LA SOIXANTE ET UNIÈME CONFERENCE ANNUELLE DPI/ONG CLÔT SES TRAVAUX
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61ème Conférence annuelle DPI/ONG
Après-midi
la soixante et uniÈme CONFéRENCE annuelle DPI/ONG clÔt ses travaux
(Publié tel que reçu)
PARIS, 5 septembre -- Entamée avant-hier, la soixante et unième Conférence annuelle du Département de l’information (DPI) pour les organisations non gouvernementales (ONG) a clos ses travaux, cet après-midi, au Siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), à Paris, en dressant un compte rendu de ces trois journées de débats et en se penchant sur le suivi qu’il conviendra de leur apporter. Elle a en outre entendu des allocutions de clôture de Stéphane Hessel, Ambassadeur de France; d’Ingrid Betancourt, ancienne Sénatrice colombienne (qui s’est adressée à la Conférence par vidéotransmission); et de Shamina de Gonzaga, Présidente de cette soixante et unième Conférence annuelle.
La dignité humaine doit incontestablement être défendue et à cet égard, l’indifférence est l’ennemi numéro un, a pour sa part déclaré le Secrétaire général adjoint des Nations Unies à la communication et à l’information, Kiyo Akasaka.
Dans son allocution de clôture, Stéphane Hessel a assuré que les rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme ont tout fait, à l’époque, pour que ce qualificatif d’universel, accolé à cette Déclaration, soit totalement justifié. En matière de droits de l’homme, les progrès existent et ils sont capitaux, a-t-il poursuivi. Mais des défis persistent, a-t-il ajouté. Il faut donc continuer à pousser les décideurs – gouvernements et grandes forces économiques et financières confondus – à aller au-devant de ces nouveaux défis. Nous avons besoin de courage afin d’aller vers un XXIe siècle qui ne soit pas celui du recul ou de la remise en cause des droits de l’homme mais celui de l’épanouissement des droits proclamés il y a 60 ans, face aux défis de notre planète.
Ingrid Betancourt a déclaré que ce qui la frappe et l’interpelle, dans le monde qu’elle retrouve après sa libération, c’est l’installation de la peur, insidieuse: la peur de l’autre, la peur des autres cultures et aussi la peur d’être mal jugé, cette dernière peur nous empêchant trop souvent d’aller jusqu’au bout de nos pensées. Insistant sur la nécessité d’avoir le courage de parler, elle a souligné que la Déclaration universelle est importante car précisément, c’est une déclaration, ce qui signifie que ce sont les peuples du monde qui, à travers elle, parlent et demandent leurs droits. Plus qu’une loi, cette déclaration est donc la clameur du monde, a-t-elle insisté. Elle s’est en outre dite convaincue que la violation des droits de l’homme est un germe que nous portons tous en nous: nous pouvons tous sous une pression donnée être des bourreaux pour d’autres êtres humains, a-t-elle insisté. Pour faire la
différence, il faut toucher les êtres humains partout et on ne les touche qu’avec la parole, a insisté Ingrid Betancourt. « Oui, nous avons le droit d’ingérence, le droit de regarder là où les hommes et les femmes souffrent », a-t-elle conclu, appelant à ce que les otages colombiens qui subsistent ne soient pas oubliés.
Shamina de Gonzaga a elle aussi insisté sur l’importance que revêt la parole, le fait de parler, dans le contexte de la promotion et de la protection des droits de l’homme. Elle a en outre assuré les participants que les points de vues exprimés durant ces trois journées de Conférence seraient repris dans le rapport final.
Eric Falt, Directeur de la Division de la sensibilisation du public au Département de l’information des Nations Unies, a en outre donné lecture d’un message adressé à la Conférence par le Président élu de la 63ème Assemblée générale des Nations Unies, Miguel d’Escoto. Dans ce message, le Président de la prochaine Assemblée générale souligne que les droits de l’homme doivent être appliqués intégralement et sans réserve et que le rôle de la société civile est au cœur de ce processus. Il précise en outre avoir l’intention de mettre le droit à l’eau – affaibli par les tendances insidieuses à la privatisation de cette source de vie – à l’ordre du jour de la prochaine Assemblée générale.
