L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE TIENT DEPUIS HIER DES CONSULTATIONS INFORMELLES SUR LA QUESTION DU FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE TIENT DEPUIS HIER DES CONSULTATIONS INFORMELLES SUR LA QUESTION DU FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT

(Adapté de l’anglais)

Les premières négociations ont été lancées hier au Siège des Nations Unies sur la mise en œuvre du Consensus de Monterrey, l’accord intergouvernemental concernant les modalités de financement de développement signé en 2002, dans la ville de Monterrey, au Mexique, entre pays du Nord et du Sud.  La rédaction d’un projet de texte de négociations intervient à un moment marqué par la turbulence des marchés financiers et la crise alimentaire, les besoins de développement de l’Afrique et la nécessité de parvenir aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  Ces questions seront à l’ordre du jour de la Conférence internationale sur le financement du développement qui aura lieu à Doha, au Qatar, du 29 novembre au 2 décembre 2008.

Le projet de texte qui sortira des négociations qui ont lieu du 8 au 10 septembre au Siège et qui est rédigé sous la direction du Président de l’Assemblée et de deux cofacilitateurs –Égypte et Norvège- note que le commerce, les flux financiers et l’aide se sont développés de manière visible et que le fardeau de la dette a été allégé depuis 2002.  Le texte relève toutefois qu’il existe des écarts dans l’accès aux flux financiers privés, des lacunes dans la réalisation de certains objectifs d’aide au développement et un fossé dans les structures et mécanismes financiers internationaux.

Le projet de texte suggère à l’Assemblée de recommander qu’un soutien accru soit accordé aux banques régionales de développement et aux institutions de Bretton Woods pour qu’elles soient reconnues comme « piliers d’une architecture financière internationale renforcée ».  Le texte demande aussi à l’Assemblée qu’elle recommande la convocation d’une conférence pour « évaluer l’architecture financière et monétaire internationale ainsi que les structures de gouvernance de l’économie mondiale ».  Le Conseil des gouverneurs du Fonds monétaire international serait pour sa part invité à placer ces questions à l’ordre du jour de sa prochaine réunion.

D’autres recommandations portent sur le renforcement de l’assiette fiscale des pays en développement, la lutte contre la fraude fiscale et les évasions illicites de capitaux.  Bien qu’il soit essentiel d’ouvrir les économies nationales aux opportunités qu’offre la mondialisation, les gouvernements devraient toutefois pouvoir mesurer le rythme de la libéralisation afin de garantir la résilience de leurs économies aux risques posés par l’ouverture des marchés.  Le texte recommande aussi que des efforts soient déployés pour mener à bien les négociations commerciales du Cycle de Doha, dit « cycle du développement » et que soient trouvés des moyens novateurs et plus efficaces pour stimuler l’aide au développement et lui faire jouer un rôle de catalyseur, y compris par la coopération internationale.  Le projet de texte insiste également sur la mise en place de sources novatrices de financement du développement et il recommande de trouver des mécanismes particuliers pour relever les défis posés par les changements climatiques et la hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie.

La réunion a été ouverte hier par le Président de l’Assemblée générale, et des discours ont été faits à cette occasion par le Président du Conseil économique et social, Léo Mérorès (Haïti); le Ministre adjoint des affaires étrangères du Qatar, Mohamed Abdulla M. Al-Rumaihi; le Ministre des finances de l’Afrique du Sud, Trevor Manuel; et la représentante du Ministre allemand pour la coopération et le développement, Heidemarie Wieczorek-Zeul.

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