SG/SM/11691

TRANSCRIPTION DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, M. BAN KI-MOON, AU SIÈGE DES NATIONS UNIES, LE 10 JUILLET 2008

10/07/2008
Secrétaire généralSG/SM/11691
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TRANSCRIPTION DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, M. BAN KI-MOON, AU SIÈGE DES NATIONS UNIES, LE 10 JUILLET 2008


(Publié tel que reçu de la Section française de rédaction des procès-verbaux de séance)


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): Mesdames et Messieurs, bonjour.  C’est un grand plaisir de vous retrouver.  Comme vous le savez, je reviens d’un voyage de deux semaines en Asie, au Japon, en Chine, en Corée -mon propre pays– puis je suis retourné au Japon, à Hokkaido, pour assister au Sommet du G-8.  Aujourd’hui nous sommes confrontés à trois crises interdépendantes.  Ce sont ces crises que les dirigeants du G-8 ont examinées de près, ainsi que les changements climatiques et des questions de sécurité et de développement notamment en Afrique.  Nous ne pensions pas parvenir à des conclusions définitives, mais nous avons accompli quelques progrès.


En ce qui concerne la crise provoquée par les changements climatiques, le G-8 a souscrit à un objectif de long terme visant à réduire de 50% les émissions d’ici à 2050, et c’est un pas en avant.  Dans le même temps, nous devons parvenir à un tel accord sur la réalisation de l’objectif d’ici à l’année prochaine pour le Sommet de Copenhague.  Il faut dégager de nouveaux financements pour l’adaptation et l’atténuation et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement.  La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a donné lieu à une réunion qui se tiendra en Pologne en décembre prochain. 


En ce qui concerne la crise alimentaire, le G-8 a souscrit à un cadre général d’action élaboré par mon équipe spéciale de haut niveau, et je m’en félicite.  Nous devons saisir cette occasion pour nous attaquer aux causes de la crise, notamment aux causes structurelles.  Il faut intensifier les investissements dans la recherche et la production agricole.  À Hokkaido, le G-8 a décidé de dégager 8 millions de dollars de plus, comme indiqué dans le cadre général d’action, mais les besoins s’élèvent à plus de 25 milliards de dollars par an.  Comme je l’ai dit précédemment, j’engage toutes les nations à éliminer les subventions et les barrières artificielles imposées aux denrées alimentaires, notamment celles destinées à l’aide humanitaire.  Les nations du G-8 ont renouvelé leur engagement envers les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Elles ont également reconnu que leur réalisation exigera des efforts sans précédent au cours des années à venir.  Un programme visant à recruter 1,5 million de travailleurs dans la santé en Afrique devrait permettre d’assister toutes les femmes en couche avec une sage-femme, et le G-8 s’est engagé à fournir 100 millions de moustiquaires afin d’être en mesure de supprimer la mortalité due au paludisme d’ici à 2010.  Nous avons besoin de 120 millions de moustiquaires traitées à l’insecticide, mais nous sommes très encouragés par le fait que le G-8 se soit engagé à fournir 100 millions de moustiquaires traitées à l’insecticide.  Un événement de haut niveau sur les Objectifs du Millénaire pour le développement aura lieu le 25 septembre prochain.  Ces trois crises sont étroitement liées les unes aux autres, et Hokkaido a permis de fixer un cadre de travail pour évaluer les progrès accomplis sur les trois fronts, et je me suis senti encouragé par ce que m’ont dit les dirigeants avec lesquels je me suis entretenu.  Ils viendront au Sommet de septembre pour réaffirmer leurs engagements.


Je me suis rendu en Chine et au Japon avant le Sommet de Hokkaido, et j’y ai été accueilli très chaleureusement.  C’est la première fois que je retournais en Asie de l’Est et en Corée, dans mon propre pays, depuis que j’ai été nommé Secrétaire général.  Ce sont trois pays essentiels.  Leur avenir, je le leur ai dit, est interdépendant, et ils coopèrent de plus en plus sur des questions importantes pour l’Organisation des Nations Unies.  L’histoire de l’Asie change le panorama mondial.  Avec une nouvelle puissance, une nouvelle richesse, on doit assumer de nouvelles responsabilités non seulement dans le domaine technique et économique mais aussi dans le domaine de la prévention des conflits.  J’ai attiré leur attention sur leurs nouvelles responsabilités envers ceux qui sont moins fortunés, pour que ce qui a pu les sortir de la pauvreté aide d’autres pays à le faire, pour parler notamment du milliard le plus défavorisé.  J’ai remercié ces pays de l’aide qu’ils fournissent à l’Organisation des Nations Unies et à ses programmes et je les ai engagés à en faire davantage. 


