L’ONU VEUT QUE LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT SOIT UN DES AXES DE L’ACTION POUR LA PAIX, RAPPELLE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
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L’ONU VEUT QUE LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT SOIT UN DES AXES DE L’ACTION POUR LA PAIX, RAPPELLE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé, le 6 novembre:
Le Protocole I additionnel aux Conventions de Genève prévoit l’obligation de protéger l’environnement naturel. Toutefois, cette obligation n’est souvent pas respectée en temps de guerre et de conflit armé. Les puits sont pollués, les récoltes incendiées, les forêts rasées, les sols empoisonnés, les animaux tués, tout cela dans le but d’obtenir l’avantage militaire. Lorsque les marais du delta du Tigre et de l’Euphrate ont été asséchés dans les années 90, c’était dans une volonté délibérée de détruire l’écosystème, pour des raisons politiques et militaires.
Des Balkans à l’Afghanistan et du Liban au Soudan, l’Organisation des Nations Unies étudie les effets écologiques des conflits. Les dégâts causés au milieu naturel et l’effondrement des institutions compromettent la santé publique, les moyens de subsistance et la sécurité.
Dans les sociétés qui sortent d’un conflit, ils risquent aussi de nuire à une paix et à un développement encore fragiles. En Afghanistan, la guerre et la désintégration des institutions ont, ensemble, fait des dégâts immenses. Pour des raisons clairement liées à l’environnement, des dizaines de milliers de personnes ont été contraintes de quitter les campagnes pour les villes afin de trouver un emploi et de quoi manger.
L’environnement et les ressources naturelles sont déterminants pour la consolidation de la paix dans les pays ravagés par la guerre et entre les pays qui ont connu un conflit. Plusieurs pays de la région des Grands Lacs d’Afrique ont instauré des mécanismes de coopération transfrontière pour gérer les ressources naturelles qu’ils partagent. Pour qu’une paix durable puisse s’installer au Darfour, il faudra notamment que la question de la répartition de l’eau et des terres fertiles soit réglée. Et il n’y aura pas de paix durable en Afghanistan si les ressources naturelles dont dépendent la population et les écosystèmes sont détruites.
L’Organisation des Nations Unies tient beaucoup à ce que la protection de l’environnement soit un des axes de l’action pour la paix. La protection de l’environnement peut aider les pays à créer des emplois, à promouvoir le développement et à éviter la reprise des conflits armés. Cette Journée internationale est l’occasion de réaffirmer que nous sommes déterminés à prévenir l’exploitation de l’environnement en temps de conflit, et à faire de la protection du milieu naturel un pilier de notre action en faveur de la paix.
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