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DSG/SM/402-SC/9377-FEM/1687

SELON LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE, GRÂCE À LA PLEINE PARTICIPATION DES FEMMES AU SECTEUR DE LA SÉCURITÉ, LES SERVICES DE SÉCURITÉ SERONT À MÊME DE RÉPONDRE À LEURS BESOINS DE MANIÈRE EFFICACE

19/6/2008
Vice-Secrétaire généraleDSG/SM/402
SC/9377
FEM/1687
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

SELON LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE, GRÂCE À LA PLEINE PARTICIPATION DES FEMMES AU SECTEUR DE LA SÉCURITÉ, LES SERVICES DE SÉCURITÉ SERONT À MÊME DE RÉPONDRE À LEURS BESOINS DE MANIÈRE EFFICACE


(Publié le 14 juillet, retardé à la traduction)


Vous trouverez ci-après le discours de la Vice-Secrétaire générale, Mme Asha-Rose Migiro, au Conseil de sécurité lors de sa réunion sur les femmes, la paix et la sécurité à New York, le 19 juin.


Je me joins au Secrétaire général pour féliciter les États-Unis d’avoir provoqué cette très importante réunion.  Je tiens à vous rendre hommage, Madame la Présidente, pour votre engagement personnel.


Sous l’impulsion du Secrétaire général, l’Organisation des Nations Unies a travaillé d’arrache-pied pour prévenir la violence sexuelle dans les situations de conflit armé.


Le mois dernier, le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme et le Département des opérations de maintien de la paix ont, dans le cadre de la Campagne des Nations Unies contre la violence sexuelle en temps de conflit évoquée précédemment par le Secrétaire général, organisé une conférence de haut niveau sur le rôle des soldats de la paix et autres agents dans la lutte contre ce fléau.


D’anciens commandants de la Force qui ont participé à la conférence ont reconnu qu’il fallait faire plus pour protéger les femmes et les enfants de la violence sexuelle perpétrée systématiquement et à grande échelle en période de conflit.  Nous prenons des mesures pour lutter contre cette violence mais restons conscients que la tâche qui nous incombe est ardue. 


Les participants à la conférence ont estimé que la crédibilité des opérations de maintien de la paix devait être mesurée à l’aune des progrès faits dans la lutte contre les violences sexuelles.  De plus, ils ont en général admis que c’est aux niveaux politique et tactique qu’il fallait faire face à la grande insécurité résultant de violences sexuelles. 


L’adoption en 2000 de la résolution 1325 par le Conseil de sécurité est la preuve que la violence sexuelle dans les conflits n’est pas simplement une question concernant les femmes mais un problème de sécurité fondamental.  Et le fait que vous teniez cette réunion aujourd’hui montre clairement à nouveau que les violences sexuelles et sexistes dans les conflits armés relèvent de la compétence du Conseil.


Cette approche est essentielle si l’on veut améliorer la conduite de nos opérations.  Lorsqu’il a renouvelé le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo en décembre dernier, le Conseil a innové en exigeant fermement des réponses spécifiques au problème des violences sexuelles et la dénonciation des cas.


Les groupes de l’égalité des sexes dans la plupart des opérations de maintien de la paix travaillent en collaboration avec des acteurs clefs dont des agents de maintien de la paix en tenue, les autorités nationales, des organisations féminines et d’autres membres de la société civile pour combattre les violences sexuelles contre les femmes.


Les différentes missions ont souligné que la formation est un élément déterminant pour attirer l’attention des agents de maintien de la paix et des partenaires locaux sur ce problème.


Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme prend lui aussi de nombreuses mesures en mettant notamment en place des enquêtes et des observations et en établissant des rapports sur les violences sexuelles et sexistes en tant que question relevant des droits de l’homme.


Ces activités cruciales font partie de notre projet plus vaste visant à faire évoluer les mentalités au sujet des violences sexuelles et sexistes.  Dans ce domaine, il faudra réévaluer les pratiques culturelles et les systèmes judiciaires pour s’assurer qu’ils sont ouverts à tous et garantissent la protection des femmes contre toute forme d’abus.


La violence sexuelle n’a pas seulement de terribles conséquences physiques, psychologiques et sanitaires pour les femmes qui en sont victimes, mais aussi des conséquences sociales directes pour des communautés et des sociétés entières.  L’impunité pour les crimes sexuels commis en période de conflit ne fait qu’entretenir une certaine tolérance à l’égard des violences contre les femmes et les petites filles et laisse des séquelles qui font obstacle à la réconciliation nationale.


Pour s’attaquer sur tous les fronts à ce problème complexe, il est nécessaire que nous, gouvernements, système des Nations Unies, organisations de la société civile, organisations non gouvernementales, combinions nos efforts.  À cet égard, les femmes elles-mêmes constituent l’un de nos meilleurs atouts.  Si nous encourageons la pleine participation des femmes sur un pied d’égalité au secteur de la sécurité, nous pourrons être certains que les services de sécurité identifieront leurs besoins avec précision et sauront y répondre. 


La route est longue mais cette réunion du Conseil de sécurité est un pas en avant de la plus grande importance.  Continuons sur cette lancée non seulement pour protéger les femmes en période de conflit mais pour garantir une paix durable pour tous.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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