TABLE RONDE DE LA CONFÉRENCE DPI/ONG SUR L’ÉDUCATION ET L’APPRENTISSAGE DES DROITS DE L’HOMME
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61ème Conférence annuelle DPI/ONG
Matin
table ronde de la conférence dpi/ONG sur l’éducation et l’apprentissage des droits de l’homme
(Publié tel que reçu)
PARIS, 5 septembre -- à trois mois du lancement, le 10 décembre prochain, de l’Année internationale de l’apprentissage des droits de l’homme, une table ronde s’est déroulée ce matin, à Paris, sur le thème de « l’éducation et l’apprentissage des droits de l’homme comme une façon de vivre ». Cette table ronde s’inscrivait dans le cadre de la soixante et unième Conférence annuelle du Département de l’information (DPI) pour les organisations non gouvernementales (ONG), qui achève ses travaux cet après-midi au Siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Animée par M. MICHEL FORST, Secrétaire général de la Commission nationale consultative des droits de l’homme de la France, cette table ronde, partant du constat que les populations ignorent encore souvent leurs droits, s’est penchée sur les moyens de promouvoir l’éducation aux droits de l’homme.
Michel Forst a souligné que l’éducation aux droits de l’homme ne s’improvise pas; l’objectif est que les personnes s’approprient leurs droits et cela implique l’adoption de stratégies adaptées, a-t-il souligné.
Mme INGRID SRINATH, Secrétaire générale de CIVICUS, World Alliance for Citizen Participation, a souligné que les personnes qui ont besoin de la protection fournie par la Déclaration universelle des droits de l’homme ne savent souvent même pas que cette Déclaration existe. C’est donc le contenu et la teneur de cet instrument capital qui doivent être rendus accessibles, a-t-elle insisté. Elle a souligné qu’il convient pour toutes les organisations de la société civile d’appliquer une approche soucieuse des droits de l’homme dans leurs programmes et dans leur politique en matière de ressources humaines. 2008 est plus qu’un simple anniversaire (celui des 60 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme), a déclaré Ingrid Srinath; face aux menaces que constituent le changement climatique, la crise alimentaire, la crise énergétique et la menace d’un ralentissement économique, elle a dit craindre que chacune de ces crises soit utilisée comme un moyen de diminuer le niveau de protection des droits de l’homme
Mme TILDER KUMISHI, coordonnateur de programme à la Global Education and Environmental Development Foundation, a indiqué qu’en Afrique, on dit souvent que l’ignorance est une maladie; or, ceci est particulièrement vrai lorsque l’on touche aux droits de l’homme. L’enseignement des droits de l’homme revêt donc une importance capitale, a-t-elle ajouté. évoquant la difficulté qu’il y a parfois à faire passer auprès de certaines populations, notamment dans des villages traditionnels, le message selon lequel elles ont des droits et ce qu’elles font ou subissent est erroné, Tilder Kumishi a souligné que provoquer un changement à la base implique de parvenir à traduire d’une manière qui soit accessible à tous la teneur de textes tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Mme SASKIA LAW, formatrice et consultante en éducation aux droits de l’homme et éducation interculturelle, a rappelé que nombreux sont les textes internationaux demandant que soit promue l’éducation aux droits de l’homme. La jeunesse est non pas l’avenir, comme on le dit souvent, mais bien le présent; il convient donc de redoubler d’efforts pour faire passer auprès de ce public le message des droits de l’homme, a-t-elle déclaré. à cet égard, il convient de se rappeler que les jeunes aiment ce qui est concret, a-t-elle ajouté. Il est important en outre de faire preuve d’une très grande intégrité lorsque l’on s’adresse aux jeunes pour leur parler de droits de l’homme, a souligné Saskia Law.
En prélude à l’ouverture de la discussion, Michel Forst a tenu à souligner qu’il avait été très attentif à ce qui a été dit hier dans le cadre des tables rondes de la Conférence annuelle par tous ceux qui ont rencontré des difficultés de visas pour entrer en France et assister à la présente Conférence. Pour la Commission nationale consultative des droits de l’homme, cette question des visas et des difficultés de circulation est particulièrement importante, a-t-il insisté.
Une autre table ronde se tenait concomitamment ce matin sur le thème « S’attaquer aux atteintes aux droits de l’homme: prévention et responsabilité ». Un communiqué de presse distinct est consacré à cette autre table ronde. La Conférence annuelle doit tenir sa séance de clôture cet après-midi, à 15 heures, avec la participation de Stéphane Hessel, Ambassadeur de France, et d’Ingrid Betancourt, ancienne Sénatrice colombienne.
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