Dans le cadre de cette séance de clôture de la Conférence annuelle, une discussion animée par François Zimeray, Ambassadeur de la France pour les droits de l’homme, s’est nouée autour des interventions de Robert Arsenault, Président de la Ligue internationale des droits de l’homme; de Souhayr Belhassen, Président de la Fédération internationale des droits de l’homme; de Marek Halter, auteur et militant des droits de l’homme; et de Geneviève Garrigos, Présidente d’Amnesty International France. En matière de droits de l’homme, le temps est plus que jamais à l’action; contre l’inaction et l’immobilisme, il est plus important que jamais d’agir pour l’indivisibilité et l’universalité des droits, a-t-il notamment été souligné. L’attention a également été attirée sur le danger de revenir sur les droits de l’homme au nom de la lutte contre le terrorisme; en témoigne dans ce contexte la propension de certains à remettre en cause l’interdiction absolue de la torture. De nos cris, de notre mobilisation, dépend la vie de certaines personnes dans le monde, a-t-il été rappelé. Il est extraordinaire de voir qu’un chef d’État actuellement en fonction puisse aujourd’hui faire l’objet d’un mandat d’arrêt international, a souligné un intervenant, insistant sur l’importance de relever aussi les progrès réalisés dans le domaine des droits de l’homme – au nombre desquels a également été citée l’extension, à travers le monde, du moratoire sur la peine de mort.
Aujourd’hui, la Déclaration universelle des droits de l’homme ne serait en aucune façon adoptée et peut-être ne se trouverait-il même pas un seul diplomate pour l’écrire tant ce texte est fondateur, poétique et utopique, a-t-il par ailleurs été affirmé. Évoquant des discussions qui se sont tenues durant la présente Conférence annuelle et au cours desquelles a maintes fois été dénoncée l’attitude de Casques Bleus ayant commis des actes d’exploitation sexuelle contre des enfants, une intervenante a fait part de l’initiative prise par la société civile d’adresser une lettre au Secrétaire général des Nations Unies afin de lui rappeler que la résolution 1820 exige une tolérance zéro à l’égard de telles pratiques et de lui demander de déclarer publiquement qu’il n’y aura aucune impunité pour le personnel des Nations Unies qui s’engage dans une quelconque forme d’exploitation d’autrui.
Au total, cinq tables rondes et de nombreux ateliers de mi-journée et autres réunions subsidiaires se sont tenues dans le cadre de cette soixante et unième Conférence annuelle qui a compté quelque 1200 participants.
Déclarations
Compte rendu et suivi
M. ERIC FALT, Directeur de la Division de la sensibilisation du public au Département de l’information des Nations Unies, a souligné qu’au moment de clore cette soixante et unième Conférence annuelle, la principale question qu’il convient de se poser consiste à savoir si nous avons réaffirmé la Déclaration universelle des droits de l’homme. Au vu des déclarations des principaux intervenants qui se sont exprimés durant cette Conférence annuelle et au vu des débats, je crois pouvoir affirmer avec force que tel est bien le cas, a-t-il déclaré. Alors que le monde se heurte plus que jamais à des défis étroitement liés aux questions de droits de l’homme, les forces de progrès sont mieux alignées aujourd’hui pour défendre les droits de l’homme affirmés il y a 60 ans, même si nous savons tous que le chemin reste semé d’embûches et que la tâche n’est pas facile, a-t-il ajouté.
Eric Falt a indiqué que la présente Conférence annuelle a compté quelque 1200 participants. Les débats ont porté sur une multitude de sujets qui préoccupent la communauté internationale. Les questions abordées ont fait l’objet de points de vues différents voire contradictoires, mais ils se sont déroulés dans un climat constructif et de respect mutuel, a-t-il souligné. Reprenant les propos tenus par le Secrétaire général adjoint des Nations Unies à la communication et à l’information, Kiyo Akasaka, lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, en fin de matinée, au Siège de l’UNESCO, Eric Falt a souligné que l’indifférence est l’ennemi numéro un de l’expression de la dignité humaine.