J’aimerais évoquer brièvement la question du Soudan et d’autres questions.  Je suis extrêmement préoccupé par l’attaque récente contre des soldats de la paix de la MINUAD.  Comme vous le savez, une patrouille conjointe de police et de militaires a fait l’objet d’une embuscade au Darfour.  Sept soldats de la paix ont été tués, 20 blessés, dont sept très gravement.  Je condamne ces attaques et appelle le Gouvernement soudanais à mettre tout en œuvre pour garantir que ceux qui se sont rendus coupables de ces actes soient poursuivis et traduits en justice.  J’engage toutes les parties à respecter leurs engagements.  L’Organisation des Nations Unies continuera d’œuvrer en collaboration avec les parties concernées pour s’acquitter de son mandat et ramener la paix dans cette région extrêmement perturbée. 


J’ai abordé toutes ces questions au Zimbabwe, au Myanmar, au Liban, dans la corne de l’Afrique et j’ai accordé une attention particulière à la situation qui règne au Zimbabwe.  L’ONU se tient prête à aider les parties à cette crise à la régler à travers une négociation. 


Je répondrai à toutes vos questions. 


Question (interprétation de l’anglais): Monsieur le Secrétaire général, je vous félicite de la réussite de votre voyage en Asie et je vous remercie d’avoir bien voulu venir nous informer des résultats de ce voyage.  La situation au Moyen-Orient est alarmante.  La possibilité d’un conflit entre les États-Unis, l’Iran et Israël se dessine à l’horizon.  L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a indiqué que la hausse des prix du pétrole serait illimitée si un conflit était engagé avec l’Iran.  Avez-vous l’intention d’agir pour dissiper les tensions?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): Je suis moi aussi très préoccupé par la situation au Moyen-Orient, qui a toujours été instable.  Des efforts visant à amener la paix se poursuivent sur divers fronts.  Les contacts entre Israël et l’Autorité palestinienne se poursuivent.  Une initiative a été prise entre la Syrie et Israël, sous les auspices de la Turquie.  Il y a eu des contacts indirects.  La situation s’est quelque peu améliorée au Liban. 


Le programme nucléaire de l’Iran est préoccupant et j’ai engagé les autorités iraniennes à respecter pleinement toutes les dispositions des résolutions du Conseil de sécurité et à poursuivre la collaboration avec l’Union européenne et toutes les parties concernées.   Je crois savoir que des progrès ont été faits, je ne sais pas comment les qualifier, mais j’engagerais toutes les parties concernées par cette crise au Moyen-Orient à poursuivre leur dialogue pacifique, de façon à ce que la stabilité et la paix puissent régner dans cette région.


J’ai été associé de très près à ces différents aspects du processus de paix à travers le Quatuor.  Je me suis rendu dans la région et je n’épargne aucun effort pour apporter ma propre contribution à ce processus.


Question (interprétation de l’anglais): J’ai une question en trois volets sur le Darfour.  Lorsque l’on parle aux fonctionnaires et aux Ambassadeurs du Conseil de sécurité, l’on a l’impression que sur le front militaire,

rien ne se passe véritablement au rythme prévu, qu’il n’y a pas de processus de paix politique et que tous les problèmes de la région devraient d’une manière ou d’une autre être traités de manière intégrée pour parvenir à une solution globale au Sud-Soudan, au Darfour et au Tchad.  Je me demande comment vous envisagez de régler chacun de ces aspects, le militaire, le politique et la nécessité d’entreprendre une action globale pour toute la région?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): Ce sont là trois volets de l’action sur lesquels j’ai intensifié mes efforts pour accélérer le processus.  Sur le volet du déploiement, mon objectif est que 80% de l’Opération hybride soient déployés d’ici à la fin de l’année.  Cela vous paraîtra peut-être ambitieux, mais je déploie beaucoup d’efforts, notamment auprès des pays fournisseurs de contingents non-africains.  Tel est l’accord que j’ai passé avec le Président soudanais Al-Bashir.


