SG/SM/11419

LA PROTECTION EST « UN IMPÉRATIF MORAL CAPITAL DANS LE MONDE D’AUJOURD’HUI », DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

14/02/2008
Secrétaire généralSG/SM/11419
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LA PROTECTION EST « UN IMPÉRATIF MORAL CAPITAL DANS LE MONDE D’AUJOURD’HUI », DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL


(Publié le 21 février – Retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, tel que prononcé par Vijay Nambiar, Directeur de cabinet, à l’occasion de l’inauguration du Centre mondial pour la responsabilité de protéger, le 14 février, à New York:


Je me réjouis profondément de la création du Centre mondial pour la responsabilité de protéger au Ralph Bunche Institute for International Affairs de la City University of New York Graduate Center.  Cette nouvelle initiative est très prometteuse en ce sens qu’elle encourage les efforts déployés par la communauté internationale pour que le principe de la responsabilité de protéger ne soit plus un concept mais une réalité, pour que l’on passe des paroles aux actes.


Le principe de la responsabilité de protéger, tel qu’il émane du Document final du Sommet mondial de 2005, est un engagement solennel de la communauté internationale.  Il est aussi l’expression d’un impératif moral capital dans le monde d’aujourd’hui.  Il synthétise l’obligation qui incombe à chaque État de protéger ses populations du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité.  Il est en outre l’affirmation de la responsabilité de la communauté internationale de mener une action collective par l’entremise de l’Organisation des Nations Unies pour protéger les populations contre de tels crimes et violations graves lorsque les États manquent manifestement de le faire.


Il y a deux semaines, j’ai visité à Kigali le monument à la mémoire des victimes du génocide rwandais de 1994.  Il est impossible de traverser ce bâtiment sans être frappé – et même glacé d’effroi – par ce que le peuple rwandais a enduré.  En tant que Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, je suis déterminé à n’épargner aucun effort pour empêcher la répétition d’une tragédie aussi inqualifiable.


La responsabilité de protéger met tout particulièrement en lumière l’importance de l’action menée auprès des gouvernements pour prévenir dès le départ de telles atrocités.  Il s’agit-là d’une obligation à honorer.  J’ai récemment nommé deux éminents spécialistes et diplomates, Francis Deng et Edward Luck, qui seront respectivement mon Représentant spécial pour la prévention du génocide et mon Conseiller spécial, pour contribuer à l’accomplissement de cette mission.  J’attends maintenant avec beaucoup d’intérêt de voir le rôle que jouera le Centre mondial pour la responsabilité de protéger à l’appui de nos efforts.


L’ouverture du Centre mondial en 2008 est particulièrement opportune et pertinente, puisque nous célébrons cette année le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.  Tout au long de cette année commémorative, les Nations Unies mèneront une campagne destinée à rappeler à chacun, partout dans le monde, l’obligation de respecter la dignité et l’égalité inhérentes à chaque être humain.  Et nous nous emploierons à sensibiliser les populations à la responsabilité de protéger.


Le Centre mondial peut apporter à cette campagne une contribution inestimable.  Grâce à votre action, le concept de la responsabilité peut être accepté plus largement de par le monde.  Vous contribuerez à faire en sorte que chacun, partout, sache et comprenne ce qu’est la responsabilité de protéger, et en bénéficie.  Vous vous emploierez aussi à obtenir un appui en faveur de l’action menée en vertu de ce principe dans le monde d’aujourd’hui et de demain.  Car ce sont souvent ceux dont les droits ont le plus besoin d’être protégés qui ont aussi le plus besoin de savoir qu’une telle obligation existe – et qu’elle existe pour eux.


En travaillant ensemble, nous pouvons tenir la promesse de la responsabilité de protéger.  Et nous pouvons transformer cette idée d’une obligation abstraite en ce qu’elle est véritablement: l’une des ambitions les plus nobles de l’humanité.


J’attends avec intérêt de m’engager avec vous dans cette entreprise primordiale.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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