M. JEFFEREY HUFFINES, Président du Comité exécutif DPI/ONG, a rappelé le mandat du Comité qu’il représente en soulignant que ce Comité fait partie, avec d’autres, d’un réseau représentant les ONG aux Nations Unies. La Conférence annuelle DPI/ONG reste notre activité principale, a-t-il souligné, précisant que cette Conférence s’inscrit indéniablement dans un processus plus large de coopération aux fins de la sensibilisation aux droits de l’homme. Le rôle des ONG et du DPI est d’atteindre un nombre de personnes le plus important possible afin d’éduquer les populations et de renforcer la Déclaration universelle des droits de l’homme. Un rapport sera ultérieurement publié sur les résultats de cette Conférence, a précisé Jefferey Huffines.
M. LIBERATO BAUTISTA, Président de la Conférence des ONG ayant un statut consultatif auprès des Nations Unies, a rappelé que la Conférence des ONG qu’il préside représente quelque 450 ONG dotées du statut consultatif auprès des Nations Unies. Il a ensuite attiré l’attention, entre autres, sur la situation des travailleurs migrants qui contribuent aux économies des sociétés développées mais ne sont pas suffisamment reconnus; des enfants qui sont mal nourris et exploités; ou encore des femmes, dont la participation est sous-utilisée et la contribution sous-évaluée. Pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, il faut se recentrer afin que droits de l’homme et développement durable aillent de pair. Les Objectifs du Millénaire ne doivent plus être poursuivis comme s’il s’agissait d’objectifs trop lointains; il faut les rapprocher de nous et les considérer comme accessibles. Les droits de l’homme sont aujourd’hui en danger d’extinction dans beaucoup de régions du monde, a poursuivi Liberato Bautista. Nombre de femmes et d’hommes dans le monde sont torturés, a-t-il notamment souligné. Il faut tout faire pour que les personnes victimes de violations de leurs droits de l’homme soient libérées de cette situation. Il reste encore beaucoup à faire en faveur des droits de l’homme et il faut espérer que la présente Conférence aura contribué à soulever les passions, a déclaré Liberato Bautista. C’est souvent la volonté politique qui fait défaut, comme cela est le cas pour ce qui est de remédier à la crise alimentaire, a-t-il souligné. Le combat en faveur des droits de l’homme n’est jamais terminé; il s’agit d’un processus continu, a conclu Liberato Bautista, appelant donc chacun à continuer à œuvrer sans relâche en faveur de ces droits.
M. BERNARD LOING, Président du Comité de liaison de l’UNESCO, a rappelé que cette soixante et unième Conférence annuelle DPI/ONG résulte d’un travail commun accompli entre les ONG de New York, Paris et Genève. Il convient maintenant de poursuivre ce travail. Ce n’est pas le moindre des succès de cette Conférence annuelle que d’être parvenue à opérer un rapprochement entre la grande communauté des ONG de l’ONU et la communauté, plus petite, des ONG de l’UNESCO, a souligné Bernard Loing. Sans doute n’y a-t-il pas de sujet plus puissamment mobilisateur que celui des droits de l’homme, a-t-il ajouté. Aussi, faut-il se réjouir que cette Conférence soit parvenue à susciter une mobilisation générale des ONG en faveur des droits de l’homme. Un autre résultat positif, dans cette affaire de réaffirmation des droits de l’homme, est que toutes les ONG – et pas seulement celles qui sont spécialisées sur ce sujet – se sont senties concernées. Les droits de l’homme affirmés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme ne sont absolument pas « inatteignables », a affirmé Bernard Loing. Il a fait part de deux événements qui se tiendront prochainement au Siège de l’UNESCO, à Paris, à savoir les 3 et 4 octobre prochain, deux journées des ONG durant lesquelles les droits de l’homme seront débattus en présence des États Membres et, le 21 novembre prochain, une réunion consacrée au thème des « ONG, acteurs clefs de la société civile pour la défense des droits de l’homme ».