Le processus de paix, en soi, est très important.  Le processus politique, lui, n’a pas progressé.  Avec la nomination du Ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, M. Bassolé, en tant que médiateur en chef conjoint, j’espère que nous serons en mesure d’encourager davantage ce processus.  M. Bassolé sera médiateur en chef conjoint à plein temps.


En ce qui concerne les relations avec le Sud-Soudan, il y a eu un cessez-le-feu à Abeyi et l’ONU a librement accès à la zone.  Nous essayons de progresser sur ces trois fronts en même temps.


Nous ne perdons pas de vue pour autant la question humanitaire.  Nous essayons de faire en sorte que les travailleurs humanitaires puissent fournir une aide aux populations dans le besoin.


Question (interprétation de l’anglais): Estimez-vous, vous aussi, qu’il faut aborder ces trois questions de manière intégrée pour parvenir à une solution sur une quelconque d’entre elles?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): En principe, ces trois volets doivent faire l’objet de progrès parallèles, mais il se peut toutefois qu’ils n’avancent pas tous au même rythme.  C’est en tout cas ce que j’ai essayé de faire dès le départ.


Question (interprétation de l’anglais): Tout le monde sait désormais que le Procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, saisira les juges de la Cour d’une affaire lundi matin.  La chaîne Al Arabiya vient d’annoncer qu’il s’agirait du Président soudanais Al-Bashir dont il demanderait l’inculpation pour plusieurs chefs d’accusation, notamment crimes contre l’humanité et génocide.  Vous venez de dire que vous allez continuer de travailler de manière impartiale et en coopération avec toutes les parties.  Si le Président soudanais est inculpé, à qui allez-vous désormais parler et êtes-vous inquiet pour l’opération des Nations Unies au Soudan?  L’Ambassadeur soudanais vient de nous donner une interview pour commenter cette nouvelle et il a déclaré que toutes les options sont sur la table, y compris bouter l’opération des Nations Unies hors du Soudan.  Je sais que vous allez le rencontrer demain.  Qu’allez-vous lui dire?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): Tout d’abord, en tant que Secrétaire général, je ne suis pas en mesure de mentionner quoi que ce soit à titre officiel avant qu’il y ait une déclaration officielle par la Cour pénale internationale.  En principe, je considère que la paix et la justice doivent aller de pair.  La justice peut faire partie d’un processus de paix, mais la paix sans justice ne saurait être une paix durable.  C’est un principe fondamental, dont je suis absolument persuadé.  Mais il faudra que j’évalue l’ensemble de la situation et lorsqu’il y aura une déclaration de la Cour pénale internationale, je prendrai position.  Pour l’instant, je n’ai pas été informé officiellement.


Question (interprétation de l’anglais): Êtes-vous inquiet pour les forces de l’ONU si cette annonce intervient?  Nous savons que cette mise en accusation va avoir lieu.  Elle a déjà été annoncée par la Cour pénale internationale qui a déjà diffusé un communiqué.  Mais si elle concerne un très haut responsable, et selon une source très bien informée, il s’agirait du Président, êtes-vous inquiet pour l’opération des Nations Unies, en particulier après l’attaque survenue hier?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): Je suis persuadé que j’aurai la possibilité de vous tenir informés dès qu’il s’agira de faits.


Question (interprétation de l’anglais): Monsieur le Secrétaire général, vous avez fait tout à l’heure un certain nombre de commentaires au sujet de la situation au Moyen-Orient.  Mais au vu des essais de missiles auxquels a procédé l’Iran, avez-vous des commentaires?  Pensez-vous que cela représente une menace à la paix et à la sécurité?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): Je suis préoccupé par le fait que les autorités iraniennes n’aient pas pour l’instant parfaitement respecté les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.  Tous les États Membres ont l’obligation de respecter à la lettre les décisions, les résolutions du Conseil.  Je n’ai eu de cesse de le répéter et de le souligner.  J’appelle encore une fois les autorités iraniennes à agir en tant que Membre responsable des Nations Unies.


