SG/SM/11581-OBV/700-PKO/180

BAN KI-MOON DÉCLARE QUE DEPUIS LA CRÉATION DE LA PREMIÈRE MISSION, IL Y A 60 ANS, LE MAINTIEN DE LA PAIX EST DEVENU UNE ACTIVITÉ PHARE DE L’ONU

19/05/2008
Secrétaire généralSG/SM/11581
OBV/700
PKO/180
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BAN KI-MOON DÉCLARE QUE DEPUIS LA CRÉATION DE LA PREMIÈRE MISSION, IL Y A 60 ANS, LE MAINTIEN DE LA PAIX EST DEVENU UNE ACTIVITÉ PHARE DE L’ONU


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion du soixantième anniversaire des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, le 29 mai:


La Journée internationale des Casques bleus célébrée chaque année, marque aussi en 2008 le soixantième anniversaire des opérations de maintien de la paix des Nations Unies.  Il y a 60 ans, jour pour jour, le Conseil de sécurité créait notre première mission de maintien de la paix.  La plupart du personnel venait d’un petit nombre de pays d’Europe et d’Amérique et comprenait essentiellement des militaires sans arme chargés d’observer et de surveiller les lignes de cessez-le-feu.


Depuis lors, le maintien de la paix est devenu une activité phare de notre Organisation.  À l’heure actuelle, plus de 110 000 hommes et femmes sont déployés dans des zones de conflit aux quatre coins du monde.  Ces défenseurs de la paix proviennent de près de 120 pays, ce qui constitue un record et reflète la confiance que suscitent les opérations de maintien de la paix des Nations Unies.  Ils viennent de pays grands et petits, riches et pauvres, voire de pays qui ont été récemment victimes de la guerre.  Leur culture et leur expérience sont variées, mais ils sont unis dans leur volonté résolue de promouvoir la paix.  Certains sont en uniforme, mais nombre d’entre eux sont des civils dont les activités vont bien au-delà de la surveillance.


Les Casques bleus sont chargés de former des policiers, de désarmer les ex-combattants, d’appuyer la tenue d’élections et d’aider à édifier les institutions publiques.  Ils construisent des ponts, réparent des écoles, secourent les victimes d’inondations et protègent les femmes de la violence sexuelle.  Ils défendent les droits de l’homme et encouragent l’égalité des sexes.  Grâce à leurs efforts, une assistance humanitaire peut être assurée pour sauver des vies et le développement économique peut commencer.


Au cours de l’an passé, j’ai visité des missions de maintien de la paix en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et dans les Caraïbes.  J’ai vu des réfugiés regagner leurs foyers, des enfants retourner à l’école et des citoyens recouvrer la sécurité dans un état de droit.  J’ai vu des sociétés tout entières se relever des décombres et retrouver une vie normale grâce à l’appui des Casques bleus.  En Haïti, au Libéria, en République démocratique du Congo, les Casques bleus ont permis à une paix fragile de s’implanter.


Nous n’aurions pu accomplir cette tâche sans nos partenaires des organisations régionales.  L’Union africaine et l’ONU déploient notre première force hybride au Darfour.  Nous coopérons aussi avec l’Union européenne au Tchad voisin et en République centrafricaine.


Plus de la moitié de nos États Membres fournissent des militaires et des policiers pour les opérations de maintien de la paix.  Nous leur sommes reconnaissants à tous.  Nous remercions tout particulièrement ceux qui apportent les plus grosses contributions: le Pakistan, l’Inde, le Bangladesh, le Nigéria et le Népal.  Ces pays du Sud assurent à eux seuls près de la moitié des Casques bleus de l’Organisation. 


Ce soixantième anniversaire est une célébration, mais il est aussi l’occasion d’honorer la mémoire de nos collègues qui ont fait don de leur vie.  Durant ces 60 années, plus de 2 400 hommes et femmes se sont sacrifiés à la cause de la paix.  Rien que l’an dernier, nous avons perdu 87 membres de ce valeureux personnel.


Chacun et chacune sont des héros.  Aujourd’hui, nous nous engageons de nouveau à perpétuer le souvenir de leur sacrifice et à veiller à ce que les Casques bleus continuent à jouer leur rôle essentiel aussi longtemps que nécessaire.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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