En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/11863-ECO/133

CRISE FINANCIÈRE: LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, TRES PRÉOCCUPÉ PAR L’IMPACT SUR LE MONDE EN DÉVELOPPEMENT, APPELLE À UNE ACTION MULTILATÉRALE D’URGENCE

13/10/2008
Secrétaire généralSG/SM/11863
ECO/133
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CRISE FINANCIÈRE: LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, TRES PRÉOCCUPÉ PAR L’IMPACT SUR LE MONDE EN DÉVELOPPEMENT, PRÉCONISE UNE ACTION MULTILATÉRALE D’URGENCE


On trouvera ci-après une déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, sur la crise financière mondiale, publiée aujourd’hui à New York:


La crise financière internationale frappe durement l’économie mondiale.  Si est louable l’action concertée décidée ce week-end à Washington par les Ministres des finances de pays clefs affectés et par le Comité monétaire et financier international du Fonds monétaire international (FMI), qui vise à restaurer la confiance dans les marchés financiers, en revanche, des approches plus coordonnées, notamment une intervention directe des Gouvernements des économies les plus importantes, sont nécessaires pour recapitaliser le système bancaire et garantir l’épargne des citoyens ordinaires.


Je suis profondément préoccupé par l’impact de cette crise sur le monde en développement, en particulier sur les plus pauvres d’entre les pauvres et par les échecs graves qu’elle risque de provoquer dans les efforts en vue de réaliser les objectifs importants.  Les initiatives de la Banque mondiale et du FMI destinées à fournir d’urgence de nouvelles liquidités aux pays pauvres pourraient les aider à neutraliser certaines des conséquences de cette crise.  Mais il faut faire plus.


Aux Nations Unies, nous devons envisager une action multilatérale d’urgence afin d’atténuer les effets des événements récents sur le programme de l’Organisation en matière de développement.  Cette action doit couvrir toute la gamme de questions qui vont de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) aux crises alimentaire et énergétique, en passant par les défis des changements climatiques.  Dans ce contexte, je suis intimement persuadé que la Conférence sur le financement du développement, le mois prochain à Doha, constitue une occasion importante pour examiner les événements et faire en sorte que les difficultés financières actuelles ne sapent pas les engagements déjà pris en vue de fournir une aide plus grande et des ressources financières supplémentaires pour la réalisation des objectifs de développement convenus au niveau international.


Entre-temps, la manière qualifiée avec laquelle les Gouvernements ont eu à répondre à la gestion de cette crise témoigne des déficiences graves dont souffre le système financier mondial actuel.  Afin de garantir une stabilité continue et de protéger les acquis économiques tant des pays développés que des pays en développement, il nous faut envisager des réformes profondes et systémiques, qui seraient basées sur un multilatéralisme inclusif en vue de parvenir à un système financier mondial capable de mieux relever les défis du XXIe siècle.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.