Question (interprétation de l’anglais): Monsieur le Secrétaire général, au sujet des changements climatiques, lors du Sommet du G-8, l’objectif fixé de réduire de 50% les émissions d’ici à 2050 constitue peut-être un pas en avant, mais il n’y a pas eu véritablement d’accord sur des réductions à moyen terme ni à court terme.  Même ce chiffre de 50% d’ici à 2050 a été formulé de manière assez vague.  Les pays en développement ne semblent guère disposés à accepter de quelconques obligations.  Peut-on dire néanmoins que le Sommet a été un succès?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): En ce qui me concerne, je ne me prononcerai pas sur la question de savoir si ce Sommet a été un succès ou un échec.  Cela dit, je pense que le Sommet a été une réunion très importante.  J’ai dit aux dirigeants qui y participaient, au début de la réunion, que ce Sommet du G-8 risquait d’être le plus important dans l’histoire des sommets du Groupe puisque la communauté internationale est confrontée à une triple crise: la crise alimentaire, les changements climatiques et les urgences en matière de développement, ainsi que la crise de la démocratie au Zimbabwe.


Je crois que tous les dirigeants ont très sincèrement essayé de trouver des solutions à ces crises.  L’on peut certes critiquer le résultat final, néanmoins, en ce qui me concerne, je considère qu’un pas en avant a été franchi, en termes d’engagement et de volonté des dirigeants de s’attaquer à la question des changements climatiques.  Bien entendu, il eut été préférable qu’ils formulent des mesures plus concrètes avec des objectifs à court terme et à moyen terme. Je l’ai dit, mais il faut être réaliste. Il aurait sans doute été plus ambitieux et souhaitable de parvenir à un accord sur des objectifs à moyen terme, car il reste un écart très important entre les pays développés et les pays en développement.


Mais j’ai exposé des positions fondamentales, qui sont celles de l’Organisation, et je dirais que le débat a été encourageant à ce stade avec les représentants des pays développés et en des pays développement, notamment des principaux pays en développement, y compris l’Inde et la Chine, dont les dirigeants ont exprimé la volonté de participer à ce processus. Lorsque j’ai dit qu’il ne fallait pas procéder comme d’habitude en ce qui concerne ces questions, tout le monde a été d’accord avec moi. Tout le monde est d’accord pour dire que l’on ne peut pas continuer à travailler comme d’habitude; ce n’est pas une option. La quatorzième session de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Potsdam, en Pologne, doit jeter des ponts avec la réunion de Copenhague pour que d’ici là, la communauté internationale puisse s’entendre sur un accord concret qui puisse être ratifié par tous avant le mois de décembre de l’année prochaine.


Question (interprétation de l’anglais): Monsieur le Secrétaire général, le mois dernier, le Pakistan vous a demandé d’enquêter sur l’assassinat de Benazir Bhutto. Le Ministre des affaires étrangères du Pakistan est là aujourd’hui pour vous rencontrer.  Avez-vous pris une décision concernant cette enquête?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): J’ai rendez-vous avec le Ministre dans 7 minutes, à 16 h 30.  Bien entendu, l’un des sujets prioritaires de cette rencontre sera la manière dont l’ONU peut répondre à la requête présentée par les autorités du Pakistan.  Nous allons débattre du cahier des charges, du mandat, de la nature de cette opération.  S’agira-t-il d’une commission d’enquête?  D’une commission d’établissement des faits?  Par qui sera-t-elle financée?  À qui ce rapport devra-t-il être présenté?  Comment ces résultats pourront-ils être utilisés?  Voilà les principales questions que je vais débattre avec le Ministre dans le détail.


Question (interprétation de l’anglais): Vous avez déjà parlé de la nécessité de réformer l’ONU dans certains domaines pour permettre à l’Organisation de fonctionner efficacement.  Nous avons pour notre part écrit sur le PNUD et observé son fonctionnement.  Votre bureaude la déontologie a formulé des recommandations sur cette affaire.  Avez-vous des commentaires à ce sujet?  Que souhaiteriez-vous faire dans ce domaine?  Comment ce processus de réformes va-t-il se dérouler d’après vous?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): Dans le cas du PNUD, un rapport complet a été élaboré après une enquête approfondie sur les activités du PNUD en RPDC.  Ils ont également présenté des conclusions sur ce soi-disant cas de dénonciation et ils ont établi un rapport assez clair sur cette question.


Question (interprétation de l’anglais): Que pensez-vous des conclusions de M. Benson?  Que souhaitez-vous voir arriver dans cette affaire?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): Il faudra d’abord que je sache pourquoi M. Benson – je ne suis pas sûr que cette affaire relève de ses compétences.  Je pense qu’il y a une question d’ordre déontologique.  La Commission s’est prononcée de manière claire.


