À L’OCCASION DU SOIXANTIÈME ANNIVERSAIRE DE LA CONVENTION CONTRE LE GÉNOCIDE, BAN KI-MOON RAPPELLE QUE TOUT ACTE VISANT À COMMETTRE CE CRIME EST PUNISSABLE
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À L’OCCASION DU SOIXANTIÈME ANNIVERSAIRE DE LA CONVENTION CONTRE LE GÉNOCIDE, BAN KI-MOON RAPPELLE QUE TOUT ACTE VISANT À COMMETTRE CE CRIME EST PUNISSABLE
On trouvera ci-après le texte intégral du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion du soixantième anniversaire de l’adoption de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide,le 9 décembre:
Il y a 60 ans aujourd’hui, l’Organisation des Nations Unies adoptait la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, qui avait été élaborée en réponse à la tentative d’extermination du peuple juif pendant l’Holocauste. Elle incarne, depuis lors, l’aspiration de l’Organisation à empêcher qu’une telle atrocité se reproduise.
Les États signataires de la Convention sont tenus de prévenir et de punir le crime de génocide, c’est-à-dire de prendre des mesures à l’encontre de ceux qui tuent ou commettent d’autres actes graves « dans l’intention de détruire ou, tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel ». En vertu de la Convention, les tentatives de génocide et l’incitation publique à commettre le génocide sont punissables.
L’Organisation des Nations Unies mène de nombreuses activités pour prévenir le génocide. De manière générale, nous promouvons les droits de l’homme, l’état de droit et le principe selon lequel tous les êtres humains sont fondamentalement égaux. Présente dans le monde entier, l’ONU aide concrètement les États à mettre en place des institutions démocratiques et à régler leurs différends par des moyens pacifiques. Nous avons créé un bureau chargé de la prévention du génocide et, en 2005, les États Membres ont adopté, à l’unanimité, un nouveau principe révolutionnaire, celui de la « responsabilité de protéger », qui vise à empêcher des dirigeants d’invoquer la souveraineté pour couvrir des abus commis dans leur pays.
L’Organisation s’emploie, également, à veiller à ce que les auteurs d’actes de génocide soient promptement traduits en justice. Le crime de génocide est inscrit dans les Statuts des Tribunaux pénaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda, dans la loi portant création au sein des tribunaux cambodgiens de chambres extraordinaires et dans le Statut de la Cour pénale internationale. Outre qu’elle est l’un de nos principaux objectifs, la justice est aussi un important moyen de prévention.
Pourtant, malgré tous ces efforts, le monde reste le théâtre d’actes effroyables qui portent atteinte à la dignité humaine. Trop souvent, la communauté internationale ne réagit pas comme elle le devrait. Les actes de génocide et autres actes de barbarie, loin d’être consignés au passé, demeurent une grave menace. Il importe plus que jamais de faire montre, non seulement de vigilance, mais aussi de volonté d’agir.
À l’occasion de l’anniversaire que nous célébrons aujourd’hui, j’invite les États, qui ne l’ont pas encore fait, à adhérer à la Convention. J’engage aussi instamment tous les États à mettre en œuvre la Convention et à nous aider à prévenir les actes de génocide et les graves violations des droits de l’homme qui seraient susceptibles de dégénérer en génocide. Prévenir le génocide est une responsabilité certes collective, mais aussi individuelle. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour veiller à ce que nos enfants ne craignent jamais de se faire tuer en raison de leur appartenance à un groupe ethnique, national, religieux ou racial.
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