M. Eric Falt a ensuite donné lecture du message adressé à la Conférence annuelle par le Président élu de la 63ème Assemblée générale des Nations Unies, M. MIGUEL D’ESCOTO. Dans ce message, le Président de la prochaine Assemblée générale souligne que les droits de l’homme doivent être appliqués intégralement et sans réserve et que le rôle de la société civile est au cœur de ce processus. Il nous incombe de nous protéger les uns les autres comme les Frères et Sœurs que nous sommes, ajoute Miguel d’Escoto dans son message. La réalisation des droits de l’homme reste malheureusement encore un objectif lointain dans un monde où la moitié de la population vit dans la pauvreté, poursuit-il. Miguel d’Escoto fait en outre part de son intention de mettre le droit à l’eau – affaibli par les tendances insidieuses à la privatisation de cette source de vie – à l’ordre du jour de la prochaine Assemblée générale.
Déclarations de clôture
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies à la communication et à l’information, M. KIYO AKASAKA, a rappelé que nous sommes tous venus ici, à Paris, pour commémorer le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il s’est dit fortement encouragé par la participation de tous à cette Conférence, ce qui témoigne que la Déclaration universelle est bien vivante aujourd’hui, tout autant qu’elle l’était il y a 60 ans. Pour moi, cette Conférence a été une grande réussite, a-t-il déclaré. Aussi, pourquoi ne pourrait-on pas avoir partout, à New York comme à Genève, ce type de conférence, s’est demandé Kiyo Akasaka ? La dignité humaine doit incontestablement être défendue et à cet égard, l’indifférence est l’ennemi numéro un, a-t-il conclu, ajoutant que les Nations Unies ne ménageraient aucun effort pour poursuivre leur travail en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’homme.
M. STEPHANE HESSEL, Ambassadeur de France, a rappelé que jadis, à Versailles, il y eut une première Déclaration des droits de l’homme et des citoyens qui émanait du peuple français qui s’était révolté contre le pouvoir absolu de la monarchie pour demander des droits. Ensuite, il y eut en 1948 la Déclaration universelle des droits de l’homme proclamant des droits qui apparaissaient comme des valeurs fondamentales à préserver face aux drames que l’humanité venait de vivre. Protestant contre ceux qui prétendent que la Déclaration universelle des droits de l’homme, parce qu’elle n’est le fait que d’une cinquantaine d’États, ne serait pas universelle, Stéphane Hessel a assuré que les rédacteurs ont tout fait, à l’époque, pour que ce qualificatif d’universel, accolé à cette Déclaration, soit totalement justifié. La Déclaration universelle des droits de l’homme a été rédigée en tenant compte des valeurs de toutes les grandes civilisations présentes sur cette Terre, a-t-il insisté. En matière de droits de l’homme, les progrès existent et ils sont capitaux, a poursuivi Stéphane Hessel. Mais des défis persistent. Il faut donc continuer à pousser les décideurs – gouvernements et grandes forces économiques et financières confondus – à aller au-devant de ces nouveaux défis. Nous avons besoin de courage et ce courage doit être soutenu par chacun et par chaque ONG, afin d’aller vers un XXIe siècle qui ne soit pas celui du recul ou de la remise en cause des droits de l’homme mais celui de l’épanouissement des droits proclamés il y a 60 ans, face aux défis de notre planète.
Mme INGRID BETANCOURT, ancienne sénatrice colombienne, a indiqué que c’est avec beaucoup de bonheur qu’elle se joint aux participants de cette Conférence annuelle DPI/ONG pour faire part de sa joie et de son émotion d’avoir pu écouter ce matin (heure de New York) toutes les interventions faites dans le cadre de la présente séance de clôture. Ingrid Betancourt a par ailleurs souligné qu’elle est une enfant de l’utopie, tant il est vrai qu’il y a quelques semaines encore, elle se trouvait en captivité et qu’il était alors pour elle utopique de pouvoir imaginer se trouver aujourd’hui devant l’auditoire de la présente Conférence.