Question (interprétation de l’anglais): Je sais que vous avez dénoncé l’attaque qui s’est produite hier au Soudan.  Des véhicules blindés ont été utilisés, il y avait des personnes à cheval.  Il ne s’agit pas de personnes qui agissent de leur propre chef.  Il faut donc qu’un ordre ait été donné et il est probable que cet ordre ait été donné dans les sphères assez élevées du Gouvernement.  Je ne sais pas quelle est la nature de vos contacts avec les autorités du pays, mais pensez-vous qu’un défi vous ait été lancé, qu’il ait été lancé à l’ONU?  Pensez-vous que les efforts de dialogue vont être encore plus difficiles? 


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): L’indépendance du processus judiciaire est extrêmement importante.  Comme je l’ai dit tout à l’heure, la justice et la paix doivent aller de pair.  Je ne suis pas en mesure aujourd’hui de faire des commentaires, car je n’ai pas été informé officiellement de la décision de la CPI.


Question (interprétation de l’anglais): Inaudible.


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): Ce n’est pas une situation acceptable.  C’est pourquoi j’ai vigoureusement condamné ce qui s’est passé.  Nous avons demandé au Gouvernement soudanais de prendre toutes les mesures possibles pour que les coupables de ces actes soient traduits devant les tribunaux.  Le Gouvernement soudanais doit agir en tant que membre responsable de l’ONU et toutes les parties concernées dans cette affaire devraient faire de même.


Question (interprétation de l’anglais): Vous avez récemment nommé Ralph Zacklin pour examiner la question de l’attentat à la bombe en Algérie.  Où en est-on sur ce dossier?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): J’ai créé ce groupe de haut niveau dirigé par M. Brahimi.  Sur recommandation de ce groupe de haut niveau, j’ai créé une commission chargée de la responsabilisation afin qu’il examine les questions de responsabilisation individuelle.  Je lui ai donné un délai de six semaines.  Je prendrai les mesures nécessaires sur la base des recommandations qui seront formulées par cette commission.


Mme Montas (interprétation de l’anglais): Il est maintenant 16 h 28 et nous devons donner au Secrétaire général le temps de se rendre à son rendez-vous à 16 h 30.


Question (interprétation de l’anglais): inaudible


Mme Montas (interprétation de l’anglais): Excusez-moi, mais nous ne pouvons pas procéder ainsi.  Le Secrétaire général doit partir.


Question (interprétation de l’anglais): Concernant le Zimbabwe, vous avez dit qu’un processus est engagé au niveau du Conseil de sécurité, à savoir une résolution portant sur les sanctions présentée par les États-Unis, mais vous avez dit que l’ONU reste disposée à négocier avec les parties.  Est-ce que vous pensez aujourd’hui que, en ce qui concerne le Zimbabwe, les sanctions sont opportunes et seront efficaces pour permettre au processus d’avancer?


Mme Montas (interprétation de l’anglais): La question porte sur les sanctions imposées au Zimbabwe et ce que vous en pensez.


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais): Je pense que la question de savoir s’il faut appliquer des sanctions ou non est du ressort du Conseil de sécurité.  Comme vous le savez, j’ai participé très activement à ce processus, j’ai travaillé avec les dirigeants régionaux africains et avec d’autres dirigeants mondiaux sur cette question.  J’ai déclaré que c’était l’une des questions sur lesquelles nous avons eu des débats approfondis lors du G-8.  Les parties concernées vont se rencontrer à Pretoria et j’espère qu’elles pourront trouver une solution politique qui soit acceptable par l’ensemble des parties et qui permette d’apporter une paix juste, la stabilité et de rétablir la situation humanitaire.  Il faut aboutir à une solution acceptable par tous le plus vite possible.


Maintenant, la situation et les élections présidentielles au Zimbabwe ont des incidences qui dépassent de loin les frontières du Zimbabwe.  Il en va de la crédibilité de la démocratie dans toute la région et de la démocratie en Afrique, dans l’ensemble du continent.  C’est la raison pour laquelle l’Union africaine et les dirigeants de la CDAA s’emploient à trouver une solution, et j’encourage en ce qui me concerne chacun à assumer ses responsabilités à cet égard et à trouver une solution dans les meilleurs délais.  Je suis disposé en tout temps à m’engager personnellement dans ce dossier.  C’est une question prioritaire pour moi.  J’en discute régulièrement avec les dirigeants africains.  J’ai parlé avec le Président Mbeki et d’autres dirigeants africains et européens, occidentaux, pendant mon séjour au Japon.


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