Amorim; le Vice-Premier Ministre adjoint et Chef de la diplomatie du Luxembourg, M. Jean Asselborn; et avec le Ministre d’État chargé des relations extérieures de Bahreïn, M. Nizqar Sadeq Al-Baharna.
Dans la soirée, il a été l’invité des festivités Escalade, organisées dans la vieille ville de Genève, et qui sont un festival annuel célébrant la défaite des troupes dépêchées le 11 décembre 1602, par le Duc de Savoie, pour conquérir la ville-État de Genève. M. Ban a également été l’invité d’honneur d’un dîner offert par l’Association des journalistes accrédités auprès de l’ONU à Genève (UNCA), et il a eu une brève rencontre avec le personnel des Nations Unies.
Le lendemain, le Secrétaire général s’est entretenu avec le Ministre des affaires étrangères de l’Algérie, M. Mourad Medelci, avant de quitter Genève pour renter à New York.
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