BAN KI-MOON ENGAGE À RECHERCHER DES MOYENS DE VENIR EN AIDE AUX PAYS PAUVRES TRÈS ENDETTÉS ALORS QUE SÉVIT UNE CRISE FINANCIÈRE D’UNE AMPLEUR GIGANTESQUE
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BAN KI-MOON ENGAGE À RECHERCHER DES MOYENS DE VENIR EN AIDE AUX PAYS PAUVRES TRÈS ENDETTÉS
ALORS QUE SÉVIT UNE CRISE FINANCIÈRE D’UNE AMPLEUR GIGANTESQUE
On trouvera ci-après le texte de la déclaration qu’a faite le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, à Doha, le 30 novembre, à l’occasion de la manifestation parallèle consacrée à l’allégement de la dette, à l’endettement tolérable et aux Objectifs du Millénaire pour le développement dans les pays pauvres très endettés:
Je suis heureux d’avoir aujourd’hui l’occasion de m’entretenir avec vous de la dette, problème crucial s’il en est. Je remercie à cet égard la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, instigateurs de cette rencontre.
Le présent débat est particulièrement opportun. Une crise financière d’une ampleur gigantesque, dont les effets dévastateurs se font sentir sur toute la planète, continue en effet de sévir. Des progrès chèrement obtenus dans le domaine du développement pourraient être réduits à néant. Quant au financement des objectifs de développement, y compris les objectifs du Millénaire, tout laisse à prévoir qu’il va devenir encore plus aléatoire.
Le Consensus de Monterrey a souligné combien il importait d’alléger la dette extérieure si l’on entendait parvenir à dégager des ressources en faveur de la promotion d’une croissance durable.
D’importants progrès ont assurément été faits s’agissant de porter secours aux pays pauvres très endettés (PPTE). Nous devons désormais nous employer davantage à alléger la dette d’autres États qui sont en train de gravir les échelons du développement.
De nombreux obstacles doivent cependant être surmontés.
En effet, certains bénéficiaires de l’aide apportée au titre de l’Initiative PPTE font l’objet de poursuites judiciaires engagées par des créanciers et des fonds vautours. Il nous faudra donc à l’avenir étudier de près la base juridique de l’allégement de la dette afin d’éviter que de tels faits se reproduisent. L’ONU et les institutions de Bretton Woods devraient se pencher ensemble sur ce problème.
Nous devons aussi surveiller de près les autres points faibles de pays lourdement endettés. Ainsi, lorsque des travailleurs migrants se retrouvent au chômage, les transferts de fonds diminuent, ce qui nuit aux économies nationales. La chute du cours des produits de base et des recettes d’exportation aura elle aussi des répercussions, sans compter celles qu’aura sans aucun doute la réduction de l’aide publique au développement.
À Monterrey, la communauté internationale a fait de gros progrès vis-à-vis de la question de la dette. Ainsi, les pays ont reconnu qu’il importait d’alléger la dette, demandé une augmentation du financement et souligné qu’il fallait, au moyen de dons et de prêts, maintenir la dette à un niveau supportable.
Notre tâche consiste à accélérer les efforts déployés en vue de concrétiser ces principes.
Je suis heureux de constater que la présente rencontre va être l’occasion d’analyser les répercussions qu’a l’évolution de la conjoncture sur l’endettement tolérable.
Je vous engage instamment à rechercher des moyens d’aider les pays touchés à gérer leur dette.
Agissons sans plus tarder en vue de régler ce problème critique et d’offrir aux pays pauvres une base plus solide sur laquelle asseoir les efforts qu’ils déploient pour atteindre les objectifs de développement, en particulier les Objectifs du Millénaire.
Je vous remercie encore de cette contribution à la réalisation des objectifs de développement mondiaux.
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