SG/SM/11442-OBV/682-FEM/1671

IL FAUT INVESTIR DANS L’AVENIR DES FEMMES ET DES FILLES DU MONDE POUR RÉALISER LES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT, DÉCLARE BAN KI-MOON

29/02/2008
Secrétaire généralSG/SM/11442
OBV/682
FEM/1671
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IL FAUT INVESTIR DANS L’AVENIR DES FEMMES ET DES FILLES DU MONDE POUR RÉALISER LES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT, DÉCLARE BAN KI-MOON


Vous trouverez, ci-après, le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le 8 mars:


Au Sommet mondial de 2005, les gouvernements de tous les pays ont reconnu que « ce qui est un progrès pour les femmes est un progrès pour tous ».  L’examen décennal de la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing a cependant montré que le décalage était grand entre les politiques et la pratique dans nombre de pays.  Signe des plus révélateurs d’un manque de volonté politique, les ressources font défaut et les budgets sont insuffisants.  C’est pourquoi le thème choisi pour cette Journée internationale de la femme est « Investir dans les femmes et les filles ».


Cette défaillance financière ne fait pas qu’entraver nos efforts de promotion de l’égalité des sexes et de l’émancipation des femmes, elle freine aussi notre action en faveur de la réalisation de tous les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Comme une longue expérience nous l’a démontré de façon indiscutable, investir en faveur des femmes et des filles a un effet multiplicateur sur la productivité, l’efficacité et la croissance économique durable.  C’est la mesure la plus importante qui soit pour relancer l’éducation et la santé, y compris la prévention du VIH/sida.  Aucune autre politique n’a autant de chances d’améliorer la qualité de l’alimentation ou de réduire la mortalité infantile et maternelle.


Il y a certes eu des progrès sur lesquels nous pouvons nous appuyer.  Des ressources financières ont été mobilisées pour accroître l’emploi des femmes, renforcer le rôle de la microfinance, favoriser l’octroi aux femmes de prêts à la création d’entreprise et promouvoir la réforme des finances publiques.  Plus de 50 pays ont lancé des initiatives visant à favoriser l’égalité des sexes dans l’élaboration de leurs budgets nationaux.  Le secteur privé entreprend des projets de plus en plus ambitieux pour financer l’autonomisation économique des femmes et les fonds et fondations d’aide aux femmes, gérés par des femmes, constituent une nouvelle source de financement.


Mais nous devons faire plus.  Nous tous, membres de la communauté internationale – gouvernements, organisations multilatérales, institutions bilatérales et secteur privé –, devons calculer le coût économique des inégalités persistantes entre hommes et femmes, ainsi que les ressources requises pour y faire face.  Nous devons créer des mécanismes de suivi des investissements en faveur de l’égalité des sexes.  Nous devons surveiller comment les ressources sont allouées et en rendre compte à intervalles réguliers.  Nous devons adapter les budgets nationaux comme les flux d’aide internationale aux besoins réels et veiller à ce que les changements soient durables.


Au sein du système des Nations Unies aussi, il nous faut mieux rapporter les ressources aux besoins.  Les moyens disponibles pour intégrer la problématique de l’égalité des sexes doivent avoir un caractère plus durable et plus prévisible, notamment au niveau des régions et pays.  Et pour changer réellement la donne, les mécanismes de promotion de l’égalité des sexes doivent disposer de ressources à la mesure des défis à relever.  Je suis fermement convaincu que la mise en place d’une seule entité dynamique et renforcée chargée de l’égalité des sexes, qui regrouperait les ressources actuellement dispersées parmi plusieurs structures, inciterait les donateurs à plus de générosité.  Une telle entité, capable de mobiliser au niveau mondial les forces vives acquises au changement et de susciter de meilleurs résultats dans les pays, servirait mieux notre cause, qui est de rendre les femmes autonomes et parvenir à l’égalité entre hommes et femmes partout dans le monde.  Je demande instamment aux États Membres de faire preuve de volonté politique pour mener à bien les consultations sur cette question.


Dans la course vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement à l’horizon 2015, cette année marque la moitié du chemin à parcourir.  Ce n’est qu’en investissant dans l’avenir des femmes et filles du monde que nous pouvons espérer atteindre notre destination.  À l’occasion de cette Journée internationale de la femme, unissons-nous au service de cette mission.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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