BAN KI-MOON EN APPELLE À LA COLLABORATION DES PAYS FRANCOPHONES POUR S’ATTAQUER À LA CRISE FINANCIÈRE, AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET AUX CONFLITS
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BAN KI-MOON EN APPELLE À LA COLLABORATION DES PAYS FRANCOPHONES POUR S’ATTAQUER À LA CRISE FINANCIÈRE, AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET AUX CONFLITS
On trouvera ci-après le texte intégral du discours que le Secrétaire général a prononcé à l’ouverture du douzième Sommet de la Francophonie qui s’est tenu à Québec au Canada, du 17 au 19 octobre 2008:
Permettez-moi tout d’abord de remercier nos hôtes, le Premier Ministre du Canada, Stephen Harper, et celui du Québec, Jean Charest, et de féliciter le Canada pour les nombreuses contributions qu’il apporte à l’Organisation des Nations Unies.
Je suis ravi que ce sommet se tienne dans la superbe ville de Québec, qui fête ses quatre cents ans d’existence.
En ces temps de grandes difficultés financières, il est particulièrement opportun que la gouvernance économique figure parmi les thèmes de ce sommet.
Nous sommes à mi-parcours dans la course pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, notre vision commune pour édifier un monde meilleur en ce nouveau siècle.
Or de nombreux pays ne seront pas en mesure d’atteindre les objectifs fixés d’ici à 2015.
Je me félicite des mesures et initiatives prises par les dirigeants mondiaux pour remédier aux effets et aux causes de la crise financière.
La stabilité et la confiance doivent être restaurées d’urgence.
Comme nous le savons tous, l’ONU est une instance unique en son genre où tant les pays en développement que les pays développés peuvent se faire entendre.
En tant que Secrétaire général de l’ONU, j’ai pour mission première d’empêcher que la crise n’ajoute aux souffrances des plus pauvres d’entre les pauvres.
Le danger, bien sûr, est que les pressions résultant de la crise financière mondiale ne nous fassent reculer encore.
Mais ce n’est pas une fatalité, et nous devons faire le nécessaire pour que cela n’arrive pas.
Je compte sur vous pour m’aider à préserver ces acquis en cette période difficile, au nom de la solidarité humaine et de la responsabilité que nous avons de protéger les moins bien lotis.
Nous devons également rester attentifs aux autres crises.
Les changements climatiques demeurent le plus grand défi de notre temps.
Nous ne pouvons permettre à la crise financière de freiner nos progrès, ni à Poznan en décembre, ni à Copenhague l’année prochaine.
En cette ère de mondialisation, nous assistons à un regain de violence et à l’émergence inquiétante de menaces d’un type nouveau contre la paix et la sécurité internationales.
Les changements climatiques, la prolifération des maladies et des armes meurtrières et le fléau du terrorisme ne connaissent pas de frontières.
Pour le bien commun, nous devons préserver les biens collectifs mondiaux.
Jamais le partenariat international n’a été plus important.
Le partenariat est la voie de l’avenir.
Tel est le modèle qu’il nous faut suivre pour relever les autres défis.
Tel est le modèle qu’il nous faut suivre pour trouver ensemble une solution à la crise financière.
Le mois prochain à Doha, la Conférence internationale de suivi sur le financement du développement nous donnera une excellente occasion de tenir nos promesses.
Nous devrons faire en sorte que la crise financière ne sape pas nos engagements visant à consacrer davantage de ressources au développement et à la lutte contre les changements climatiques.
Il n’y a pas de temps à perdre.
J’exhorte les États Membres à y participer à un niveau élevé.
L’ONU doit œuvrer à l’avènement d’un monde plus sûr, plus sain et plus prospère.
Et pour cela, elle a besoin du concours d’organisations comme la vôtre.
Poursuivons donc la coopération qui existe entre nos deux organisations dans le domaine de la prévention des conflits.
J’espère aussi que cette collaboration des pays francophones aidera à régler d’une manière pacifique les conflits qui existent entre certains des membres de votre organisation.
Pour ma part, je m’engage à continuer ce travail important avec nos deux secrétariats.
N’oublions pas en effet que sans la paix, il n’y a pas de développement durable.
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