Ingrid Betancourt a en outre déclaré avoir écouté avec beaucoup d’émotion les mots de Stéphane Hessel – des paroles qui nous enthousiasment tous. Il est la voix de l’expérience, qui nous encourage à poursuivre sur la voie de la lutte pour l’utopie, a-t-elle déclaré.
Dans ce monde que je retrouve après ma libération, il y a un esprit qui m’interpelle et me surprend car ce n’était pas le monde dans lequel je vivais avant d’être capturée, a déclaré Ingrid Betancourt, rappelant avoir été capturée peu après l’attaque du 11 septembre 2001. Ce qui me frappe, a déclaré Ingrid Betancourt, c’est l’installation de la peur - insidieuse – dans le monde dans lequel nous vivons: la peur de l’autre, la peur des autres cultures et aussi la peur d’être mal jugé, cette dernière peur nous empêchant trop souvent d’aller jusqu’au bout de nos pensées.
Lutter pour les droits de l’homme dans l’abstrait, tout le monde le fait bien; mais les choses deviennent beaucoup plus compliquées lorsqu’il s’agit de lutter pour une personne en particulier, a souligné Ingrid Betancourt; en effet, il y a des choses dont on parle et d’autres dont on ne parle pas parce que c’est politiquement incorrect. Il faut donc avoir le courage de parler. Or, la Déclaration universelle des droits de l’homme est importante car précisément, c’est une déclaration, ce qui signifie que c’est nous, les peuples du monde, qui parlons à travers elle et demandons nos droits. Plus qu’une loi, cette déclaration est donc la clameur du monde, a insisté Ingrid Betancourt.
Il faut parvenir à toucher tout le monde, y compris ces hors-la-loi qui pensent qu’ils n’ont de compte à rendre à personne, a ajouté Ingrid Betancourt. J’ai été pendant plus de six ans aux mains de personnes pour lesquelles il n’existe précisément aucune loi, a-t-elle rappelé. Elle s’est dite convaincue que la violation des droits de l’homme est un germe que nous portons tous en nous: nous pouvons tous sous une pression donnée être des bourreaux pour d’autres êtres humains, a-t-elle insisté. Pour faire la différence, il faut toucher les êtres humains partout et on ne les touche qu’avec la parole, a souligné Ingrid Betancourt. Le droit à la parole que vous avez tous vous rend automatiquement puissants, a-t-elle conclu à l’intention des participants à la Conférence annuelle DPI/ONG.
Les otages colombiens se trouvent actuellement dans une situation difficile car le fait est qu’il est inconvenable de parler d’eux sous peine de faire écho à la guérilla; or, il ne faut pas les oublier, il ne faut pas oublier ces 26 personnes actuellement détenues entre les mains des FARC. Il y a 3000 otages en Colombie pour des raisons économiques et politiques et il y a dans ce pays trois millions de réfugiés, a rappelé Ingrid Betancourt. Le problème de la Colombie n’est pas clos, pas plus que n’est clos le problème du monde, a-t-elle insisté. « Oui, nous avons le droit d’ingérence, le droit de regarder là où les hommes et les femmes souffrent », a-t-elle conclu.
Mme SHAMINA DE GONZAGA, Présidente de la soixante et unième Conférence annuelle DPI/ONG, s’est réjouie des nombreuses suggestions qui ont été faites durant cette Conférence annuelle, au sujet de mesures concrètes qu’il conviendrait de prendre. Elle a assuré les participants que les points de vues exprimés durant ces trois journées de Conférence seraient repris dans le rapport final. Plusieurs réunions se sont tenues dans le cadre de la présente Conférence, dont l’une a porté sur le thème de la sécurité humaine, a poursuivi Shamina de Gonzaga; à cet égard, on peut s’interroger sur ce que recouvre réellement le concept de sécurité. Shamina de Gonzaga a, à son tour, insisté sur l’importance que revêt la parole, le fait de parler, dans le contexte de la promotion et de la protection des droits de l’homme.
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